Audience du défenseur des droits humains Konan Yao Hubert
Le 17 décembre 2020, la Cour d'appel de Bouaké a confirmé la condamnation du défenseur des droits humains Konan Yao Hubert. Le défenseur est condamné à cinq ans d'emprisonnement et à une amende de 3 millions de Francs CFA (environ 4 538 €)
Le 12 mars 2020, le défenseur des droits humains Konan Yao Hubert a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 3 millions de francs CFA (environ 4 585 euros) pour "incitation et trouble de l'ordre public" et "coups et blessures sur des gendarmes en service" par le tribunal de Toumodi. Son avocat prévoit de faire appel.
Le 30 octobre 2019, une audition à huis clos s'est tenue au Tribunal de première instance de Bouaké pour entendre le défenseur des droits humains Konan Yao Hubert, accusé d'incitation et trouble à l'ordre public et de coups et blessures de gendarmes en service". Le défenseur des droits humains a été arrêté le 4 août 2019 à la suite d'une manifestation qu'il avait organisée avec sa communauté contre l’installation d'une mine d'orpaillage dans son village. Konan Yao Hubert a été arrêté à la gare routière de Djekanou par des policiers qui n'avaient pas présenté de mandat d’arrêt au moment de l'arrestation.
Konan Yao Hubert est étudiant, journaliste et blogueur basé à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire. Lors d'un voyage dans son village natal de N'da-kouassikro, dans la sous-préfecture de Djékanou, il a appris l'existence du projet de mine d'orpaillage et a découvert que la communauté n'avait pas été informée de son droit à la consultation pour la planification et la construction de la mine. Konan Yao Hubert a commencé à travailler avec la communauté pour les sensibiliser sur leurs droits, pour leur apprendre à défendre leurs droits pacifiquement en menant des actions de plaidoyer, notamment en écrivant et en envoyant des pétitions aux autorités.
Le 17 décembre 2020, la Cour d'appel de Bouaké a confirmé la condamnation du défenseur des droits humains Konan Yao Hubert. Le défenseur est condamné à cinq ans d'emprisonnement et à une amende de 3 millions de Francs CFA (environ 4 538 €) pour «incitation et trouble de l'ordre public» et «agression et coups et blessures à l'encontre de gendarmes en service».
Le 12 mars 2020, le défenseur des droits humains Konan Yao Hubert a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 3 millions de francs CFA (environ 4 585 euros) pour "incitation et trouble de l'ordre public" et "coups et blessures sur des gendarmes en service" par le tribunal de Toumodi. Son avocat prévoit de faire appel.
Le défenseur a été arrêté le 4 août 2019 à Djékanou à la suite d'une manifestation pacifique qu'il avait organisée avec sa communauté à N'da-kouassikro contre l'installation d'une mine d'or dans son village, exploitée par la société Mondial Mines. Lorsqu'il s'est opposé aux tentatives d'arrestation parce qu'aucun mandat n'avait été présenté, il a été agressé physiquement par des policiers. Konan Yao Hubert a été placé en détention préventive à la prison civile de Bouaké, où il a été détenu dans de mauvaises conditions. Le 18 décembre 2019, il a été transféré à la prison civile de Toumodi, où il est actuellement détenu.
While Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la condamnation de Konan Yao Hubert car Front Line Defenders estime qu'elle est le résultat direct de ses activités légitimes et pacifiques de défense des droits fonciers de sa communauté. Front Line Defenders demande instamment aux autorités de Côte d'Ivoire de libérer immédiatement et sans condition le défenseur et d'annuler sa condamnation.
Le 30 octobre 2019, une audition à huis clos s'est tenue au Tribunal de première instance de Bouaké pour entendre le défenseur des droits humains Konan Yao Hubert, accusé d'incitation et trouble à l'ordre public et de coups et blessures de gendarmes en service". Le défenseur des droits humains a été arrêté le 4 août 2019 à la suite d'une manifestation qu'il avait organisée avec sa communauté contre l’installation d'une mine d'orpaillage dans son village. Konan Yao Hubert a été arrêté à la gare routière de Djekanou par des policiers qui n'avaient pas présenté de mandat d’arrêt au moment de l'arrestation.
Konan Yao Hubert est étudiant, journaliste et blogueur basé à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire. Lors d'un voyage dans son village natal de N'da-kouassikro, dans la sous-préfecture de Djékanou, il a appris l'existence du projet de mine d'orpaillage et a découvert que la communauté n'avait pas été informée de son droit à la consultation pour la planification et la construction de la mine. Konan Yao Hubert a commencé à travailler avec la communauté pour les sensibiliser sur leurs droits, pour leur apprendre à défendre leurs droits pacifiquement en menant des actions de plaidoyer, notamment en écrivant et en envoyant des pétitions aux autorités.
Le 3 août 2019, Konan Yao Hubert a aidé sa communauté à organiser une manifestation pacifique à N'da-kouassikro contre l'ouverture de la mine d'orpaillage, exploitée par la société Mondial Mines. Certains manifestants sont devenus violents lorsque la police a tenté d'arrêter Konan Yao Hubert, que des policiers avaient identifié comme l’instigateur de la manifestation. Konan Yao Hubert est resté pacifique tout au long de la manifestation et la police a quitté la manifestation avant de pouvoir l'arrêter. Le lendemain, Konan Yao Hubert s'est rendu à la gare routière car il comptait retourner à Abidjan pour reprendre ses études. Lorsque des policiers sont venus l'arrêter à la gare routière de Djékanou, le défenseur des droits humains s'est opposé à son arrestation parce que les policiers n'avaient pas présenté de mandat d'arrêt. Quand il a résisté, ils l'ont attaqué physiquement. Depuis son arrestation, Konan Yao Hubert est en détention préventive à la prison civile de Bouaké où il est détenu dans de mauvaises conditions.
La communauté a pris position contre les activités d'exploitation aurifère prévues en raison du non-respect par l'entreprise des exigences énoncées dans son permis d'exploitation ainsi que de ses préoccupations quant aux conséquences environnementales telles que la pollution des rivières locales. Le 16 juillet 2019, le ministère des Mines et de la Géologie a décidé de suspendre les activités de l'entreprise jusqu'à ce qu'il ait réalisé une étude d'impact environnemental et obtenu l'accord de la communauté. Mondial Mines ne s’est pas encore conformer aux exigences légales qui avaient justifiées la suspension.
Front Line Defenders est préoccupée par la détention du défenseur des droits humains Konan Yao Hubert et par les charges qui pèsent contre lui, car il pense être pris pour cible uniquement en raison de son travail légitime de défense des droits humains.
