Le défenseur des droits humains du Kazakhstan Galym Agleulov interdit d’entrer en Ouzbékistan
Le 22 mai 2023, le défenseur des droits humains kazakh Galym Agleulov a été interdit d’entrer en Ouzbékistan. Le défenseur se rendait à Tachkent pour observer l’audience en appel devant la Cour supérieure d’Ouzbékistan de 22 manifestants détenus dans la République autonome du Karakalpakstan en Ouzbékistan en juillet 2022. L’audience était prévue le 23 mai 2023.
Galym Ageleuov est défenseur des droits humains et directeur de l’organisation Liberty. Le travail de Galym avec Liberty consiste à documenter les exécutions de masse et d’autres violations des droits humains perpétrées lors des manifestations ouvrières de 2011 à Zhanaozen. Dans le cadre du projet Freedom for Euraisa, il documente les violations commises par les autorités ouzbèkes lors de la répression des manifestations dans la République autonome du Karakalpakstan.
Le 22 mai 2023, le défenseur des droits humains kazakh Galym Agleulov a été interdit d’entrer en Ouzbékistan. Le défenseur se rendait à Tachkent pour observer l’audience en appel devant la Cour supérieure d’Ouzbékistan de 22 manifestants détenus dans la République autonome du Karakalpakstan en Ouzbékistan en juillet 2022. L’audience était prévue le 23 mai 2023.
Galym Ageleuov est défenseur des droits humains et directeur de l’organisation Liberty. Le travail de Galym avec Liberty consiste à documenter les exécutions de masse et d’autres violations des droits humains perpétrées lors des manifestations ouvrières de 2011 à Zhanaozen. Dans le cadre du projet Freedom for Euraisa, il documente les violations commises par les autorités ouzbèkes lors de la répression des manifestations dans la République autonome du Karakalpakstan.
Le 22 mai 2023, le défenseur des droits humains Galym Agleulov voyageait de Bichkek, au Kirghizstan, à Tachkent en Ouzbékistan, pour assister à la prochaine audience en appel du procès devant la Cour supérieure de l’Ouzbékistan des manifestants arrêtés dans la République autonome du Karakalpakstan, Ouzbékistan, en juillet 2022. Le défenseur a été interdit d’embarquer sur le vol HY-778, d’Uzbekistan Airways. Des membres du personnel de l’aéroport ont informé Galym Agleulov qu’il n’était pas autorisé à embarquer sur le vol, car le département ouzbek du contrôle des frontières avait informé la compagnie aérienne que le défenseur était interdit d’entrer dans le pays.
Galym Agleulov s’est rendu deux fois en Ouzbékistan depuis les manifestations de l’été 2022 dans la République autonome du Karakalpakstan, à la fois pour surveiller les violations des droits humains et les détentions illégales, et pour les annulations de procès des manifestants du Karakalpak. Cette fois, Galym Agleulov avait l’intention de se rendre en Ouzbékistan pour assister à l’audience en appel du défenseur des droits humains Dauletmurat Tajimuratov. En janvier 2023, après sa détention arbitraire en juillet 2022 à Nukus, Dauletmurat Tajimuratov a été accusé de prise de pouvoir et d’organisation de manifestations violentes et condamné à 16 ans de prison par le tribunal régional de Boukhara. En avril 2023, l’avocat de Dauletmurat Tajimuratov, le défenseur des droits humains Sergey Mayorov, a indiqué que son client avait été torturé en prison.
En juin 2022, le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev, a présenté des amendements constitutionnels visant à supprimer le statut du Karakalpakstan en tant que république autonome. Des manifestations pacifiques avaient été organisées en réponse à ces amendements. L’un des meneurs des manifestations pacifiques, le défenseur des droits humains et blogueur Dauletmurat Tadjimuratov, a été arbitrairement arrêté et les autorités ouzbèkes ont commencé à employer la force pour réprimer les troubles civils. Les autorités ont instauré des coupures d’Internet et utilisé des mesures répressives, y compris des canons à eau, des balles en caoutchouc, des grenades paralysantes et des gaz lacrymogènes, pour disperser les manifestants. Au moins 21 personnes sont décédées lors des manifestations. En mars 2023, trente-neuf militants du Karakalpak accusés d’avoir participé aux manifestations de Nukus ont été reconnus coupables et vingt-huit d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison allant de cinq à onze ans, tandis que onze accusés ont été placés en liberté conditionnelle. Vingt-deux manifestants, dont le défenseur des droits humains Dauletmurat Tajimuratov, ont fait appel de la décision du tribunal régional de Boukhara.
Front Line Defenders condamne la décision des autorités ouzbèkes d’interdire au défenseur des droits humains Galym Agleulov d’entrer dans le pays pour mener à bien son travail pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders souligne l’importance primordiale des observateurs internationaux dans les procès contre les défenseur⸱ses des droits humains qui sont ciblés pour leur travail pacifique et non violent en faveur des droits humains. Limiter la participation des observateurs internationaux aux procès contribue à réduire l’espace civique en Ouzbékistan et favorise un manque de responsabilité.