Le défenseur des droits humains Pranab Roy agressé par les forces de sécurité frontalières au Bengale occidental
Le 9 avril 2023, le défenseur des droits humains Pranab Roy a été agressé physiquement par des agents des Forces de sécurité frontalières (BSF) alors qu’il revenait de ses terres agricoles dans le district de North 24 Parganas au Bengale-Occidental. Les policiers ont violemment battu le défenseur, l’ont menacé de porter de fausses accusations criminelles contre lui et ont répété à plusieurs reprises qu’il était ciblé en raison de son travail en faveur des droits humains. Le lendemain, le 10 avril 2023, Pranab Roy a déposé une plainte contre les BSF auprès de la police de l’avant-poste de Sutia. Celle-ci a enregistré sa plainte, mais a refusé de lui remettre une copie du Rapport de première information (FIR), comme l’exige la loi. À ce jour, aucune mesure n’a été prise contre les personnes coupables et nommées dans le FIR.
Pranab Roy est défenseur des droits humains, militant et agriculteur dans le village de Barnaberia, dans le district de North 24 Parganas, au Bengale-Occidental. Il est à la tête d’Amra Simantabasi (« Nous, les résidents de la frontière »), une organisation communautaire qui défend les questions sociopolitiques auxquelles font face les personnes résidant près de la frontière entre l’Inde et le Bangladesh. Pranab Roy défend les droits des communautés locales et dénonce les restrictions arbitraires imposées par les BSF. Début 2023, le défenseur a organisé une campagne pour protester contre l’accaparement illégal d’environ 600 acres de terres par les BSF dans le district de North 24 Parganas.
Le 9 avril 2023, le défenseur des droits humains Pranab Roy a été agressé physiquement par des agents des Forces de sécurité aux Frontières (BSF) alors qu’il revenait de ses terres agricoles dans le district de North 24 Parganas au Bengale-Occidental. Les policiers ont violemment battu le défenseur, l’ont menacé de porter de fausses accusations criminelles contre lui et ont répété à plusieurs reprises qu’il était ciblé en raison de son travail en faveur des droits humains. Le lendemain, le 10 avril 2023, Pranab Roy a déposé une plainte contre les BSF auprès de la police de l’avant-poste de Sutia. Celle-ci a enregistré sa plainte, mais a refusé de lui remettre une copie du Rapport de première information (FIR), comme l’exige la loi. À ce jour, aucune mesure n’a été prise contre les personnes coupables et nommées dans le FIR.
Pranab Roy est défenseur des droits humains, militant et agriculteur dans le village de Barnaberia, dans le district de North 24 Parganas, au Bengale-Occidental. Il est à la tête d’Amra Simantabasi (« Nous, les résidents de la frontière »), une organisation communautaire qui défend les questions sociopolitiques auxquelles font face les personnes résidant près de la frontière entre l’Inde et le Bangladesh. Pranab Roy défend les droits des communautés locales et dénonce les restrictions arbitraires imposées par les BSF. Début 2023, le défenseur a organisé une campagne pour protester contre l’accaparement illégal d’environ 600 acres de terres par les BSF dans le district de North 24 Parganas.
Le 9 avril 2023 vers 17 h, Pranab Roy et son père ont été arrêtés par des officiers des BSF du 105e Bataillon basé à l’avant-poste frontalier de Barnaberia et par deux soldats alors qu’ils revenaient de leurs terres agricoles. Les officiers ont posé quelques questions à Pranab Roy et, sans avertissement, ont commencé à lui asséner des coups et à le gifler. Ils l’ont frappé avec des cannes en bois et l’ont traîné vers la rivière. Les agents ont également menacé Pranab Roy de porter de fausses accusations de contrebande d’objets à la frontière du Bangladesh ou d’être un agent d’infiltration pour le Bangladesh. L’officier des BSF a déclaré qu’il punissait Pranab Roy pour son travail en faveur des droits humains dans le village contre les intérêts des BSF. Les BSF sont des forces paramilitaires postées à la frontière entre l’Inde et le Bangladesh et sont sous le contrôle direct du ministère indien des Affaires intérieures. Elles sont accusées de violations généralisées des droits humains contre la communauté locale et de représailles contre les défenseurs des droits humains.
Après avoir sévèrement agressé Pranab Roy, l’officier des BSF l’a forcé à signer de faux aveux déclarant qu’il avait été détenu par les BSF, car il était rentré chez lui tard dans la nuit, et qu’il n’avait subi aucune forme de torture. Le défenseur a reçu un traitement pour ses blessures à l’hôpital local et le médecin qui l’a examiné a noté des « ecchymoses traumatiques » sur son corps.
Le lendemain, le 10 avril 2023, Pranab Roy a déposé une plainte écrite à l’avant-poste de la police de Sutia contre les officiers des BSF. Bien que la police ait accepté la plainte écrite, elle n’a pas confirmé si une plainte officielle avait été déposée sous la forme d’un FIR et n’a pas remis au défenseur une copie du FIR comme l’exige le Code de procédure pénale.
Front Line Defenders condamne fermement les violences infligées au défenseur Pranab Roy par les officiers des BSF, car il semble qu’il s’agisse de représailles contre son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Elle est également préoccupée par le fait que la police a refusé de fournir une copie du FIR, en violation des dispositions des obligations légales de l’Inde. Front Line Defenders exhorte les autorités indiennes concernées à garantir la sécurité de Pranab Roy et à traduire les auteurs en justice conformément aux normes internationales en matière de droits humains.