Les DDH emprisonnés Akhil Gogoi, Dharjya Konwar et Bitu Sonawal testés positifs au COVID-19 dans la prison de Guwahati
Le 14 juillet 2020, le défenseur des droits humains Manash Konwar a été libéré de la prison de Guwahati après que le tribunal de l'Agence nationale d'investigation (NIA) lui a accordé une libération sous caution la veille.
Le 11 juillet 2020, le défenseur des droits humains Akhil Gogoi a été testé positif au COVID-19, tandis que ses collègues défenseurs Dharjya Konwar et Bitu Sonawal ont également été testés positifs le 9 juillet. Tous trois sont actuellement emprisonnés dans la prison de Guwahati dans l’Assam, dans le cadre de dossiers déposés par l'Agence nationale d'enquête (NIA).
Manash Konwar est défenseur des droits humains dans l'Assam ; il travaille pour Satra Mukti Sangram Samiti, une organisation affiliée à Krishak Mukti Sangram Samiti (KMSS).
Le 14 juillet 2020, le défenseur des droits humains Manash Konwar a été libéré de la prison de Guwahati après que le tribunal de l'Agence nationale d'investigation (NIA) lui a accordé une libération sous caution la veille.
Le 15 juillet 2020, le tribunal de la NIA a décidé de libérer Bitu Sonawal sous caution. Le défenseur, qui a été testé positif au COVID-19, est actuellement traité à l'hôpital et sera libéré lorsqu'il sera en meilleure santé.
Le 11 juillet 2020, le défenseur des droits humains Akhil Gogoi a été testé positif au COVID-19, tandis que ses collègues défenseurs Dharjya Konwar et Bitu Sonawal ont également été testés positifs le 9 juillet. Tous trois sont actuellement emprisonnés dans la prison de Guwahati dans l’Assam, dans le cadre de dossiers déposés par l'Agence nationale d'enquête (NIA).
Akhil Gogoi est défenseur des droits humains et conseiller de Krishak Mukti Sangram Samity (KMSS), une organisation qui travaille avec les communautés autochtones de l'Assam pour protéger et promouvoir leur droit à la terre. Dharjya Konwar est un défenseur des droits humains qui travaille également pour KMSS. Bitu Sonawal travaille pour Satra Mukti Sangram Samiti (SMSS), une organisation affiliée au KMSS dans l'Assam, qui travaille sur les droits des peuples autochtones, en particulier le droit à la terre et contre la violence et les atrocités perpétrées contre la communauté autochtone.
Les trois défenseurs des droits humains sont emprisonnés à Guwahati depuis décembre 2019, lorsqu'ils ont été arrêtés pour leur rôle important dans la campagne anti-CAA en Assam. Front Line Defenders estime que leur arrestation et leur incarcération en vertu du Code pénal indien et de la loi régressive sur la prévention des activités illégales (UAPA) sont uniquement dues à leur travail pacifique en faveur des droits humains. Malgré les directives de la Cour suprême qui a appelé à désengorger les prisons dans le cadre de l'épidémie de COVID-19, les défenseurs restent emprisonnés, ne peuvent pas voir les membres de leur famille et ont un accès restreint à leurs avocats, qui sont limités à des consultations de deux minutes avec leurs clients. Lorsque la cour a accordé une libération sous caution aux défenseurs, une nouvelle plainte a été déposée contre eux afin d'empêcher leur libération. Leur demande de libération sous caution est toujours en attente devant la haute cour de Guwahati. Un quatrième défenseur Manash Konwar, membre du SMSS détenu avec eux, a été libéré sous caution le 13 juillet, mais au moment de la rédaction de cet appel urgent les autorités pénitentiaires refusaient toujours de le libérer, affirmant que la prison de Guwahati était une "zone de confinement".
La santé et la sécurité des trois défenseurs emprisonnés sont de plus en plus préoccupantes en raison du COVID-19 et des risques accrus d'infection auxquels ils sont exposés pendant leur détention. Le 7 juillet 2020, Akhil Gogoi n'a pas pu assister à une audience par visioconférence devant le tribunal spécial de la NIA en raison de ses problèmes de santé. Le défenseur est déjà particulièrement vulnérable en raison des problèmes médicaux dont il souffre, notamment une affection des reins. Le tribunal de la NIA a ordonné que les trois défenseurs et Manash Konwar soient testés et soignés. Depuis qu'ils ont été testés positifs au virus les 9 et 11 juillet, tous les trois ont été transférés dans un hôpital public de Guwahati pour y être soignés. Dans des images diffusées par les médias montrant Akhil Gogoi en train d'être transféré à l'hôpital, il semble extrêmement faible et dénonce l'acharnement judiciaire dont ils ont fait l'objet.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la sécurité et le bien-être des trois défenseurs qui sont emprisonnés à cause de leur travail pacifique en faveur des droits humains. La pandémie de COVID-19 accentue les risques auxquels les défenseur-ses des droits humains en Inde sont déjà confrontés, car ils mettent désormais en danger leur santé, leur liberté et leur réputation. Ces derniers mois, il y a eu une escalade particulière des persécutions contre les défenseur-ses en Inde qui dénoncent les lois et politiques régressives. Front Line Defenders condamne la répression menée contre les défenseur-ses des droits humains qui manifestaient pacifiquement contre la CAA, notamment Akhil Gogoi, Dharjya Konwar, Bitu Sonawal et Manash Konwar. Leur maintien en détention malgré l'impact inévitable sur leur santé reflète le niveau de mépris pour la sécurité et la protection des défenseur-ses en Inde.