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Le défenseur des droits humains Ajimuddin Sarkar victime de menaces et d’acharnement judiciaire

Statut: 
Acharnement judiciaire
À propos de la situation

Le 27 juin 2024, des policiers du poste de Raninagar se sont rendus au domicile du défenseur des droits humains Ajimuddin Sarkar, dans le district de Murshidabad, au Bengale occidental. Ajimuddin Sarkar était absent à ce moment-là et les membres de sa famille ont été informés qu’une affaire serait ouverte contre lui dans le cadre d’un différend local impliquant son frère.

À propos d'Ajimuddin Sarkar

Ajimuddin Sarkar est un défenseur des droits humains âgé de 63 ans basé au Bengale occidental. Il est observateur des droits humains pour Banglar Manabadhikar Suraksha Mancha (MASUM) et documente les violations commises dans le district de Murshidabad, notamment la torture, les exécutions extrajudiciaires et les décès en détention causés par les forces de sécurité frontalières (BSF) et la police. Il documente également les incidents liés à la traite des êtres humains et aux violences contre les femmes et y répond. Il joue un rôle crucial en apportant un soutien médical et juridique aux victimes de torture et de violences policières.

21 Août 2024
Le défenseur des droits humains Ajimuddin Sarkar victime de menaces et d’acharnement judiciaire

Le 27 juin 2024, des policiers du poste de Raninagar se sont rendus au domicile du défenseur des droits humains Ajimuddin Sarkar, dans le district de Murshidabad, au Bengale occidental. Malgré l’absence d’Ajimuddin Sarkar à ce moment-là, les membres de sa famille ont été informés qu’une affaire serait ouverte contre lui dans le cadre d’un différend local impliquant son frère

Ajimuddin Sarkar est un défenseur des droits humains âgé de 63 ans basé au Bengale occidental. Il est observateur des droits humains pour Banglar Manabadhikar Suraksha Mancha (MASUM) et documente les violations commises dans le district de Murshidabad, notamment la torture, les exécutions extrajudiciaires et les décès en détention causés par les forces de sécurité frontalières (BSF) et la police. Il documente également les incidents liés à la traite des êtres humains et aux violences contre les femmes et y répond. Il joue un rôle crucial en apportant un soutien médical et juridique aux victimes de torture et de violences policières.

Le 27 juin 2024, Ajimuddin Sarkar a assisté à une audience dans le cadre d’une affaire pénale ouverte contre lui devant tribunal de Lalbagh ACJM. Lorsqu’il est rentré chez lui vers 19 heures, le défenseur a trouvé environ 20 à 25 policiers à son domicile. Les agents sont partis avant qu’il ne puisse s’enquérir de leur visite. Cependant, sa famille a été informée qu’une affaire serait ouverte contre lui dans le cadre d’un différend local impliquant son frère. Par la suite, le sous-inspecteur du poste de police de Raninagar à Murshidabad a confirmé qu’une nouvelle affaire pénale avait été enregistrée contre Ajimuddin Sarkar. Bien que le présent incident semble être lié à un différend local, le dépôt de plaintes pénales infondées contre lui fait partie d’un schéma de persécutions judiciaires liées à son travail en faveur des droits humains, qui ont également une incidence sur sa sécurité au sein de sa communauté locale.

Avant cela, Ajimuddin Sarkar a été accusé à tort dans six affaires, notamment de charges graves au titre de la loi sur les stupéfiants et les substances psychotropes (NDPS) et de la loi sur la protection des enfants contre les infractions sexuelles (POCSO). En 2013, il a été accusé dans deux affaires après avoir aidé à organiser un camp médical pour les victimes de torture à Murshidabad. La même année, il a été gravement torturé lors de sa garde à vue au poste de police de Raninagar, et la Commission nationale des droits de l’homme de l’Inde (NHRCI) lui a recommandé de réclamer une indemnisation.

Ajimuddin Sarkar a informé la NHRCI, le superintendant de la police de Murshidabad et le poste de police de Raninagar du harcèlement continu dont il fait l’objet en raison de son travail en faveur des droits humains.

Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la sécurité physique et le bien-être d’Ajimuddin Sarkar en raison du harcèlement persistant auquel il est confronté. Le défenseur des droits humains souffre de graves problèmes de santé sous-jacents qui sont aggravés par les traumatismes répétés et le fait d’être ciblé par la police. Il n’est pas en mesure de poursuivre pacifiquement son travail en faveur des droits humains en raison des représailles et de la menace de fausses poursuites judiciaires. Les actions ciblées à son encontre s’inscrivent dans le cadre de la persécution systémique dont sont victimes les défenseur⸱ses des droits humains, en particulier ceux qui sont liés au MASUM dans l’État du Bengale occidental.

Front Line Defenders appelle les autorités indiennes à cesser immédiatement les représailles et la persécution judiciaire contre Ajimuddin Sarkar et à garantir sa sécurité en Inde.