Les défenseur-ses des droits humains pris pour cible lors de manifestations
Depuis le début des manifestations contre la corruption en Irak début octobre 2019, les défenseur-ses des droits humains sont pris pour cibles par les autorités irakiennes et d'autres groupes militants inconnus. Les manifestations appellent à un plus grand respect des droits civils et politiques dans le pays et à la fin de la corruption et du chômage chronique. Les autorités irakiennes et d'autres groupes combattants ont recours à une force excessive contre les manifestants, ce qui entraîne de nombreux assassinats, arrestations et la disparition des participants. Les défenseur-ses des droits humains sont particulièrement pris pour cibles et plusieurs d'entre eux ont été victimes de disparitions forcées, de détention ou de meurtres.
Ahmed Muffak défend les droits politiques et économiques en Irak. Il a organisé plusieurs ateliers destinés à sensibiliser la population à ces questions. Il faisait partie du mouvement de 2016 appelant à des réformes économiques et sociales en Irak.
Depuis le début des manifestations contre la corruption en Irak début octobre 2019, les défenseur-ses des droits humains sont pris pour cibles par les autorités irakiennes et d'autres groupes militants inconnus. Les manifestations appellent à un plus grand respect des droits civils et politiques dans le pays et à la fin de la corruption et du chômage chronique. Les autorités irakiennes et d'autres groupes combattants ont recours à une force excessive contre les manifestants, ce qui entraîne de nombreux assassinats, arrestations et la disparition des participants. Les défenseur-ses des droits humains sont particulièrement pris pour cible et plusieurs d'entre eux ont été victimes de disparitions forcées, de détention ou de meurtres.
Le 28 octobre 2019, le défenseur des droits humains Safaa Al-Saray a été tué par les autorités irakiennes lors d'une manifestation sur la place de la Libération à Bagdad. Safaa Al-Saray était blogueur sur les réseaux sociaux ; il se consacrait à la promotion des droits civils et politiques en Irak. En 2011, 2013 et 2015, il avait participé à des manifestations contre la corruption. Safaa Al-Saray a été frappé à la tête par une bombe de gaz lacrymogène alors qu'il était en train de manifester à Bagdad. Il est décédé de ses blessures peu après.
Le même jour, le défenseur des droits humains Ahmed Muffak a été retrouvé après avoir été porté disparu pendant 14 jours. Il avait été enlevé le 12 octobre 2019 dans les rues de Bagdad par un groupe combattant inconnu. Ahmed Muffak défend les droits politiques et économiques en Irak et a organisé plusieurs ateliers destinés à sensibiliser la population à ces questions. Il faisait partie du mouvement de 2016 appelant à des réformes économiques et sociales en Irak. Il continue à recevoir de nombreuses menaces d'enlèvement ou de mort.
La veille, le 27 octobre 2019, les autorités irakiennes ont perquisitionné le domicile de Samer Faraj et ont saisi du matériel. Il a été arrêté et conduit au poste de police de la ville de Ramadi. Il est accusé "d'incitation à la désobéissance civile". Il n'a pas été autorisé à voir sa famille ou son avocat. Samer Faraj est blogueur sur les réseaux sociaux et il promeut les droits civils et politiques en Irak. Il documente également les violations des droits humains dans le pays. Il est membre de "Bent Al-Rafedain", une organisation qui promeut les droits des femmes en Irak. Il est souvent pris pour cible par les autorités irakiennes pour ce travail et pour ses publications sur les réseaux sociaux sociaux.
L'avocat en droits humains Ali Jaseb Hattab, n'a toujours pas été localisé près de quatre semaines après son enlèvement par un groupe combattant dans la ville de Maysan le 8 octobre. En tant que membre de la Commission des défenseur-ses des droits des manifestants, son travail consiste à défendre les droits des prisonniers politiques et à lutter contre les violations commises par le gouvernement. Le défenseur des droits humains avait déjà reçu plusieurs menaces de mort proférées par des groupes inconnus et les avait signalées à la police, mais aucune de ces menaces n'avait fait l'objet d'une enquête.
Un grand nombre des défenseur-ses des droits humains qui ont été arrêtés ou enlevés en Irak sont privés de leur droit fondamental à bénéficier d'une assistance médicale ou de contacter leur famille, ils sont détenus dans des conditions dégradantes et sont victimes de sévices physiques.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par les disparitions, les arrestations, les meurtres et les autres exactions au cours auxquels sont confrontés les défenseur-ses des droits humains en Irak. Front Line Defenders pense que ces violations des droits humains sont directement liées à leurs activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains.