Assassinat du défenseur des droits humains Ibrahim Ebrat
Le 28 mai 2020, le défenseur des droits humains Ibrahim Ebrat a succombé à ses blessures après avoir été abattu par des assaillants inconnus le 20 mai 2020 alors qu'il rentrait chez lui après ses prières du Ramadan.
Ibrahim Ebrat était un éminent défenseur des droits humains et le coordinateur du Groupe de travail conjoint de la société civile afghane dans la province de Zabul, en Afghanistan. À ce titre, il travaillait sur des cas de violations des droits humains, de menaces contre des défenseur-ses des droits humains, et coordonnait le plaidoyer et le soutien aux personnes touchées. Il était également engagé dans la promotion de l'éducation des filles et des programmes de subsistance pour les groupes vulnérables de la province.
Le 28 mai 2020, le défenseur des droits humains Ibrahim Ebrat a succombé à ses blessures après avoir été abattu par des assaillants inconnus le 20 mai 2020 alors qu'il rentrait chez lui après ses prières du Ramadan.
Ibrahim Ebrat Ibrahim Ebrat était un éminent défenseur des droits humains et le coordinateur du Groupe de travail conjoint de la société civile afghane dans la province de Zabul, en Afghanistan. À ce titre, il travaillait sur des cas de violations des droits humains, de menaces contre des défenseur-ses des droits humains, et coordonnait le plaidoyer et le soutien aux personnes touchées. Il était également engagé dans la promotion de l'éducation des filles et des programmes de subsistance pour les groupes vulnérables de la province.
Le 20 mai 2020, Ibrahim Ebrat rentrait chez lui après les prières du Ramadan lorsqu'il a été attaqué par deux inconnus à moto. Le défenseur des droits humains a reçu une balle dans la tête et a été transporté d'urgence à l'hôpital de Kaboul où il a été placé en soins intensifs. Le matin du 28 mai 2020, Ibrahim Ebrat a succombé à ses blessures et il est décédé à l'hôpital.
Les Talibans avaient déjà menacé le défenseur afin qu'il suspende son travail en faveur des droits humains. Plus récemment, avant l'attaque, le défenseur avait reçu des avertissements indiquant que sa vie et sa sécurité étaient menacées. Malgré ces menaces, Ibrahim Ebrat a continué à défendre les droits humains. Aucun groupe n'a officiellement revendiqué cet assassinat.
L'Afghanistan connaît une augmentation du nombre d'attaques contre les défenseur-ses des droits humains ces derniers mois, en particulier dans le contexte des pourparlers de paix en cours entre le Gouvernement afghan et les Talibans. Les défenseur-ses des droits humains sont la cible de menaces de mort, d'enlèvements et de tentatives d'assassinat en représailles contre leur travail pacifique en faveur des droits humains. Malgré l'engagement public pour la protection des défenseur-ses et le lancement d'une stratégie de protection début 2020, le gouvernement n'a pas enquêté ni rendu justice à ceux qui ont été victimes et pris pour cible en raison de leur travail en faveur des droits humains.
Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat d'Ibrahim Ebrat, qui semble uniquement motivé par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Elle est préoccupée par l'environnement de plus en plus hostile auquel sont confrontés les défenseur-ses des droits humains en Afghanistan. Les défenseurs locaux, en particulier les femmes, et ceux qui agissent en dehors de la capitale, travaillent depuis des années dans des conditions extrêmement hostiles. Le niveau d'impunité et de mépris manifesté à l'égard des attaques contre eux, ainsi que le coût humain de ces crimes doivent être condamnés avec la plus grande fermeté. La clé pour protéger des défenseur-ses comme Ibrahim Ebrat est de demander des comptes aux responsables et de respecter les engagements internationaux et publics pour assurer leur sécurité et celle de leur famille.