Les défenseur-ses des droits humains Tom et Esther Bagoole menacés et agressés chez eux
Aux premières heures du mardi 1er mai 2018, au moins quatre hommes armés sont entrés dans le domicile de Tom et Esther Bagoole, en périphérie de Kampala. Les défenseur-ses des droits humains ont été menacés et deux des hommes ont frappé Tom Bagoole, dans ce qui semble être un acte de représailles contre leur travail en faveur des droits humains.
Esther Bagoole, avec son mari Tom Bagoole, a fondé Healing Focus Orphanage Centre (HFOC), une ONG ougandaise qui dirige une école pour les orphelins dans le village de Busiiro, à Luuka, depuis 2010. Esther Bagoole a également fondé et dirige Femlead, une ONG ougandaise qui est parvenue à réduire le nombre de mariages forcés chez les mineurs et les majeurs, ainsi que les grossesses chez les adolescentes.
Aux premières heures du mardi 1er mai 2018, au moins quatre hommes armés sont entrés dans le domicile de Tom et Esther Bagoole, en périphérie de Kampala. Les défenseur-ses des droits humains ont été menacés et deux des hommes ont frappé Tom Bagoole, dans ce qui semble être un acte de représailles contre leur travail en faveur des droits humains.
Tom Bagoole et Esther Bagoole ont fondé Healing Focus Orphanage Centre (HFOC), une ONG ougandaise qui dirige une école pour les orphelins dans le village de Busiiro, à Luuka, depuis 2010. Esther Bagoole a également fondé et dirige Femlead, une ONG ougandaise qui est parvenue à réduire le nombre de mariages forcés chez les mineurs et les majeurs, ainsi que les grossesses chez les adolescentes. Cependant, l'initiative Femlead doit faire face à la forte opposition des hommes dans la localité.
Le 1er mai 2018, Tom et Esther Bagoole, ainsi que leurs trois fils ont été réveillés par au moins quatre hommes armés de révolvers et de pangas (machettes). Deux des hommes ont frappé Tom et ont menacé sa femme et ses enfants, tandis qu'un autre homme a volé la télévision, les téléphones portables et d'autres objets de valeur. Les hommes ont dit aux défenseur-ses qu'ils leur faisaient passer un "message" et qu'à moins que les "projets" en cours dans le village de Busiiro ne prennent fin, ils reviendraient tuer Tom Bagoole.
À Busiiro, Tom Bagoole avait activement poursuivi certains hommes qui ont violé deux jeunes filles pensionnaires de l'école de l'HFOC. L'un des coupables, un individu puissant dans le village, avait été emprisonné l'an dernier après que Tom Bagoole a intenté une action avec Plan International, mais il s'était échappé avant de comparaitre devant la cour. Le commissaire de police de Kampala avait ouvert une enquête et renvoyé les policiers locaux qui avaient protégé le coupable.
Les défenseur-ses ont appelé la police après l'agression, mais elle n'est pas arrivée sur place avant le mercredi 2 mai à 14h et les policiers ont réclamé de l'argent avant de commencer à prendre leur déposition. Tom Bagoole a fait une déposition mais il reste profondément traumatisé et il a des difficultés à parler.
Front Line Defenders est préoccupée par la sécurité de Tom et Esther Bagoole et de leur famille. Elle condamne l'attaque contre Tom Bagoule et les actes d'intimidation contre les deux défenseur-ses des droits humains, car tout cela semble lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.