Harcèlement et intimidation contre Shila Bewa
Le 25 janvier 2019, la défenseuse des droits humains Shila Bewa a été harcelée et intimidée par des officiers de la police aux frontières (BSF) alors qu'elle plaçait des affiches près des berges de la rivière, dans le village de Toltoli, à Ghospara Gram Panchayet, dans l'État du Bengale Occidental en Inde.
Shila Bewa est défenseuse des droits humains ; elle milite contre les graves violations des droits humains perpétrées par l'État, notamment les exécutions extrajudiciaires. Elle est également membre de Manabadhikar Suraksha Mancha (MASUM), une ONG de défense des droits humains basée au Bengale Occidental qui documente et enquête sur les graves exactions perpétrées par les autorités à la frontière indo-bangladaise et dans les districts aux alentours au Bengale Occidental. Shila Bewa a commencé sa campagne après l'assassinat de son mari Imajuddin Mondal, par la police aux frontières (BSF) le 17 avril 2015.
Le 25 janvier 2019, la défenseuse des droits humains Shila Bewa a été harcelée et intimidée par des officiers de la police aux frontières (BSF) alors qu'elle plaçait des affiches près des berges de la rivière, dans le village de Toltoli, à Ghospara Gram Panchayet, dans l'État du Bengale Occidental en Inde.
Shila Bewa est défenseuse des droits humains ; elle milite contre les graves violations des droits humains perpétrées par l'État, notamment les exécutions extrajudiciaires. Elle est également membre de Manabadhikar Suraksha Mancha (MASUM), une ONG de défense des droits humains basée au Bengale Occidental qui documente et enquête sur les graves exactions perpétrées par les autorités à la frontière indo-bangladaise et dans les districts aux alentours au Bengale Occidental. Shila Bewa a commencé sa campagne après l'assassinat de son mari Imajuddin Mondal, par la police aux frontières (BSF) le 17 avril 2015. Elle continue à lutter avec détermination pour que justice soit rendue pour l'assassinat de son mari, en dépit des menaces qu'elle reçoit de la police et des graves difficultés financières qu'elle connait depuis le décès de son mari.
Le 25 janvier 2019 vers midi, Shila Bewa a été agressée verbalement par un officier du bataillon 43 sous le poste frontière de Farajipara alors qu'elle accrochait des affiches imprimées par une organisation appelée Amra Simantabasi (Nous le peuple de la frontière). Les affiches ont été distribuées dans le cadre d'une campagne de protestation contre le comportement agressif de la BSF, qui trouble la vie et la sécurité des communautés locales. L'agresseur de Shila Bewa a également pris toutes ses affiches et en a déchirées quelques unes qu'elle avait déjà collées, malgré ses objections et qu'elle a souligné qu'elle respectait la loi.
Les affiches contenaient des déclarations écrites en bangali appelant la BSF à quitter les villages, à arrêter d'entraver la culture des terres par les villageois, à arrêter de commettre des actes de torture, le trafic, les meurtres et les disparitions forcées, mais aussi à ce que la BSF soit punie pour torture et corruption.
Le jour-même, vers 15h30, Shila Bewa a alors voulu porter plainte contre cet incident au poste de police de Jalangi, et a demandé que la police enregistre sa plainte comme un rapport de première information (FIR). Cependant, non seulement l'officier en fonction a rejeté sa demande, mais il l'a aussi accusée de s'être elle-même attiré des ennuis. L'officier a ensuite enregistré la plainte de Shila Bewa, mais elle n'a toujours pas eu de reçu bien qu'on lui en ait promis un avant le lendemain, le 26 janvier. Lorsque Shila Bewa est revenue au poste de police le 26 janvier pour demander son reçu, l'officier en poste l'a de nouveau accusée, harcelée et menacée en lui parlant de la plainte qu'elle a déposée contre la BSF à propos du meurtre de son mari, ainsi que sa participation à l'organisation MASUM. Ne parvenant pas à porter plainte au poste de police, Shila Bewa a accepté l'aide d'un voisin pour déposer plainte auprès du commissaire de police, par le biais de Whatsapp.
Selon Front Line Defenders, ces actes de harcèlement et d'intimidation contre Shila Bewa sont les dernières attaques ciblées en date contre MASUM et ses membres, et tout cela semble uniquement être lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Bengale Occidental. Ces incidents sont incessants depuis 2008 et ont augmenté au cours des dernières années.