Le défenseur des droits humains et journaliste Kanapathipillai Kumanan intimidé par la police
Le 7 juin 2022, Kanapathipillai Kumanan, défenseur des droits humains et journaliste indépendant basé à Mullaitivu, a été intimidé par la police et le personnel de la marine sri-lankaise alors qu’il couvrait une manifestation contre l’accaparement de terres par la marine sri-lankaise à Vattuvakkal, Mullivaikkal. Kumanan a été empêché de couvrir la manifestation, menacé d’être arrêté et évacué du lieu de la manifestation.
Kanapathipillai Kumanan est un journaliste et défenseur des droits humains tamoul basé à Mullaitivu, au Sri Lanka. Il est photo-journaliste et militant ; il couvre les violations commises contre les civils tamouls par les forces de sécurité dans le Nord et l’Est du Sri Lanka, des zones fortement militarisées. Après la fin du conflit armé en mai 2009, Kanapathipillai Kumanan a joué un rôle clé en couvrant des questions telles que les disparitions forcées, l’accaparement de terres par l’armée et les crimes environnementaux. Il soutient également les campagnes des communautés de défenseurs survivants pour la vérité, la justice et la réparation.
Le 7 juin 2022, Kanapathipillai Kumanan, défenseur des droits humains et journaliste indépendant basé à Mullaitivu, a été intimidé par la police et le personnel de la marine sri-lankaise alors qu’il couvrait une manifestation contre l’accaparement de terres par la marine sri-lankaise à Vattuvakkal, Mullivaikkal. Kumanan a été empêché de couvrir la manifestation, menacé d’être arrêté et évacué du lieu de la manifestation.
Kanapathipillai Kumanan est un journaliste et défenseur des droits humains tamoul basé à Mullaitivu, au Sri Lanka. Il est photo-journaliste et militant ; il couvre les violations commises contre les civils tamouls par les forces de sécurité dans le Nord et l’Est du Sri Lanka, des zones fortement militarisées. Après la fin du conflit armé en mai 2009, Kanapathipillai Kumanan a joué un rôle clé en couvrant des questions telles que les disparitions forcées, l’accaparement de terres par l’armée et les crimes environnementaux. Il soutient également les campagnes des communautés de défenseurs survivants pour la vérité, la justice et la réparation.
Le 7 juin 2022, Kanapathipillai Kumanan couvrait une manifestation locale contre l’accaparement de terres à Vattuvakkal, Mullivaikkal par la Marine du Sri Lanka. Le terrain doit être utilisé pour l’expansion de la base navale de Gotabhaya dans la région. Alors qu’il couvrait la manifestation du 7 juin, des membres des forces de sécurité sri-lankaises l’ont harcelé et attrapé pour tenter de l’empêcher de prendre des photos de la manifestation. Un officier sri lankais en uniforme lui a donné l'ordre de ne plus prendre de photos. Des policiers sri-lankais ont saisi Kanapathipillai Kumanan et tenté de lui prendre sa carte de presse officielle. Au cours de l’incident, l’officier de la marine a demandé à plusieurs reprises aux services de renseignement et aux policiers d’arrêter Kanapathipillai Kumanan. Le défenseur ne s’est pas laissé décourager et a continué à documenter les manifestations ainsi que les actes d’intimidations des forces de sécurité contre lui et d’autres personnes. Kanapathipillai Kumanan a demandé à maintes reprises « Pourquoi posez-vous vos mains sur moi? » lorsque des agents tentaient de le malmener. Les officiers ont ensuite contraint le défenseur à quitter les lieux.
En juillet 2021, la marine sri-lankaise a déployé des dizaines de soldats en réponse à une manifestation pacifique contre l’accaparement massif de terres dans la région de Vattuvakal, après une forte opposition locale et des manifestations. Leurs efforts se sont intensifiés pour saisir de façon permanente 617 acres de terres appartenant à des Tamouls pour la base navale de Gotabhaya, un processus qui a commencé par une publication officielle en 2017, mais qui stagne en raison de l’opposition et des protestations locales. Mullivaikkal est l’une des zones fortement militarisées du Sri Lanka. La militarisation dans cette région particulière s’est poursuivie même après la fin de la guerre civile, et les communautés locales militent depuis plusieurs années pour la restitution des terres acquises de force par l’armée sri-lankaise.
Ce n’est pas la première fois que Kanapathipillai Kumanan fait face à des représailles. Le défenseur a déjà été menacé et agressé physiquement à cause de son travail. Les journalistes et les défenseur⸱ses des droits humains au Sri Lanka font face à la violence et à la répression en raison de leur travail, en particulier dans le Nord et l’Est. Il existe une culture d’impunité pour les attaques perpétrées contre les activistes dans le Nord et l’Est, et ceux qui continuent à travailler le font dans des conditions extrêmement hostiles, en prenant de grands risques personnels. On accorde peu d’attention aux crimes commis contre eux et les auteurs ne sont pas tenus responsables de leurs actes.
En octobre 2021, Kanapathipillai Kumanan et un autre journaliste ont été agressés par des trafiquants de bois alors qu’ils faisaient un reportage sur la déforestation illégale et la contrebande de bois dans la zone forestière de Murippu dans le district de Mullaitivu. En juin 2019, Kanapathipillai Kumanan a été agressée physiquement et verbalement par l’officier responsable du poste de police de Kokkilai, dans le district de Mullaitivu, alors qu’il faisait un reportage dénonçant l’échec des forces de l’ordre à mettre en œuvre une ordonnance judiciaire relative à un différend entre un temple hindouiste et un bouddhiste à la Neeraviadi Pillayar Kovil dans le district de Mullaitivu.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par les représailles continues contre Kanapathipillai Kumanan et contre les activistes des droits humains et les journalistes, en particulier dans le Nord et l’Est du Sri Lanka. Des rapports quotidiens font état du harcèlement que subissent les défenseur⸱ses des droits humains, les manifestants pacifiques et les journalistes dans le pays en représailles à leur travail. Les défenseur⸱ses des droits humains tamouls et musulmans, en particulier ceux qui travaillent dans les zones touchées par la guerre et fortement militarisées, sont particulièrement vulnérables aux représailles