Un DDH menacé d'expulsion vers le Soudan
La 18 novembre 2018 sera le premier anniversaire de la détention, sans raison juridique, d'Hisham Ali Mohamed Ali. La santé du défenseur se dégrade sans cesse.
Le 8 mai 2018, le défenseur des droits humains soudanais Husham Ali Mohammad Ali a informé sa famille que les autorités soudanaises ont entamé une procédure d'expulsion afin de le renvoyer au Soudan, où il sera poursuivi à cause de son travail en faveur des droits humains. Le défenseur est détenu en Arabie Saoudite depuis son arrestation en novembre 2017, à la demande des autorités soudanaises.
Husham Ali Mohammad Ali est un blogueur et défenseur des droits humains soudanais âgé de 46 ans. Il a contribué à plusieurs forums et sites d'information en ligne et il dénonce ouvertement la corruption et l'usage de la torture au Soudan. Il défend également la désobéissance civile au Soudan, qui a commencé fin 2016 notamment par le biais de grève en restant à la maison, pour protester contre l'austérité souhaitée par le gouvernement et la corruption. Le défenseur vit en Arabie Saoudite depuis 2010 où il est comptable.
La 18 novembre 2018 sera le premier anniversaire de la détention, sans raison juridique, d'Hisham Ali Mohamed Ali. La santé du défenseur se dégrade sans cesse.
Le 18 novembre 2017, à la demande des autorités soudanaises, Hisham Ali Mohammad Ali a été arrêté par les forces de sécurité saoudiennes. Le 8 mai 2018, après près de six mois de détention en Arabie Saoudite, Hisham Ali Mohammad Ali a informé son frère, que les autorités saoudiennes avaient lancé une procédure d'expulsion vers le Soudan le 2 mai 2018. Il a indiqué que les autorités l'avaient forcé à signer un avis d'expulsion qui le taxait de détenu recherché.
Le 29 mai 2018, Hisham Ali Mohammad Ali a été expulsé vers le Soudan, où il est incarcéré dans un centre de détention de la sécurité de l'État. Il n'a jamais été traduit devant le parquet. Le défenseur a décrit le centre de détention à sa famille comme étant inhumain. Sa santé se détériore constamment et il a été conduit à l'hôpital plusieurs fois pour une perte de poids importante, un trouble sanguin et un taux de cholestérol élevé, qui selon son médecin, augmente beaucoup le risque de provoquer une crise cardiaque.
Hisham Ali Mohammad Ali risque jusqu'à sept accusations, dont des certaines passibles de la peine de mort, telles qu'avoir "sapé l'ordre constitutionnel" et avoir "provoqué une guerre contre l'État du Soudan".
Front Line Defenders est préoccupée par la sécurité d'Hisham Ali Mohammad Ali, en particulier compte tenu de ses problèmes de santé, et condamne son maintien en détention illégal qui semble uniquement lié à son travail légitime et pacifique pour la promotion et la protection des droits humains au Soudan.
Front Line Defenders exhorte les autorités soudanaises à:
1. Libérer immédiatement et sans condition Hisham Ali Mohammad Ali, car il semble qu'il soit pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité d'Hisham Ali Mohammad Ali, et garantir que son traitement en prison corresponde à toutes les conditions établies dans les " Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement " adoptés par l'Assemblée Générale dans sa résolution 173 du 9 décembre 1988 ;
détention, sans raison juridique, d'Hisham Ali Mohamed Ali. La santé du défenseur se dégrade sans cesse.
Le 8 mai 2018, le défenseur des droits humains soudanais Husham Ali Mohammad Ali a informé sa famille que les autorités soudanaises ont entamé une procédure d'expulsion afin de le renvoyer au Soudan, où il sera poursuivi à cause de son travail en faveur des droits humains. Le défenseur est détenu en Arabie Saoudite depuis son arrestation en novembre 2017, à la demande des autorités soudanaises.
Le 8 mai 2018, Husham Ali Mohammad Ali a informé son frère, par un appel téléphonique passé depuis le centre de détention d'Al-Shumaisi, près de Jeddah, que le 2 mai, les autorités saoudiennes ont entamé la procédure d'expulsion pour le renvoyer au Soudan. Il a déclaré que les autorités l'avaient forcé à signer son avis d'expulsion en tant que prisonnier recherché.
Husham Ali Mohammad Ali a été arrêté par des membres de la Sécurité générale saoudienne le 18 novembre 2017, dans son appartement à Jeddah. Son ordinateur portable et ses téléphones ont été saisis lors de l'arrestation. Le défenseur a été placé en détention au secret et à l'isolement jusqu'en janvier 2018. C'est au cours d'un interrogatoire qu'il a appris que son arrestation avait été réclamée par les autorités soudanaises.
Front Line Defenders est préoccupée par la sécurité d'Husham Ali Mohammad Ali, qui risque d'être expulsé au Soudan où il sera poursuivi. Front Line Defenders condamne son maintien en détention, qui semble uniquement lié à son travail légitime et pacifique en faveur de la protection et de la promotion des droits humains au Soudan.
Front Line Defenders exhorte les autorités saoudiennes à:
1. Libérer immédiatement et sans condition Husham Ali Mohammad Ali et garantir qu'il ne soit pas expulsé vers le Soudan, car il semble qu'il soit détenu uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité d'Husham Ali Mohammad Ali, et garantir que son traitement en prison corresponde à toutes les conditions établies dans les " Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement " adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 173 du 9 décembre 1988 ;
3. Garantir qu'Husham Ali Mohammad Ali puisse immédiatement et sans restriction accéder à sa famille et à son avocat.