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Mohamed Hasan Alim ‘Al Boshi’ détenu au secret

Statut: 
Détenu au secret
À propos de la situation

Le défenseur des droits humains soudanais Mohamed Hasan Alim, plus connu sous le nom d'Al Boshi, a disparu en Egypte en octobre 2018. Il aurait refait surface au Soudan, où il est détenu au secret par le Service national de la sûreté et du renseignement. Le 8 novembre 2018, après avoir refusé de donner toute information à propos de sa détention, le parquet a porté des accusations passibles de la peine de mort contre le défenseur. À ce jour, il n'a aucun accès à son avocat ou à sa famille.

À propos de Mohamed Hasan Alim

Mohamed Hasan AlimMohamed Hasan Alim ‘Al Boshi’ est blogueur et défenseur des droits humains ; il dénonce la corruption et les atteintes aux droits humains par le biais des réseaux sociaux. Il avait déjà été détenu plusieurs semaines en 2011 et 2013, passé à tabac et détenu dans des conditions difficiles à cause de son travail pour la défense des droits humains. Il a vécu en exil en Égypte jusqu'en 2017, en tant que demandeur d'asile, sous la protection du HCR de l'ONU.

22 Novembre 2018
Le défenseur des droits humains et blogueur Mohamed Hasan Alim ‘Al Boshi’ détenu au secret

Le défenseur des droits humains soudanais Mohamed Hasan Alim, plus connu sous le nom d'Al Boshi, avait disparu de force en Egypte en octobre 2018 et il aurait refait surface au Soudan, où il est détenu au secret par le Service national de la sûreté et du renseignement. Le 8 novembre 2018, après avoir refusé de donner toute information à propos de sa détention, le parquet a porté des accusations passibles de la peine de mort contre le défenseur. À ce jour, il n'a aucun accès à son avocat ou à sa famille.

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Le défenseur des droits humains Mohamed Hasan Alim aurait été arrêté le 10 octobre 2018 lors d'un raid mené par les forces égyptiennes de sécurité chez lui au Caire. Le 11 octobre 2018, le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) a informé sa mère que le défenseur a été renvoyé au Soudan et qu'il est détenu. Malgré plusieurs tentatives pour le voir, la mère de Mohamed Hasan Alim et ses avocats n'ont obtenu aucun droit de visite.

Le 8 novembre 2018, le parquet a porté plusieurs accusations contre Mohamed Hasan Alim, notamment pour avoir "sapé le système constitutionnel" (article 50), "guerre contre l'État" (article 51), "espionnage contre le pays" (article 53), "incité à la haine contre ou parmi des sectes" (article 64), "publication de fausses informations" (article 66), "trouble de l'ordre public" (article 69), "nuisance publique" (article 77), de la loi pénale soudanaise. Par ailleurs, il est accusé en vertu de la loi de 2007 pour la lutte contre les crimes informatiques pour "fraude" (article 11), "trouble de l'ordre public" (article 14) et "diffamation" (article 17). Certaines de ces accusations  sont passibles de la peine de mort.

Les défenseur-ses des droits humains emprisonnés au Soudan sont souvent détenus dans des cellules qui n'obéissent pas aux lois et règles relatives aux prisons, et il y a de nombreux cas de mauvais traitements et torture. Front Line Defenders est vivement préoccupée par la situation du défenseur des droits humains Mohamed Hasan Alim et condamne son maintien en détention, qui semble uniquement motivé par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Soudan.

Front Line Defenders exhorte les autorités soudanaises à :

1. Libérer immédiatement et sans condition Mohamed Hasan Alim et abandonner toutes les charges portées contre lui, car il semble qu'il soit détenu uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains ;

2. Autoriser Mohamed Hasan Alim a contacter sa famille et un avocat, et garantir que son traitement en prison corresponde à toutes les conditions établies dans les "principes fondamentaux relatifs au traitement des prisonniers, adoptés par la résolution 45/111 de l'Assemblée générale de l'ONU le 14 décembre 1990" ;

3. Garantir que tous les défenseur-ses des droits humains au Soudan puissent mener à bien leur travail légitime pour la défense des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.