Le journaliste et défenseur des droits humains Ramachandran Sanath convoqué pour interrogatoire par le Département des enquêtes terroristes
Le 1er avril 2023, le journaliste et défenseur des droits humains Ramachandran Sanath a reçu une convocation devant le Département d’enquête sur le terrorisme (TID) à Nuwareliya (Province centrale) le 6 avril 2023. La convocation a été remise au domicile de Ramachandran Sanath à Kandy. Le TID a refusé de divulguer l’objet de l’enquête. Front Line Defenders est préoccupée par le harcèlement de Ramachandran Sanath, et pense que ce traitement est lié à son travail de journaliste en faveur des droits humains.
Ramachandran Sanath est journaliste, défenseur des droits humains et défenseur des droits des travailleurs des plantations à Kandy, au Sri Lanka. Il a occupé le poste de trésorier exécutif et est actuellement membre de la Sri Lanka Working Journalist Association. Auparavant, il travaillait pour le quotidien en langue tamoule « Sudaroli » et le site d’information Malayaga Kuruvi. Ramachandran Sanath travaille actuellement comme correspondant au Parlement pour Uthayan et comme correspondant international pour Ethiroli, un site d’information australien tamoul. Il est connu pour ses critiques véhémentes des politiques gouvernementales. Outre son travail de journaliste, Ramachandran Sanath écrit régulièrement sur les questions sociales et les questions de droits humains relatives aux Tamouls d’origine indienne au Sri Lanka. Il participe activement aux protestations et au plaidoyer pour le droit à la terre et pour des salaires équitables pour les travailleurs des plantations.
Le 1er avril 2023, le journaliste et défenseur des droits humains Ramachandran Sanath a reçu une convocation devant le Département d’enquête sur le terrorisme (TID) à Nuwareliya (Province centrale) le 6 avril 2023. La convocation a été remise au domicile de Ramachandran Sanath à Kandy. Le TID a refusé de divulguer l’objet de l’enquête. Front Line Defenders est préoccupée par le harcèlement de Ramachandran Sanath, et pense que ce traitement est lié à son travail de journaliste en faveur des droits humains.
Ramachandran Sanath est journaliste, défenseur des droits humains et défenseur des droits des travailleurs des plantations à Kandy, au Sri Lanka. Il a occupé le poste de trésorier exécutif et est actuellement membre de la Sri Lanka Working Journalist Association. Auparavant, il travaillait pour le quotidien en langue tamoule « Sudaroli » et le site d’information Malayaga Kuruvi. Ramachandran Sanath travaille actuellement comme correspondant au Parlement pour Uthayan et comme correspondant international pour Ethiroli, un site d’information australien tamoul. Il est connu pour ses critiques véhémentes des politiques gouvernementales. Outre son travail de journaliste, Ramachandran Sanath écrit régulièrement sur les questions sociales et les questions de droits humains relatives aux Tamouls d’origine indienne au Sri Lanka. Il participe activement aux protestations et au plaidoyer pour le droit à la terre et pour des salaires équitables pour les travailleurs des plantations.
La convocation de Ramachandran Sanath par le TID soulève de vives préoccupations concernant sa sécurité, car la loi antiterroriste sri lankaise et ses mécanismes connexes ont de tout temps été utilisés contre les Tamouls et les musulmans. De nombreux rapports font état de harcèlement à l’encontre de défenseur⸱ses des droits humains, de manifestants pacifiques et de journalistes, en représailles à leurs efforts visant à promouvoir les droits humains et à dénoncer les abus.
Les Tamouls d’origine indienne, aussi connus sous le nom de Tamouls Malayaga, ont été amenés au Sri Lanka dans les années 1800 par les Britanniques pour travailler dans les plantations. Leurs droits sont continuellement bafoués, notamment lorsqu’ils ont été déchus du droit à la citoyenneté en 1948 et quand ils se sont vus refuser le droit à la propriété foncière après la prise de contrôle de la Regional Plantation Companies en 1992. Les problèmes des bas salaires, l’augmentation de la charge de travail et les demandes de droits à la terre ont déclenché des manifestations et des grèves. Ces luttes font constamment face à une forte opposition, et les propositions d’augmentation de salaire et les solutions sont souvent injustes et fragmentées. En outre, ceux qui militent pour des salaires équitables et le droit à la terre des Tamouls Malayaga sont souvent persécutés par l’État et les sociétés de plantation.
Ramachandran Sanath est ciblé, harcelé et fait l’objet de surveillance en raison de son journalisme pour plaider pour des salaires équitables et le droit à la terre des travailleurs des plantations Malayaga au Sri Lanka. Après avoir participé à une manifestation sur le droit salarial en février 2021, il a été victime de harcèlement et de surveillance. En mars et mai 2021, des individus non identifiés prétendant être des agents des renseignements se sont rendus chez sa famille pour savoir où il se trouvait et connaître ses activités. Le défenseur des droits humains a écrit à l’inspecteur général de la police le 25 mai 2021 suite aux actes d’intimidation, mais aucune mesure n’a encore été prise.
Front Line Defenders est profondément troublée par les actes de représailles contre Ramachandran Sanath, ainsi que d’autres militants des droits humains et journalistes, en particulier ceux des communautés tamoules et musulmanes. Il est impératif que toutes les personnes, en particulier les journalistes et les défenseur⸱ses des droits humains, puissent participer à des manifestations pacifiques et à une dissidence légitime sans crainte de représailles de la part du gouvernement sri lankais ou d’autres structures.
