Harcèlement contre le défenseur des droits humains et directeur exécutif du Centre for Governance Studies, Zillur Rahman
Le 9 août 2023, la Bangladesh Financial Intelligence Unit — BFIU, une agence de renseignement relevant de la Banque du Bangladesh, a demandé à toutes les banques du pays de lui communiquer les coordonnées des comptes du défenseur des droits humains Zillur Rahman et du Centre for Governance Studies (Centre d’études sur la gouvernance).
Zillur Rahman est journaliste, défenseur des droits humains et animateur du populaire talk-show de fin de soirée « Tritiyo Matra ». Il est également directeur exécutif d’une organisation de la société civile basée au Bangladesh, le Centre for Governance Studies (CGS). Le CGS s’efforce de promouvoir les collaborations entre les universités, le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les partenaires du développement afin d’améliorer la qualité de la gouvernance, de répondre aux impératifs de sécurité, d’optimiser l’utilisation des ressources et de soutenir la stabilité politique et la croissance socio-économique par le biais de la démocratisation et du développement durable. Le CGS est une organisation de la société civile de premier plan dans la documentation des cas de violation des droits humains, en particulier en ce qui concerne la Digital Security Act (loi sur la sécurité numérique). Avant le CGS, Zillur Rahman a travaillé pour les principaux journaux du Bangladesh, tels que Weekly Bichinta, Weekly Khaborer Kagoj, Ajker Kagoj, Weekly Kagoj, Weekly Shomoy, Weekly Laboni, Weekly Bichitra et Daily Ittefaq. Le défenseur des droits humains a également travaillé à la Banque Mondiale (département des affaires extérieures) en 2000 et pour l’UNICEF (département de l’eau et de l’assainissement) en 2001.
Le 9 août 2023, la Bangladesh Financial Intelligence Unit — BFIU, une agence de renseignement relevant de la Banque du Bangladesh, a demandé à toutes les banques du pays de lui communiquer les coordonnées des comptes du défenseur des droits humains Zillur Rahman et du Centre for Governance Studies (Centre d’études sur la gouvernance).
Zillur Rahman est journaliste, défenseur des droits humains et animateur du populaire talk-show de fin de soirée « Tritiyo Matra ». Il est également directeur exécutif d’une organisation de la société civile basée au Bangladesh, le Centre for Governance Studies (CGS). Le CGS s’efforce de promouvoir les collaborations entre les universités, le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les partenaires du développement afin d’améliorer la qualité de la gouvernance, de répondre aux impératifs de sécurité, d’optimiser l’utilisation des ressources et de soutenir la stabilité politique et la croissance socio-économique par le biais de la démocratisation et du développement durable. Le CGS est une organisation de la société civile de premier plan dans la documentation des cas de violation des droits humains, en particulier en ce qui concerne la Digital Security Act (loi sur la sécurité numérique). Avant le CGS, Zillur Rahman a travaillé pour les principaux journaux du Bangladesh, tels que Weekly Bichinta, Weekly Khaborer Kagoj, Ajker Kagoj, Weekly Kagoj, Weekly Shomoy, Weekly Laboni, Weekly Bichitra et Daily Ittefaq. Le défenseur des droits humains a également travaillé à la Banque Mondiale (département des affaires extérieures) en 2000 et pour l’UNICEF (département de l’eau et de l’assainissement) en 2001.
La BFIU a indiqué que la requête du 9 août 2023 avait été faite à la demande d’une agence d’État, sans préciser de quelle agence il s’agissait. Ce manque de transparence a donné lieu à des spéculations sur les motifs de ces enquêtes, ce qui a eu pour effet de refroidir le CGS et d’autres organisations de la société civile au Bangladesh. Il s’agit du dernier incident dans le cadre d’une série d’actes de harcèlements subis par Zillur Rahman et le CGS à cause de leurs activités légitimes pour les droits humains.
Le 27 juillet 2023, le CGS a organisé un événement à l’occasion du lancement d’un rapport sur les défis auxquels sont confrontés les défenseur⸱ses des droits humains au Bangladesh. Des défenseur⸱ses des droits humains, des chercheurs, des journalistes, des représentants de missions étrangères, des universitaires, des membres de la société civile et d’autres personnes ont participé à cet événement. L’étude se concentrait exclusivement sur les défenseur⸱ses des droits humains au Bangladesh afin de mieux comprendre les défis qu’ils rencontrent dans leur travail. Les conclusions du rapport expriment des inquiétudes quant à la situation des droits humains dans le pays et font état de l’insécurité et des obstacles rencontrés par les défenseur⸱ses dans leur travail.
Après l’événement, le principal présentateur du rapport a été confronté à des questions remettant en cause son mérite et sa crédibilité en matière de recherche et de commentaire sur la situation des droits humains dans le pays. Certains de ces rapports ont également ciblé d’autres travaux réalisés par le CGS dans le cadre d’une campagne de dénigrement permanente contre l’organisation. Cette campagne de diffamation contre le CGS a été lancée en réponse au travail légitime de l’organisation en matière de droits humains, notamment à une précédente étude qu’elle a publiée sur le paysage médiatique au Bangladesh et qui a révélé que la plupart des maisons de presse du pays sont détenues par des politiciens ou des hommes d’affaires affiliés au parti au pouvoir.
Le 23 décembre 2022, la police s’est rendue au domicile familial de Zillur Rahman dans le district de Shariatpur, ce qui a suscité de vives critiques de la part des journalistes du pays. La police a interrogé les proches et les voisins du défenseur, leur posant des questions sur son travail et ses affiliations politiques présumées. Sur les réseaux sociaux, le défenseur a exprimé l’impact qu’avait eu cet acte d’intimidation, déclarant que « la visite avait pour but de m’effrayer, ainsi que ma famille et mes voisins, et d’entraver mon travail de journaliste et mes travaux liés au groupe de réflexion CGS ».
Le 23 novembre 2022, le National Board of Revenue a ouvert une enquête sur Zillur Rahman et le CGS par l’intermédiaire de sa cellule Centrale de renseignement concernant les transactions et les affaires financières de l’organisation. Les services de renseignement de l’État ont visité les lieux où se déroulaient les événements du CGS, comme la Bay of Bengal Conversation. Les agents du renseignement ont interrogé les employés de l’hôtel et les partenaires de l’événement sur leurs activités. Entre-temps, le gouvernement a organisé un boycott médiatique de la couverture de la conférence internationale. En outre, Zillur Rahman a été placé sous surveillance et suivi par des agents des services de renseignement.
Plusieurs employés du CGS ont également été interrogés à plusieurs reprises par le département des enquêtes criminelles de la police du Bangladesh. Dans le même temps, des inconnus ont tenté à plusieurs reprises de pirater les pages Facebook et Twitter de Zillur Rahman, Tritiyo Matra et du CGS. À cause de tous ces événements, les employés du CGS sont constamment dans la crainte ce qui perturbe leur capacité de travail.
Front Line Defenders pense que le harcèlement contre Zillur Rahman est directement lié à son travail légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders est très préoccupée par le bien-être psychologique du défenseur.