Zhoomart Karabaev menacé de mort en détention préventive
Le 4 juillet 2024, le tribunal du district de Pervomaiskii à Bichkek, au Kirghizstan, a décidé de placer le défenseur des droits humains et lanceur d’alerte Zhoomart Karabaev dans le centre de détention provisoire no. 1. Les accusations portées contre lui sont basées sur ses publications sur les réseaux sociaux, qui, selon les autorités, constituent une « incitation à la discorde publique de masse », une infraction pénale prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan. Le défenseur des droits humains est condamné à rester en détention jusqu’au 19 août 2024.
Zhoomart Karabaev est un défenseur des droits humains, universitaire et lanceur d’alerte kirghize. Depuis début 2024, il tire systématiquement la sonnette d’alarme sur la façon dont l’Académie nationale des sciences du Kirghizstan signait des rapports d’experts pré-rédigés par le Comité d’État pour la sécurité nationale, qui devenaient alors communément les seuls motifs de condamnation des personnes critiquant l’État au Kirghizstan. En mai 2024, Zhoomart Karabaev a témoigné au cours du procès de l’écrivain Olzhobai Shakir sur la nature des preuves présentées par les autorités. Il écrit également sur les réseaux sociaux à propos de ces pratiques, appelant à mettre fin à la persécution injuste des détracteurs de l’État.
Le 18 septembre 2024, le défenseur des droits humains Zhoomart Karabaev a déclaré avoir reçu des menaces, y compris des menaces de mort, alors qu'il se trouvait au centre de détention provisoire n° 1 à Bichkek, au Kirghizstan. Il a également indiqué que les forces de l'ordre font pression sur lui afin qu’il refuse les services d’un avocat.
Zhoomart Karabaev est un défenseur des droits humains, universitaire et lanceur d’alerte kirghize. En 2024, il a dénoncé la façon dont l’Académie nationale des sciences du Kirghizstan signait des rapports d’experts pré-rédigés par le Comité d’État pour la sécurité nationale, qui devenaient les seuls motifs de condamnation des personnes critiquant l’État. En mai 2024, Zhoomart Karabaev a témoigné au cours du procès de l'écrivain Olzhobai Shakir au sujet des preuves présentées par les autorités de l'État. Il s'est également exprimé sur les réseaux sociaux au sujet de ces pratiques, appelant à mettre fin à la persécution injuste des détracteurs de l'État.
Le 18 septembre 2024, la défenseuse des droits humains Aziza Abdirasulova a publié une lettre qu'elle a reçue de l'avocat de Zhoomart Karabaev. Dans cette lettre, Zhoomart Karabaev, actuellement détenu au centre de détention provisoire n° 1 de Bichkek, détaille les menaces, y compris les menaces de mort, qu'il a reçues de la part des forces de l'ordre. Plus précisément, ces menaces sont liées à la visibilité des actions malveillantes des forces de l'ordre dans le cadre de l'affaire pénale dont il fait l'objet. Zhoomart Karabaev a également déclaré dans sa lettre que les agents des forces de l'ordre lui demandent constamment pourquoi il affirme qu'il « mourra en détention provisoire », menaçant indirectement le défenseur, alléguant qu'il a affirmé qu'il était prêt à mettre fin à ses jours. Zhoomart Karabaev affirme qu'il n'a jamais fait de telles déclarations et qu'il n'a pas l'intention de mettre fin à ses jours ; il considère donc ces remarques des agents comme des menaces de mort.
Des agents du Comité d'État pour la sécurité nationale, ont arrêté Zhoomart Karabaev le 2 juillet 2024, pour l'interroger et l'ont détenu pendant 48 heures. Le 4 juillet, le tribunal du district de Pervomaiskii à Bishkek a décidé de le placer en détention provisoire. Les accusations portées contre lui sont basées sur ses publications sur les réseaux sociaux, dans lesquelles il parlent de l’actuelle vague de persécution contre les acteurs de la société civile et de l’échec des autorités à reconnaitre la corruption au sein de l’Académie nationale des sciences. Selon les autorités, ces déclarations constituent une « incitation à la discorde publique de masse », une infraction pénale prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par les pressions et les menaces, y compris les menaces de mort, proférées contre le défenseur des droits humains Zhoomart Karabaev, car il semble qu’il s’agisse de représailles contre son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, qui consiste à dénoncer la corruption de l'État. L’organisation est alarmée par la vague de répression contre les défenseur·ses des droits humains et les journalistes au kirghizstan. Front Line Defenders pense que cibler les défenseur⸱ses des droits humains a un effet délétère sur leur travail pacifique et légitime dans le pays.
