Le défenseur des droits humains Rong Chhun arrêté et inculpé
Depuis le 5 novembre 2021, plusieurs défenseur-ses des droits humains cambodgiens, ont été libérés après avoir été emprisonnés pendant plus d’un an.
Le 18 août 2021, le défenseur des droits humains et militant pour le droit du travail Rong Chhun a été condamné à deux ans de prison par un tribunal municipal au Cambodge pour « incitation à commettre un crime ».
Le 31 juillet 2020, le défenseur des droits humains Rong Chhun a été arrêté à son domicile de Phnom Penh. Cette arrestation semble liée à une déclaration qu'il a faite sur la démarcation de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam qui a dépouillé plusieurs agriculteurs de leurs terres. Le lendemain, le 1er août 2020, le tribunal municipal de Phnom Penh a accusé le défenseur d'"incitation à commettre un crime", et il est actuellement détenu au centre correctionnel 1 de Phnom Penh.
Rong Chhun est président de la Confédération cambodgienne indépendante des syndicats et membre du Cambodia Watchdog Council. Il est l'ancien président de l'Association cambodgienne des enseignants indépendants (CITA), une organisation qui promeut la solidarité entre les enseignants des secteurs privé et public, sans distinction de couleur, d'origine, de sexe, de religion ou de convictions politiques. Il est un fervent défenseur des droits humains et soulève depuis longtemps ses inquiétudes à propos des droits des agriculteurs et des travailleurs.
Depuis le 5 novembre 2021, plusieurs défenseur-ses des droits humains cambodgiens, dont Rong Chhun, Chhoeun Daravy, Hun Vannak, Koet Saray, Tha Lavy, Eng Malai, Muong Sopheak et Mean Prommony, ont été libérés après avoir été emprisonnés pendant plus d’un an. Rong Chhun a été libéré le 5 novembre 2021 après avoir été arrêté en juillet 2020 pour avoir publié une déclaration sur la démarcation de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam qui a dépouillé plusieurs agriculteurs de leurs terres. Les autres défenseur-ses des droits humains ont été arrêtés entre août et septembre 2020, certains pour avoir prévu de participer et d’autres pour avoir participé à des manifestations pacifiques visant à obtenir la libération de plusieurs autres défenseur-ses des droits humains emprisonnés. Koet Saray, Mean Prommony et Tha Lavy ont également été libérés sous caution le 5 novembre 2021, Eng Malai a été libéré le 8 novembre 2021, Muong Sopheak le 11 novembre 2021, tandis que Chhoeun Daravy et Hun Vannak ont été libérés le 12 novembre 2021.
Le 18 août 2021, le défenseur des droits humains et militant pour le droit du travail Rong Chhun a été condamné à deux ans de prison par un tribunal municipal au Cambodge pour « incitation à commettre un crime ». Rong Chhun était en détention préventive au Centre correctionnel 1 de Phnom Penh depuis le 31 juillet 2020, après avoir été arrêté pour une déclaration qu’il a publiée sur la démarcation de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam qui a dépouillé plusieurs agriculteurs de leurs terres. Les défenseurs des droits humains Sar Kanika et Ton Nimol ont également été condamnés à vingt mois de prison chacun pour « incitation au désordre social » après avoir publiquement appelé à la libération de Rong Chhun. Outre une amende de 2 millions de riel chacun (418 euros), les trois défenseur-ses des droits humains ont également été condamnés à payer 400 millions de riel (83 613 euros) à la commission des affaires frontalières cambodgiennes à titre de compensation.
Rong Chhun est président de la Confédération cambodgienne indépendante des syndicats (CCU) et membre du Conseil de surveillance du Cambodge. Il est l'ancien président de l'Association cambodgienne des enseignants indépendants (CITA), une organisation qui promeut la solidarité entre les enseignants des secteurs privé et public, sans distinction de couleur, d'origine, de sexe, de religion ou de convictions politiques. Il est un fervent défenseur des droits humains et soulève depuis longtemps ses inquiétudes à propos des droits des agriculteurs et des travailleurs.
