Le journaliste Timur Karpov se voit refuser un passeport pour voyager à l'étranger
Le 13 juin 2019, le journaliste Timur Karpov a été officiellement informé que la délivrance de son passeport avait été refusée car sa demande avait été considérée comme "déraisonnable". Le journaliste tente d'obtenir un passeport qui lui permettrait de voyager hors d'Ouzbékistan depuis le 8 avril 2019.
Timur Karpov est photographe et journaliste multimédia qui documente les violations des droits humains en Ouzbékistan. Ses recherches se concentrent entre autre sur le travail forcé dans les champs de coton. Durant ses reportages sur l'usage du travail forcé dans les champs de coton en Ouzbékistan, il a été arrêté, placé en détention, menacé et interrogé plusieurs fois. Timur Karpov collabore étroitement avec plusieurs défenseur-ses des droits humains ouzbeks et des organisations internationales.
Le 13 juin 2019, le journaliste Timur Karpov a été officiellement informé que la délivrance de son passeport avait été refusée car sa demande avait été considérée comme "déraisonnable". Le journaliste tente d'obtenir un passeport qui lui permettrait de voyager hors d'Ouzbékistan depuis le 8 avril 2019.
Timur Karpov est photographe et journaliste multimédia qui documente les violations des droits humains en Ouzbékistan. Ses recherches se concentrent entre autre sur le travail forcé dans les champs de coton. Durant ses reportages sur l'usage du travail forcé dans les champs de coton en Ouzbékistan, il a été arrêté, placé en détention, menacé et interrogé plusieurs fois. Timur Karpov collabore étroitement avec plusieurs défenseur-ses des droits humains ouzbeks et des organisations internationales.
Le 13 juin 2019, le responsable du bureau de la migration et de l'état civil du Département de la coordination des affaires intérieures du district de Yashnbadsky, à Tachkent, Ouzbékistan, a publié une note officielle indiquant que Timur Karpov s'était vu refuser un passeport pour voyager à l'étranger en raison du caractère "déraisonnable" de sa demande. Le fonctionnaire a fait référence à la disposition contenue dans la procédure applicable aux citoyens de la République d'Ouzbékistan qui voyagent à l'étranger, selon laquelle le droit de voyager à l'étranger peut être limité si un demandeur fournit délibérément de fausses informations sur lui-même. Dans la pratique, cela signifie que le droit de Timur Karpov de se rendre à l'étranger n'est pas respecté. La journaliste a l'intention de porter plainte contre ce refus de lui délivrer un passeport.
Le 8 avril 2019, Timur Karpov a remis tous les documents requis afin d'obtenir son passeport pour se rendre à l'étranger, une procédure qui prend 21 jours ouvrés selon la loi. Le 30 avril 2019, n'ayant pas été informé du statut du passeport au terme de cette période, il s'est rendu au bureau des passeports où il a appris que sa demande était toujours en cours d'examen. Le 10 mai 2019, il a eu la même réponse. Ce n'est que le 11 juin qu'il a appris que sa demande de passeport avait été refusée.
Selon le droit ouzbek, les citoyens qui souhaitent quitter le pays doivent obtenir un second passeport en plus de celui utilisé dans le pays. Le système de passeports biométriques pour se rendre à l'étranger a été introduit en Ouzbékistan le 1er janvier 2019, se substituant ainsi à l'ancienne procédure de délivrance de permis pour quitter le territoire. Les autorités utilisaient souvent l'ancienne procédure pour restreindre la liberté de circulation des journalistes et des défenseur-ses des droits humains afin de les empêcher de témoigner à propos des atteintes aux droits humains dans le pays. Le refus de délivrer un second passeport à Timur Karpov est le première cas répertorié depuis que le gouvernement utilise le nouveau système pour empêcher un journaliste de voyager à l'étranger et de potentiellement dénoncer les violations des droits humains dans le pays devant une audience internationale.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la décision des autorités de la République d'Ouzbékistan de refuser un passeport au journaliste Timur Karpov pour qu'il puisse se rendre à l'étranger. Cette décision entrave le droit du reporter de quitter le pays et s'apparente à une interdiction de voyager. Front Line Defenders pense que la restriction de la liberté de mouvement de Timur Karpov est un acte de représailles contre son travail légitime et pacifique en faveur de la liberté d'expression et du droit du travail.