Harcèlement contre les défenseuses des droits humains Lana Awad et Aida Abdel Qader
Depuis le 29 mai 2020, les défenseuses des droits humains Lana Awad et Aida Abdel Qader font l'objet de plusieurs actes de harcèlement suite à un article qu'elles ont publié le 26 mai dans le South Darfur News, dans lequel elles défendaient le droit à la santé des citoyens de la ville d'Al-Fashir. Dans le contexte du COVID-19, la ville d'Al-Fashir a signalé un nombre alarmant de morts, selon une recherche publiée par l'Université Al-Fashir, le gouvernement soudanais et l'ONU.
Lana Awad est défenseuse des droits humains, journaliste et membre de la Darfur Journalists Association. Son travail se concentre principalement sur la promotion des droits des femmes et sur la défense du droit à la santé au Soudan. Lana Awad a travaillé pour le ministère de la Santé et du développement social, mais elle a été renvoyée à cause d'un article qu'elle a écrit avec Aida Abdel Qader, dans lequel elles dénonçaient la gravité du COVID-19 à Al-Fashir.
Depuis le 29 mai 2020, les défenseuses des droits humains Lana Awad et Aida Abdel Qader font l'objet de plusieurs actes de harcèlement suite à un article qu'elles ont publié le 26 mai dans le South Darfur News, dans lequel elles défendaient le droit à la santé des citoyens de la ville d'Al-Fashir. Dans le contexte du COVID-19, la ville d'Al-Fashir a signalé un nombre alarmant de morts, selon une recherche publiée par l'Université Al-Fashir, le gouvernement soudanais et l'ONU.
Lana Awad et Aida Abdel Qader sont défenseuses des droits humains et journalistes. Les deux femmes sont membres de la Darfur Journalists Association et leur travail se concentre principalement sur la promotion des droits des femmes et la défense du droit à la santé au Soudan. Lana Awad a travaillé pour le ministère de la Santé et du développement social, mais elle a été renvoyée à cause d'un article qu'elle a écrit avec Aida Abdel Qader.
Le 29 mai 2020, Lana Awad et Aida Abdel Qader ont reçu plusieurs appels téléphoniques d'inconnus, qui les menaçaient qu'elles seraient arrêtées et torturées par la Military Intelligence Agency (services de renseignements militaires), en réponse à un article publié par les deux femmes. L'article détaille le taux de mortalité élevé dans la ville d'Al-Fashir pendant l'épidémie de COVID-19 et la pénurie de matériel de protection individuelle pour les agents de santé et les résidents de la ville. Le 31 mai 2020, un officier militaire a stoppé les deux défenseuses des droits humains dans la rue et a tenté de les arrêter avec agressivité, mais les femmes ont réussi à s'enfuir. Le 2 juin, le procureur a ouvert une enquête contre les deux défenseuses au sujet de l'article. Elles risquent d'être accusées de diffamation et de diffusion de fausses informations. Le 27 mai, la Media News Agency of North Darfur (agence de presse du Darfour-Nord) a publié un faux article sous le nom de Lana Awad, qui démentait les informations contenues dans l’article initial rédigé par les deux FDDH.
Lana Awad et Aida Abdel Qader ont souvent été harcelées dans le cadre de leur travail en faveur des droits humains dans le passé. Elles sont également confrontées à des risques accrus du fait qu'elles travaillent dans une zone de conflit.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par le harcèlement des défenseuses des droits humains Lana Awad et Aida Abdel Qader. Elle pense qu'elles sont harcelées en raison de leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains et de l'exercice de leur liberté d'expression.