Le 20 juillet 2020, Rong Chhun a publié une déclaration dans laquelle il aborde les irrégularités dans le placement des postes frontaliers et les pertes de centaines d’hectares de terres appartenant aux agriculteurs cambodgiens. La déclaration a été publiée suite à la visite du défenseur dans la province de Tbong Khmom, en bordure du Cambodge, et de ses interactions avec les agriculteurs qui résident dans la région. Rong Chhun a été arrêté peu après la publication de la déclaration, après que le Comité des affaires frontalières cambodgiennes a rejeté ses conclusions et l’a accusé de diffuser de fausses informations. Le défenseur est victime d'acharnement judiciaire depuis 2015 pour son activisme et son travail en faveur des droits humains.
Front Line Defenders condamne la condamnation de Rong Chhun, Sar Kanika et Ton Nimol et appelle à leur libération immédiate et inconditionnelle, car il semble qu’ils soient pris pour cible uniquement en raison de leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains et de leur lutte contre l’injustice. En outre, elle est profondément préoccupée par les représailles continues contre les défenseur-ses des droits humains et la répression de la dissidence au Cambodge.
Le 31 juillet 2020, le défenseur des droits humains Rong Chhun a été arrêté à son domicile de Phnom Penh. Cette arrestation semble liée à une déclaration qu'il a faite sur la démarcation de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam qui a dépouillé plusieurs agriculteurs de leurs terres. Le lendemain, le 1er août 2020, le tribunal municipal de Phnom Penh a accusé le défenseur d'"incitation à commettre un crime", et il est actuellement détenu au centre correctionnel 1 de Phnom Penh.
Rong Chhun est président de la Confédération cambodgienne indépendante des syndicats et membre du Cambodia Watchdog Council. Il est l'ancien président de l'Association cambodgienne des enseignants indépendants (CITA), une organisation qui promeut la solidarité entre les enseignants des secteurs privé et public, sans distinction de couleur, d'origine, de sexe, de religion ou de convictions politiques. Il est un fervent défenseur des droits humains et soulève depuis longtemps ses inquiétudes à propos des droits des agriculteurs et des travailleurs.
Le 31 juillet 2020, Rong Chhun a été arrêté sans mandat, chez lui à Phnom Penh. La déclaration, bien qu’elle ne soit pas expressément liée à l’arrestation mais qui pourrait en être la cause, a été taxée de "fake news" par les autorités. Le 1er août 2020, le tribunal municipal de Phnom Penh a accusé le défenseur d '"incitation à commettre un crime" en vertu des articles 494 et 495 du code pénal cambodgien, et a ordonné sa mise en détention provisoire au centre pénitentiaire 1 de Phnom Penh.
Le 20 juillet 2020, Rong Chhun s'est rendu dans la province cambodgienne de Tbong Khmom, à la frontière du Vietnam, et s'est entretenu avec des agriculteurs empêchés de travailler sur leurs terres en raison des nouvelles démarcations frontalières. Après cette visite, le défenseur a publié une déclaration pour le Cambodia Council Watch, dans laquelle il cite des irrégularités avec la mise en place de postes frontières et la perte consécutive de centaines d'hectares de terres appartenant à des agriculteurs cambodgiens. Peu de temps après la publication de la déclaration, le 31 juillet 2020, la commission des affaires frontalières du gouvernement a publié une déclaration rejetant les conclusions de Rong Chhun, l'accusant de diffuser de fausses informations. L'arrestation du défenseur peu de temps après la publication de la déclaration est une raison de croire que les deux incidents sont liés.
Ce n'est pas la première fois que Rong Chhun est arrêté. Le défenseur est la cible d'acharnement judiciaire depuis 2015 à cause son activisme et de son travail de défense des droits humains. Les autorités cambodgiennes ciblent de plus en plus et font taire ceux qui les critiquent ; les défenseur-ses des droits des travailleurs et les syndicats étant plus particulièrement visés.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'environnement de plus en plus hostile pour les défenseur-ses des droits humains au Cambodge. Front Line Defenders condamne l'arrestation de Rong Chhun ainsi que les charges portées contre lui, car il semble qu'il soit pris pour cible à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.