Le défenseur des droits humains et leader syndical Anirudh Rajan arrêté en vertu d’accusations de terrorisme
Le 5 septembre, le défenseur des droits humains Anirudh Rajan a été illégalement arrêté et détenu par la brigade antiterroriste (ATS) de la direction centrale de la criminalité de la police de Bangalore, dans l’État du Karnataka. Anirudh Rajan est accusé d’être membre du parti communiste indien (maoïste) CPI(M), un parti interdit, et accusé en vertu de la loi antiterroriste sur la prévention des activités illégales (UAPA) et d’autres infractions. Il a été présenté au tribunal le lendemain (6 septembre) et placé en garde à vue pendant 14 jours. Il est actuellement en détention provisoire à la prison centrale de Bangalore.
Anirudh Rajan est défenseur des droits humains et leader syndical ; il participe activement à la promotion du droit du travail à Manesar, Gurugram, dans l’État d’Haryana. Il a fondé le Manesar General Mazdoor Sangh (MGMS), un syndicat à Manesar, qui est un pôle industriel pour plusieurs sociétés multinationales en Inde. Le MGMS a été fondé pendant la pandémie de COVID-19, lorsque les travailleurs migrants de Manesar ont été contraints de travailler sans salaire et ont été confinés à l’intérieur des usines. Anirudh Rajan a joué un rôle déterminant dans la sensibilisation des travailleurs à leurs droits, et a plaidé contre leur exploitation. Il a fait l’objet de plusieurs menaces de la part de sociétés industrielles à cause de son travail.
Le 5 septembre, le défenseur des droits humains Anirudh Rajan a été illégalement arrêté et détenu par la brigade antiterroriste (ATS) de la direction centrale de la criminalité de la police de Bangalore, dans l’État du Karnataka. Anirudh Rajan est accusé d’être membre du parti communiste indien (maoïste) CPI(M), un parti interdit, et accusé en vertu de la loi antiterroriste sur la prévention des activités illégales (UAPA) et d’autres infractions. Il a été présenté au tribunal le lendemain (6 septembre) et placé en garde à vue pendant 14 jours. Il est actuellement en détention provisoire à la prison centrale de Bangalore.
Anirudh Rajan est défenseur des droits humains et leader syndical ; il participe activement à la promotion du droit du travail à Manesar, Gurugram, dans l’État d’Haryana. Il a rejoint la New Trade Union Initiative (NTUI), une fédération de syndicats indépendants en Inde, en 2017 et est membre fondateur du Manesar General Mazdoor Sangh (MGMS), un syndicat de Manesar, qui est un pôle industriel pour plusieurs multinationales en Inde. Le MGMS a été fondé pendant la pandémie de COVID-19, lorsque les travailleurs migrants de Manesar ont été contraints de travailler sans salaire et ont été confinés à l’intérieur des usines. Anirudh Rajan a joué un rôle déterminant dans la sensibilisation des travailleurs à leurs droits, et a plaidé contre leur exploitation. Il a fait l’objet de plusieurs menaces de la part de sociétés industrielles à cause de son travail. Depuis 2018, Anirudh Rajan travaille avec la Campaign Against State Repression et participe à des campagnes pour la libération de défenseur⸱ses des droits humains emprisonnés, notamment G. N. Saibaba et d’autres détenus de Bhima Koregaon.
Le 5 septembre, entre 9 et 10 heures du matin, Anirudh Rajan a été arrêté par des policiers alors qu’il s’apprêtait à monter dans un bus au Majestic Bus Stand de Bangalore pour se rendre à Chennai. La police a dit à tort au défenseur qu’il était recherché pour être interrogé dans le cadre d’une affaire de fraude électronique et de drogue. Malgré ses objections, la police a arrêté de force le défenseur des droits humains et l’a détenu illégalement dans un poste de police pendant près de 12 heures avant d’enregistrer une plainte (First Information Report – FIR) contre lui. Anirudh Rajan n’a pas été autorisé à voir un avocat malgré ses demandes répétées. Le 6 septembre, il a été présenté devant un tribunal de première instance, sans la présence d’un avocat, et placé en garde à vue pour 14 jours.
Anirudh Rajan est accusé d’avoir collecté des fonds et contribué à l’expansion du réseau maoïste dans les États du nord de l’Inde. Le FIR initial déposé le 5 septembre 2024 comprend des infractions à la section 10 de l’UAPA (appartenance à des organisations illégales), à la section 66 de la loi sur les technologies de l’information (cybercrimes), à la section 35 de la loi Aadhaar (utilisation non autorisée des informations Aadhaar) et aux sections 147 (émeutes), 152 (agression de fonctionnaires), 336 (mise en danger de la sécurité) et 340 (contrainte injustifiée) de la Bharatiya Nyaya Sanhita (BNS), 2023. Le BNS est un Code pénal qui a remplacé le Code pénal indien en 2024. La police a ajouté une autre infraction — en vertu de l’article 20 de l’UAPA — au FIR, après que ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté sous caution devant le tribunal.
L’arrestation d’Anirudh Rajan s’inscrit dans un schéma systémique de représailles contre les défenseur⸱ses des droits humains en Inde, en particulier ceux qui œuvrent pour les droits des communautés les plus vulnérables. Le ciblage des défenseur⸱ses des droits humains, qui s’est intensifié au cours des derniers mois, comprend des arrestations et de multiples descentes de la NIA à Delhi, dans le Pendjab, dans l’Uttar Pradesh et au Bengale-Occidental.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la sécurité d’Anirudh Rajan. Nous pensons que son arrestation et l’acharnement judiciaire à son encontre sont des représailles directes contre son travail pour les droits des travailleurs. Son travail avec les communautés opprimées dans des conditions extrêmement difficiles ne devrait pas l’exposer à des poursuites judiciaires infondées, à la privation de sa liberté, à la désinformation et à ce qu’il soit taxé de terroriste. L’organisation demande aux autorités indiennes de le libérer immédiatement et d’abandonner les poursuites pénales à son encontre.