Galym Ageleuov interrogé
Le 16 décembre 2018, au moins 15 défenseur-ses des droits humains et journalistes de différentes villes du Kazakhstan ont été conduits dans des postes de police lors d'une opération coordonnée ; ils ont été interrogés et libérés sans charge. Les interrogatoires se sont poursuivis le 17 décembre ; les défenseur-ses des droits humains n'ont pas pu participer à une manifestation qui était prévue le 16 décembre. L'un de ces défenseur-ses des droits humains est Galym Ageleuov, arrêté à Almaty.
Galym Ageleuov est directeur de l'organisation de défense des droits humains Liberty, qui a étroitement suivi les procédures judiciaires relatives aux évènements de Zhanaozen en 2011; une violente répression d'une manifestation avait fait 15 morts, des centaines de blessés et plusieurs affaires avaient été intentées contre des manifestants. Le défenseur rencontre des victimes, organise et participe à des conférences de presse et donne des informations à propos des procédures judiciaires sur les réseaux sociaux.
Le 16 décembre 2018, au moins 15 défenseur-ses des droits humains et journalistes de différentes villes du Kazakhstan ont été conduits dans des postes de police lors d'une opération coordonnée ; ils ont été interrogés et libérés sans charge. Les interrogatoires se sont poursuivis le 17 décembre ; les défenseur-ses des droits humains n'ont pas pu participer à une manifestation qui était prévue le 16 décembre. L'un de ces défenseur-ses des droits humains est Galym Ageleuov, arrêté à Almaty.
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Le 16 décembre 2018, des policiers ont conduit Galym Ageleuov dans un poste de police, en tant que témoin dans l'affaire contre Democratic Choice of Kazakhstan (DCK), une organisation taxée d'extrémiste et interdite par les autorités kazakhes. Le défenseur a ensuite été interrogé à propos de son attitude à l'égard du gouvernement kazakh, du Democratic Choice of Kazakhstan et de l'actuel président. Les officiers ont forcé Galym Ageleuov à débloquer son téléphone et à montrer toutes les messageries instantanées et ont menacé de lui saisir le téléphone s'il n'obéissait pas. Il a été libéré car aucune trâce de lien entre le défenseur et le DCK n'a été trouvée.
Outre Galym Ageleuov, au moins 15 autres défenseur-ses des droits humains, journalistes et militants ont été arrêtés et interrogés dans plusieurs villes du Kazakhstan. Ils ont été interrogés, leurs téléphones ont été vérifiés et ils ont été libérés sans charge. Par crainte d'être placés en détention, plusieurs activistes et défenseur-ses des droits humains n'ont pas pu quitter leur domicile car des voitures de polie étaient garées devant chez eux. Les interrogatoires se sont poursuivis jusqu'au 17 décembre. Ces mesures visaient à les empêcher de participer à des manifestations prévues le 16 décembre et organisées par le DCK. Des manifestations de soutien aux victimes de répressions violentes des manifestations sont organisées chaque année le 16 décembre, à l'occasion de la fête de l'Indépendance du Kazakhstan. Cette journée est marquée par deux dispersions brutales de manifestations, par les autorités kazakhes, à Almaty en 1986 et à Zhanaozen en 2011.
Front Line Defenders pense que l'interrogatoire de Galym Ageleuov et des autres défenseur-ses des droits humains fait partie d'une tactique mise en place par les autorités pour intimider les défenseur-ses des droits humains et les militants, et donc pour les empêcher de manifester pacifiquement pour soutenir les victimes de violences d'État à Almaty et Zhanaozen.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Kazakhstan à :
- Cesser immédiatement toute forme d'intimidation ou de harcèlement contre Galym Ageleuov et les autres défenseur-ses des droits humains, car il semble que ces mesures ne sont pas uniquement liées à leur travail légitime en faveur des droits humains, mais aussi qu'elles bafouent directemet leurs droits ;
- Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Kazakhstan puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.