Jafar Azimzadeh condamné à 11 ans de prison
Les syndicalistes Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad ont été acquittés des charges "d'actes contre la sécurité nationale".
Le 15 octobre 2016, les défenseurs du droit du travail Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad ont été condamnés à 11 ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Saveh, pour "propagande contre le régime" et "crimes de rassemblement et collusion contre la sécurité nationale pour avoir organisé et géré un groupe illégal".
Jafar Azimzadeh est un éminent syndicaliste iranien. Il est leader du syndicat libre des travailleurs en Iran. Il défend activement le droit du travail et l'amélioration des conditions de travail.
Les syndicalistes Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad ont été acquittés des charges "d'actes contre la sécurité nationale", pour avoir défendu pacifiquement les droits du travail.
Selon le verdict de la Cour d'appel, les "actions montrent qu'ils essayaient d'aider les travailleurs à défendre leurs droits légitimes et que par conséquent, leurs actes n'étaient pas destinés à "troubler la sécurité nationale" ni à faire "de la propagande contre l'État". Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad ont été traduits en justice par l'entreprise Safa Rolling and Pipe Mills, pour avoir incité les employés de l'entreprise à faire grève en avril 2015, pour réclamer plusieurs mois de salaires impayés.
En octobre 2016, Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad ont été condamnés à 11 ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Saveh, pour "propagande contre le régime" et "crimes de rassemblement et collusion contre la sécurité nationale pour avoir organisé et géré un groupe illégal".
Le 15 octobre 2016, les défenseurs du droit du travail Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad ont été condamnés à 11 ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Saveh, pour "propagande contre le régime" et "crimes de rassemblement et collusion contre la sécurité nationale pour avoir organisé et géré un groupe illégal".
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Les deux défenseurs des droits humains ont été condamnés à 10 ans de prison pour avoir fondé le syndicat libre des travailleurs en Iran, et à un an pour "propagande contre la République Islamique", "publication de contenus faux sur internet" et "participation à des manifestations illégales". Les défenseurs des droits humains sont aussi sous le coup d'une enquête dans le cadre d'une autre affaire devant la branche 101 de la Seconde cour d'assise de Saveh, pour "trouble de l'opinion publique et trouble de l'ordre public" pour avoir soi-disant incité les travailleurs de Safe Rolling and Pipe Mills Company à faire grève en 2015.
Dans une autre affaire, Jafar Azimzadeh a été condamné en mars 2015 à six ans de prison et deux ans de privation d'activités relatives au cyberespace et aux médias par le tribunal révolutionnaire de Téhéran pour "collusion contre la sécurité nationale" et "propagande contre l'État", condamnations qui ont été confirmées par la cour d'appel le 8 novembre 2015. Il a été libéré temporairement le 30 juin 2016 après deux mois de grève de la faim.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la condamnation des défenseurs du droit du travail Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad, car il semble que cette condamnation soit uniquement motivée par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités de la République islamique d'Iran à:
1. Immédiatement infirmer toutes les peines prononcées contre Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad, et abandonner toutes les charges portées contre eux;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Iran puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.