Des défenseurs des droits humains arrêtés suite à une manifestation
Le 24 juillet 2018, le Tribunal de Grande Instance de Niamey a condamné les défenseurs Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane à trois mois de prison avec sursis pour "provocation d'un rassemblement non armé par le biais d’affiches et d’écrits".
Le procès des défenseurs des droits humains Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane s'est ouvert devant le Tribunal de Grande Instance de Niamey le 10 juillet 2018. Ils sont détenus depuis plus de trois mois dans différentes prisons, loin de leurs familles.
On 25 March 2018, human rights defenders Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika and Lirwana Abdourahmane were arrested by security forces in Niamey, Niger, in relation to a demonstration organised by civil society to demand the repeal of the 2018 Finance Law.
Nouhou Arzika, President of Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (Patriotic Movement for Responsible Citizenship - MPCR), is a civil society actor in Niger, particularly vocal on consumer rights.
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- À propos de
- 2 Septembre 2018 : Ali Idrissa, Nouhou Arzika et Moussa Tchangari détenus au secret
- 25 Juillet 2018 : Des défenseurs des droits humains condamnés à trois mois de prison avec sursis dans le cadre de manifestations
- 12 Juillet 2018 : Début du procès de plusieurs défenseurs des droits humains arrêtés lors de manifestations
- 28 Mars 2018 :
Le 29 août 2018 à leur arrivée à Agadez au Niger, Ali Idrissa, Nouhou Arzika et Moussa Tchangari ont été stoppés à l'aéroport et interdits de quitter partir. Lorsqu'ils ont tenté d'embarquer à bord d'un avion pour rentrer à leur destination d'origine, ils n'y ont pas été autorisés mais la police de l'aéroport n'a présenté aucun document officiel pour justifier ce refus. Les défenseurs ont ensuite été arrêtés vers 19h et transférés dans un hôtel sous escorte policière. Ils sont toujours détenus au secret dans l'hôtel et strictement surveillés.
Le 24 juillet 2018, le Tribunal de Grande Instance de Niamey a condamné les défenseurs Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane à trois mois de prison avec sursis pour "provocation d'un rassemblement non armé par le biais d’affiches et d’écrits". Ayant déjà passé quatre mois en prison, Ali Idrissa, Moussa Tchangari et Nouhou Arzika ont été libérés le soir même. Aucun des quatre défenseurs des droits humains n'a participé à la manifestation à laquelle les charges se rapportent.
Le 23 juillet, le Tribunal de Grande Instance de Niamey avait reconnu Lirwana Abdourahmane coupable de "outrage à magistrat par voie de parole lors de l'audience du 10 juillet 2018". Le défenseur a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis. Il est toujours détenu et a l'intention de faire appel.
Front Line Defenders regrette le fait qu'Ali Idrissa, Moussa Tchangari et Nouhou Arzika aient été arrêtés en premier lieu, notamment dans le cadre d'une manifestation pacifique à laquelle ils n'ont pas participé. Front Line Defenders exprime en outre de sérieuses inquiétudes quant au verdict prononcé contre Lirwana Abdourahmane, car cela semble uniquement lié à son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains au Niger.
Le procès des défenseurs des droits humains Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane s'est ouvert devant le Tribunal de Grande Instance de Niamey le 10 juillet 2018. Ils sont détenus depuis plus de trois mois dans différentes prisons, loin de leurs familles.
Ali Idrissa est coordinateur du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB) et de Publish What You Pay Niger (PWYP). Il est également membre du Conseil d'administration et du comité de pilotage pour l'Afrique de PWYP. Il milite depuis longtemps sur les questions relatives à la transparence dans le secteur minier. Moussa Tchangari est journaliste et secrétaire général d'Alternative Espace Citoyens (AEC), une organisation non gouvernementale qui, depuis de nombreuses années se consacre à la promotion des droits économiques sociaux et culturels, en particulier par le biais d'émissions radio. Nouhou Arzika, président du Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR), est l'un des acteurs de la société civile au Niger et il défend particulièrement les droits des consommateurs. Liwana Abdourahmane est membre du MPCR et avocat.
Lors de l'audience, le procureur de la République à requis une peine de trois ans de prison et 100 000 XOF (environ 152 euros) d'amende contre Moussa Tchangari, Ali Idrissa et Nouhour Arzika. Il a requis un an de prison et une amende de 300 000 XOF (environ 456 euros) contre Lirwana Abdourahmane. Le verdict sera rendu le 24 juillet 2018. Bien que les défenseurs des droits humains n'aient pas participé à la marche en question, ils sont accusés d'avoir "organisé et participé à une manifestation interdite", de "complicité d'actes de violence", d' "agression" et de "destruction de biens". 24 personnes au total ont comparu devant le Tribunal de Grande Instance dans le cadre de cette affaire.
