Des défenseur-ses des droits humains violemment passés à tabac
Le 29 août 2015, quatre défenseur-ses des droits humains se trouvait parmi les personnes agressées physiquement par des policiers et plusieurs inconnus, dans la province de Lam Dong, dans les hauts plateaux du Vietnam, après une fête célébrant la libération du journaliste en droit humains M. Tran Minh Nhat. Les défenseur-ses des droits humains agressés sont Mme Tran Thi Nga, M. Truong Minh Tam, M. Chu Manh Son et M. Le Dinh Luong.
Le Dinh Luong est un défenseur des droits humains pro-démocratie qui participe à une campagne de soutien aux militants emprisonnés au Vietnam, et il utilise activement les réseaux sociaux pour partager des informations relatives aux violations des droits humains perpétrées dans le pays.
Le 29 août 2015, quatre défenseur-ses des droits humains se trouvait parmi les personnes agressées physiquement par des policiers et plusieurs inconnus, dans la province de Lam Dong, dans les hauts plateaux du Vietnam, après une fête célébrant la libération du journaliste en droit humains M. Tran Minh Nhat. Les défenseur-ses des droits humains agressés sont Mme Tran Thi Nga, M. Truong Minh Tam, M. Chu Manh Son et M. Le Dinh Luong.
Messieurs Chu Manh Son et Truong Minh Tam militent activement contre la politique de la Chine en mer de l'Est. Les défenseurs des droits humains ont été arrêtés à cause de leurs activités en 2011 et 2013 respectivement. Chu Manh Son a été libéré en avril 2014, après avoir purgé une peine de 30 mois de prison pour "propagande contre l'État". Après sa libération en 2015, Truong Minh Tam a dénoncé les mauvais traitements et la torture dans les prisons vietnamiennes. Mme Tran Thi Nga est défenseuse des droits humains et membre de Femmes du Vietnam pour les droits humains. M. Le Dinh Luong participe à une campagne de soutien aux militants emprisonnés au Vietnam, et il utilise les réseaux sociaux pour partager des informations relatives aux violations des droits humains perpétrées dans le pays.
Le 28 août 2015, la fête était organisée par Tran Minh Nhat, le journaliste libéré qui travaille pour Vietnam Redemptorist News. Il avait été arrêté le 27 août 2011, et après quatre ans de prison, il est rentré chez lui pour entamer une période de trois ans d'assignation à résidence.
Dans la matinée du 29 août 2015, les défenseur-ses des droits humains et d'autres invités ont pris place à bord de deux bus depuis la commune de Da Don, district de Lam Ha, où réside Tran Minh Nhat, jusqu'à Saigon et Da Lat. À 9h30, une demi heure après leur départ, les bus ont été interceptés dans le district de Duc Trong, à 30 kilomètres de la maison de Tran Minh Nhat, et une trentaine de policiers en civil et plusieurs individus sont montés de force dans le bus et ont attaqué et agressé physiquement les défenseur-ses des droits humains et d'autres invités. Dans le bus pour Saigon, Le Dinh Luong et deux invités ont été agressés. Ils ont été gravement blessés au visage, à la tête et au corps. En montant à bord du bus pour Da Lat, les coupables ont agressé physiquement et verbalement Tran Thi Nga. Ils ont ensuite tiré Truong Minh Tam hors du bus et l'ont agressé physiquement. Chu Manh Son a été jeté au sol par deux ou trois personnes qui l'ont attaqué et ont détruit des objets qui lui appartenaient, y compris son smartphone et son Ipad.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la violente agression des défenseur-ses des droits humains Tran Thi Nga, Truong Minh Tam, Chu Manh Son et Le Dinh Luong, et pense qu'ils ont été particulièrement pris pour cible à cause de leur travail pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités vietnamiennes à:
- Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Tran Thi Nga, Truong Minh Tam, Chu Manh Son et Le Dinh Luong;
- Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur la violente agression, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales ;
- Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Vietnam puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.