Le 4 juillet 2024, le tribunal du district de Pervomaiskii à Bichkek, au Kirghizstan, a décidé de placer le défenseur des droits humains et lanceur d’alerte Zhoomart Karabaev dans le centre de détention provisoire no. 1. Les accusations portées contre lui sont basées sur ses publications sur les réseaux sociaux, qui, selon les autorités, constituent une « incitation à la discorde publique de masse », une infraction pénale prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan. Le défenseur des droits humains est condamné à rester en détention jusqu’au 19 août 2024.
Zhoomart Karabaev est un défenseur des droits humains, universitaire et lanceur d’alerte kirghize. Depuis début 2024, il tire systématiquement la sonnette d’alarme sur la façon dont l’Académie nationale des sciences du Kirghizstan signait des rapports d’experts pré-rédigés par le Comité d’État pour la sécurité nationale, qui devenaient alors communément les seuls motifs de condamnation des personnes critiquant l’État au Kirghizstan. En mai 2024, Zhoomart Karabaev a témoigné au cours du procès de l’écrivain Olzhobai Shakir sur la nature des preuves présentées par les autorités. Il écrit également sur les réseaux sociaux à propos de ces pratiques, appelant à mettre fin à la persécution injuste des détracteurs de l’État.
Le 2 juillet 2024, le Comité d’État pour les agents de la sécurité nationale à Bichkek, au Kirghizstan, a arrêté le défenseur des droits humains Zhoomart Karabaev pour l’interroger et l’a détenu pendant 48 heures. Le 4 juillet 2024, le tribunal du district de Pervomaiskii a décidé de placer le défenseur dans le centre de détention provisoire no. 1. Les accusations portées contre lui sont basées sur les messages qu’il a publiés sur les réseaux sociaux, dans lesquels il évoquait la vague actuelle de persécutions à l’encontre des acteurs de la société civile, ainsi que l’incapacité des autorités à reconnaître la corruption au sein de l’Académie nationale des sciences. Les accusations portées contre lui sont basées sur ses publications sur les réseaux sociaux, qui, selon les autorités, constituent une « incitation à la discorde publique de masse », une infraction pénale prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan.
Les avocats de Zhoomart Karabaev affirment que cette persécution est une mesure de rétorsion pour avoir dénoncé la manière dont l’État a fait pression sur lui et sur d’autres universitaires pour qu’ils produisent de nombreux « avis d’experts » dans le cadre d’affaires pénales de haut niveau contre des défenseur⸱ses des droits humains, des journalistes et d’autres personnes. Ceux-ci soutiendraient alors la position de l’État dans la condamnation de ses détracteurs les plus virulents. Ces avis d’experts sont souvent utilisés comme seule preuve à charge dans des affaires pénales contre des personnes exerçant leur liberté d’expression, y compris dans des affaires récentes telles que la fermeture du média Kloop et le procès contre des défenseuses des droits humains du Comité pour la protection de Kempir-Abad. Après que Zhoomart Karabaev a donné l’alerte au printemps 2024, il a été licencié de son poste d’expert au sein de l’Académie nationale des sciences du Kirghizstan après avoir refusé d’approuver les avis d’experts préparés par le Comité d’État pour la sécurité nationale. La direction de l’Académie nationale des sciences du Kirghizstan a également menacé le défenseur de représailles, l’accusant de trahison.
Front Line Defenders condamne la détention préventive du défenseur des droits humains et lanceur d’alerte Zhoomart Karabaev, car cela constitue une forme de représailles contre son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, qui consiste à dénoncer la corruption au sein de l’État. L’organisation est gravement préoccupée par la vague de répression à laquelle sont confrontés les défenseur⸱ses des droits humains et les journalistes au Kirghizstan. Front Line pense que cibler les défenseurs des droits humains a un effet néfaste sur leur travail pacifique et légitime au Kirghizstan.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Kirghizstan à :
- Libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains et lanceur d’alerte Zhoomart Karabaev et abandonner toutes les charges retenues contre lui ;
- Garantir un environnement favorable au défenseur des droits humains et lanceur d’alerte Zhoomart Karabaev pour qu’il puisse continuer à travailler sans subir de représailles ;
- Mettre en place des mesures de protection significatives pour les lanceurs d’alerte et créer un environnement encourageant afin qu’un plus grand nombre de défenseur⸱ses des droits humains expose publiquement la corruption ;
- Garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur⸱ses des droits humains au Kirghizstan puissent exercer leurs activités sans crainte de représailles et sans aucune restriction, conformément aux obligations et engagements internationaux du Kirghizstan en matière de droits humains.