Le procès, qui devait se tenir le 3 juillet, avait été reporté au 10 juillet car les accusés n'avaient pas été présentés devant la cour. Le procureur n'a donné aucune raison pour justifier leur absence à l'audience.
Le 25 mars 2018, Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane ont été arrêtés par les forces de sécurité suite à une manifestation organisée pour appeler à l'abrogation de la loi de finance 2018. Selon les organisations de la société civile, cette loi augmenterait drastiquement le coût de la vie et violerait le droit à bénéficier de conditions de vie décentes pour de nombreuses personnes qui vivent déjà dans la pauvreté. Les défenseurs des droits humains avaient été arrêtés à différentes heures de la journée bien qu’ aucun d'entre eux n'ait participé à la marche.
Front Line Defenders fait part de ses vives préoccupations concernant l'arrestation, la détention et le procès des défenseurs des droits humains Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane, car cela semble uniquement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Niger.
Le 25 mars 2018, les défenseurs des droits humains Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane ont été arrêtés par les forces de sécurité à Niamey au Niger, en lien avec une manifestation organisée par la société civile appelant à l'abrogation de la loi de finance 2018.
Ali Idrissa est coordinateur du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB) et de Publish What You Pay Niger (PWYP). Il est également membre du Conseil d'administration et du comité de pilotage pour l'Afrique de PWYP. Il milite depuis longtemps sur les questions relatives à la transparence dans le secteur minier. Moussa Tchangari est journaliste et secrétaire général d'Alternative Espace Citoyens (AEC), une organisation non gouvernementale qui depuis de nombreuses années se consacre à la promotion des droits économiques sociaux et culturels, en particulier par le biais d'émissions radio. Nouhou Arzika, président du Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR), est l'un des acteurs de la société civile nigérienne ; il défend particulièrement les droits des consommateurs. Lirwana Abdourahmane est membre du MPCR et avocat.
Le 25 mars 2018, Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane ont été arrêtés par les forces de sécurité suite à une manifestation organisée pour appeler à l'abrogation de la loi de finance 2018. Selon les organisations de la société civile, cette loi augmenterait drastiquement le cout de la vie et violerait le droit à bénéficier de conditions de vie décentes pour de nombreuses personnes qui vivent déjà dans la pauvreté. Les défenseurs des droits humains ont été arrêtés à différentes heures de la journée bien qu'aucun d'entre eux n'ait participé à la marche.
Dans le décret daté du 23 mars, le président de la Délégation spéciale de la ville de Niamey a interdit la manifestation pour des "raisons évidentes de sécurité... et compte tenu du contexte sécuritaire au Niger et dans la région, et à cause des récentes attaques terroristes". Pendant la matinée de la marche, les forces de sécurité se sont postées aux points de rencontre des manifestants et les ont empêchés de participer à la manifestation, utilisant ensuite du gaz lacrymogène pour disperser la foule et ont arrêtés 23 personnes au total. Par ailleursla chaine de télévision gérée par le groupe de presse Labari a été fermée par les forces de sécurité qui sont entrées sans présenter de mandat ni de notification écrite du Conseil supérieur de la communication. En date du 27 mars 2018, les forces de sécurité empêchaient toujours les gens d'entrer dans les locaux.
Bien que les défenseurs des droits humains n'aient pas participé à la marche, ils ont été accusés d'avoir organisé et participé à une manifestation interdite, de complicité d'acte de violence, d'agression et de destructions de biens et ont été inculpés de toutes ces charges par le tribunal de Grande Instance de Niamey. Après l'audience, ils ont été transférés dans différentes prisons, loin de leurs familles.
Le 29 octobre 2017, une manifestation organisée pour protester contre la loi de finance avait également été violemment réprimées par la police, qui avait notamment utilisé du gaz lacrymogène. Le 30 octobre 2017, Abass Abdoul Aziz, Abdoulaye Harouna et Djibo Issa avaient été arrêtés par la police locale. Les défenseurs avaient été libérés le 24 novembre 2017.
Front Line Defenders fait part de ses vives préoccupations concernant l'arrestation et la détention des défenseurs des droits humains Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourahmane, car cela semble uniquement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Niger.