La journaliste et défenseuse des droits humains Nidzara Ahmetasevic cible de harcèlement sexiste en ligne
Le 22 janvier 2021, la journaliste et défenseuse des droits humains Nidzara Ahmetasevic a officiellement signalé à la police le harcèlement sexiste qu'elle subit sur les réseaux sociaux et les messages menaçants qu'elle reçoit de la part d'hommes inconnus depuis plusieurs mois.
Nidzara Ahmetasevic est défenseuse des droits humains, journaliste et chercheuse indépendante sur la situation des migrants et des réfugiés en Bosnie-Herzégovine. Elle collabore avec différents médias, dont le magazine en ligne Kosovo 2.0 et le portail nomad.ba ; elle a publié des articles universitaires sur le thème de la migration. Nidzara Ahmetasevic travaille sur la route des Balkans depuis 2015; elle dénonce les violations des droits humains dans différents pays. Depuis le début de la crise en Bosnie-Herzégovine en 2018, elle se concentre principalement sur la situation des migrants et des réfugiés en dénonçant les violations et en mettant en lumière les réseaux de solidarité.
Le 22 janvier 2021, la journaliste et défenseuse des droits humains Nidzara Ahmetasevic a officiellement signalé à la police le harcèlement sexiste qu'elle subit sur les réseaux sociaux et les messages menaçants qu'elle reçoit de la part d'hommes inconnus depuis plusieurs mois.
Nidzara Ahmetasevic est défenseuse des droits humains, journaliste et chercheuse indépendante sur la situation des migrants et des réfugiés en Bosnie-Herzégovine. Elle collabore avec différents médias, dont le magazine en ligne Kosovo 2.0 et le portail nomad.ba ; elle a publié des articles universitaires sur le thème de la migration. Nidzara Ahmetasevic travaille sur la route des Balkans depuis 2015 ; elle dénonce les violations des droits humains dans différents pays. Depuis le début de la crise en Bosnie-Herzégovine en 2018, elle se concentre principalement sur la situation des migrants et des réfugiés en dénonçant les violations et en mettant en lumière les réseaux de solidarité.
Le 22 janvier, Nidzara Ahmetasevic s'est rendue au siège de la police de la Fédération de Bosnie-Herzégovine à Sarajevo et a signalé les menaces et les messages à caractère sexiste, qu'elle reçoit depuis plusieurs mois. Elle a décidé de dénoncer cette forme de harcèlement car elle a remarqué une accentuation de ces actes. Les messages sont envoyés par des hommes inconnus sur les réseaux sociaux, principalement des messages privés envoyés par Facebook messenger, ou postés sur sa page Facebook. Elle a aussi reçu des messages similaires sur son téléphone portable.
Tous les messages font référence à la position de Nidzara Ahmetasevic qui défend ouvertement les réfugiés et les migrants. Certains messages contenaient des menaces d'agression physique et de viol et d'autres contiennent des insultes sexistes la taxant de lesbienne et d'être la " putain des immigrants ". L'un des messages disait : " Les services de renseignements de l'État doivent s'occuper de toi car tu es une logisticienne mercenaire des personnes du monde entier, qui entrent illégalement et sans papier dans notre pays et sèment le chaos. Ce ne sont pas des réfugiés de guerre, mais des criminels ordinaires et des hommes valides venant du Maroc, d'Algérie, du Pakistan, d'Afghanistan, etc. Et toi, avec ta fausse morale, tu soutiens la terreur contre les citoyens de Bosnie-Herzégovine. Cependant, peut-être que ça te manque, et seuls les migrants te voulaient, je te comprends parfaitement ".
Ce harcèlement sexospécifique de Nidzara Ahmetasevic sur internet n'est pas un événement isolé, mais fait partie d'un schéma de harcèlement à l'encontre des défenseuses des droits humains bosniennes travaillant avec des réfugiés et des migrants. Zehida Bihorac, une autre défenseuse des droits des migrants de Bosnie-Herzégovine, a indiqué recevoir de nombreux messages au contenu similaire. Front Line Defenders reçoit régulièrement des rapports de défenseuses des droits humains de Bosnie-Herzégovine exposées au même type de risques ; toutes rapportent un contenu sexualisé qui va des menaces de violences sexuelles si elles n'arrêtent pas leur travail d'aide aux migrants, aux allégations selon lesquelles elles ont des relations sexuelles avec des migrants et propagent des maladies sexuellement transmissibles. Le harcèlement sexiste sur internet a un effet dissuassif sur les défenseuses des droits humains car il impacte considérablement leur bien-être psycho-social. Les responsables de ces attaques sont rarement dénoncés ou tenus pour responsables de leurs actes, car les défenseuses des droits humains ont souvent trop honte de rendre un tel contenu public et de le signaler à la police.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par le harcèlement en ligne et les menaces proférées contre Nidzara Ahmetasevic et d'autres défenseuses des droits humains en Bosnie-Herzégovine, et pense que cela est lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et à leurs rapports sur la situation des réfugiés et des migrants dans le pays.