Arrestation illégale du défenseur des droits humains Kakwenza Rukira Bashaija

Le 25 janvier 2022, le défenseur des droits humains Kakwenza Rukira Bashaija a été illégalement arrêté par des agents des services de sécurité ougandais suite à une décision de justice qui ordonnait sa libération sous caution. Le 26 janvier, près de trois jours après son arrestation illégale, vers 3 h du matin, le défenseur a été renvoyé chez lui par des militaires.

Kakwenza Rukira Bashaija est défenseur des droits humains et journaliste Il est l’« écrivain du Courage » de PEN International en 2021 et l’auteur de deux livres acclamés par la critique, « The Greedy Barbarians » et « Banana Republic – Where Writing is Treasonous ». Kakwenza Rukira Bashaija écrit aussi pour Black Star News basé à New York qui publie son article hebdomadaire « My Free Thoughts ». Il est pris pour cible pour exercer sa liberté d’expression et de pensée.

Le 28 décembre 2021, des hommes armés en civil, soupçonnés d’être des agents de la sécurité de l’État, se sont introduits chez Kakwenza Rukira Bashaija par effraction et l’ont arrêté. Il a ensuite été détenu au secret pendant plus de 48 heures, avant que sa famille et son avocat puissent le contacter. Son avocat et la Commission des droits de l’Homme de l’Ouganda ont déclaré que Kakwenza Rukira Bashaija avait été torturé et soumis à d’autres traitements inhumains pendant sa détention.

Le 4 janvier 2022, le tribunal de première instance de Makindye, à Kampala, a ordonné sa libération sans condition. La police n’a pas respecté l’ordre et a gardé le défenseur en détention jusqu’à sa comparution devant le tribunal le 25 janvier 2022, lorsqu’il a été placé en liberté conditionnelle sous caution. Des agents des services de sécurité ougandais ont immédiatement de nouveau arrêté le défenseur à sa sortie du tribunal et l’ont conduit dans un lieu inconnu. Il a ensuite été ramené chez lui, dans la campagne, vers 3 h du matin le 26 janvier 2022.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par les actes ciblés et l’arrestation systématiques des voix dissidentes, y compris des défenseur-ses des droits humains, en Ouganda. Les organisations de la société civile, les défenseur-ses des droits humains, les représentants de partis politiques, les écrivains et les journalistes jouent un rôle essentiel dans une société démocratique et devraient être autorisés à s’acquitter de leurs responsabilités sans aucune restriction, y compris l’acharnement judiciaire.