Refus de soigner le défenseur des droits humains Hany Babu dans la prison de Taloja
Le 11 mai 2021, les membres de la famille du défenseur des droits humains emprisonné Hany Babu ont appelé les autorités indiennes à le laisser accéder immédiatement à des soins médicaux. Début mai 2021, le défenseur des droits humains a développé une grave infection oculaire, qui a déjà altéré sa vision de l'œil gauche, et qui s'est maintenant étendue à sa joue, à son oreille et à son front. Le défenseur des droits humains a d'intenses douleurs et continue de se voir refuser l'accès à des services de base, notamment l'eau potable et des soins. Les membres de sa famille craignent que l'infection, compte tenu son étendue, ne touche des organes vitaux. Hany Babu est emprisonné sans procès depuis juillet 2020 dans le cadre de l'affaire Bhima Koregan. L'affaire, liée aux violences qui ont éclaté à Bhima Koregan le 1er janvier 2018, vise plusieurs défenseur-ses des droits humains qui sont accusés de complot pour inciter à la violence, et 16 personnes sont incarcérés à ce jour.
Hany Babu est défenseur des droits humains, universitaire et militant pour les droits des Dalit et des communautés marginalisées. Au moment de son arrestation, le défenseur était professeur agrégé au département d'anglais de l'Université de Delhi, spécialisé dans la justice sociale, les langues marginalisées et l'identité linguistique. Il a été arrêté en juillet 2020 dans le cadre de l'affaire Bhima Koregan et incarcéré à la prison de Taloja en vertu de la loi sur la prévention des activités illégales (UAPA), une loi régressive contre le terrorisme.
Le 11 mai 2021, les membres de la famille du défenseur des droits humains emprisonné Hany Babu ont appelé les autorités indiennes à le laisser accéder immédiatement à des soins médicaux. Début mai 2021, le défenseur des droits humains a développé une grave infection oculaire, qui a déjà altéré sa vision de l'œil gauche, et qui s'est maintenant étendue à sa joue, à son oreille et à son front. Le défenseur des droits humains a d'intenses douleurs et continue de se voir refuser l'accès à des services de base, notamment l'eau potable et des soins. Les membres de sa famille craignent que l'infection, compte tenu son étendue, ne touche des organes vitaux. Hany Babu est emprisonné sans procès depuis juillet 2020 dans le cadre de l'affaire Bhima Koregan. L'affaire, liée aux violences qui ont éclaté à Bhima Koregan le 1er janvier 2018, vise plusieurs défenseur-ses des droits humains qui sont accusés de complot pour inciter à la violence, et 16 personnes sont incarcérés à ce jour.
Hany Babu est défenseur des droits humains, universitaire et militant pour les droits des Dalit et des communautés marginalisées. Au moment de son arrestation, le défenseur était professeur agrégé au département d'anglais de l'Université de Delhi, spécialisé dans la justice sociale, les langues marginalisées et l'identité linguistique. Il a été arrêté en juillet 2020 dans le cadre de l'affaire Bhima Koregan et incarcéré à la prison de Taloja en vertu de la loi sur la prévention des activités illégales (UAPA), une loi régressive contre le terrorisme.
Le défenseur des droits humains a commencé à ressentir une douleur et un gonflement à l'œil gauche vers le 3 mai 2021, qui ont commencé à altérer sa vision et à provoquer une douleur intense. Hany Babu s'est d'abord vu refuser des soins médicaux et, le 7 mai, après l'intervention de ses avocats, il a fini par être conduit dans un hôpital public. La prison de Taloja est extrêmement surpeuplée et connaît des pénuries d'eau privant les détenus d'accès à l'eau potable. Hany Babu n'a donc pas la possibilité de laver sa blessure et il est obligé de la panser lui-même avec des serviettes sales. À l'hôpital, le défenseur des droits humains s'est vu prescrire des médicaments et les médecins lui ont conseillé de revenir dans les deux jours pour un suivi. Malgré une grave détérioration de son état et une douleur extrême, les autorités de la prison de Taloja ne l'ont pas ramener à l'hôpital pour le traitement de suivi, invoquant un manque de personnel d'escorte.
Les avocats et la famille de Hany Babu ont appelé à plusieurs reprises les autorités pénitentiaires à fournir au défenseur des droits humains un traitement et les services de base pour éviter l'aggravation de sa blessure aux yeux, et pour sa santé et son bien-être. Le 10 mai 2021, l'avocat de Hany Babu a appelé au moins huit fois le directeur de la prison de Taloja mais ses appels sont restés sans réponse. Au moment de la rédaction de cet appel, le défenseur des droits humains est toujours en prison et souffre de douleurs atroces sans traitement médical ni eau potable et, même s'il bénéficie d'un traitement médical adéquat par la suite, les séquelles déjà causées à son œil sont irréversibles.
Hany Babu n’est pas le seul à souffrir ainsi mais cela témoigne de la souffrance des détenus, y compris des défenseur-ses des droits humains emprisonnés dans les prisons indiennes pendant la pandémie de COVID-19. La souffrance des détenus tels que Hany Babu et de leurs familles rappelle ce que le défenseur des droits humains Varavara Rao a dû subir en prison, bien qu'il soit gravement malade et testé positif au COVID-19.
De multiples demandes de mise en liberté sous caution faites par les personnes détenues dans l'affaire Bhima Koregan, pour des raisons médicales et compte tenu du risque accru pour les prisonniers pendant la pandémie de COVID-19, ont été refusées et/ou sont régulièrement retardées. Les conditions carcérales et le traitement des prisonniers viole la plupart des normes fondamentales de dignité et d'humanité. Le traitement de Hany Babu et des autres prisonniers de l'affaire Bhima Koregan met en évidence les conditions que tant de prisonniers, y compris des défenseur-ses des droits humains, subissent. Les familles se voient refuser les visites et les informations de base concernant la santé et le sort de leurs proches. Malgré la pandémie, les soins, l'hygiène de base et les résultats des tests sont retardés et/ou refusés. Dans le cas de Hany Babu, le retard de plus d'une semaine pour recevoir les soins médicaux nécessaires en raison de la pénurie présumée de personnel expose le défenseur des droits humains à des risques supplémentaires et inutiles.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la santé et le bien-être de Hany Babu et estime que l'incapacité des autorités de la prison de Taloja à lui fournir rapidement des soins médicaux adéquats et des services de base pendant sa détention expose le défenseur des droits humains à d'autres risques et souffrances, et entraîne une détérioration de son état. Front Line Defenders condamne le traitement et la détention sans procès de Hany Babu, qui semblent directement liés à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.