Le Père Elil Rajan convoqué à un interrogatoire pour la troisième fois en une semaine
Le 20 mai 2017, le Père Elil Rajan a été convoqué par la police de Mullaitivu, dans la province nord, au sujet d'une cérémonie de commémoration organisée à Mullivaaikkal, lors de laquelle les noms des Tamouls tués à la fin de la guerre civile sri lankaise ont été gravés dans de la pierre. Bien que les autorités aient ensuite annulé la convocation, elles continuent d'enquêter sur l'évènement et ont demandé au Père Elil de fournir la liste des noms gravés dans la roche. Le Père Elil Rajan a déjà été convoqué et interrogé le 16 mai par la police de Mullaitivu, et le 19 mai par la police de Vavuniya, concernant l'évènement qu'il a organisé pour la journée du souvenir à Mullivaikkal le 18 mai. Cette journée de commémoration est observée par le peuple Tamoul en hommage à ceux qui sont morts durant les dernières phases de la guerre civile.
Le Père Elil Rajan est défenseur des droits humains et directeur de programme pour l'Adayaalam Centre for Policy Research, un groupe de réflexion à but non lucratif qui œuvre sur la responsabilité et pour une justice non sectaire, ainsi que pour des initiatives de réconciliation. Il plaide pour les droits des survivants de guerre Tamouls et les familles des victimes, et il est connu pour ses engagements et sa collaboration avec des militants Cingalais venant d'autres régions du Sri Lanka, avec la communauté internationale et le gouvernement sri lankais. En 2016, il était président d'un groupe de travail zonal dans le district de Vavuniya sur les mécanismes de réconciliation (Zonal Task Force of the Consultation Task Force on Reconciliation Mechanisms), une initiative du gouvernement sri lankais. Le Père Elil Rajan organise des évènements commémoratifs dans les régions du nord-est, considérées comme comme le territoire Tamoul, et il est co-porte-parole du Tamil Civil Society Forum.
Le 20 mai 2017, le Père Elil Rajan a été convoqué par la police de Mullaitivu, dans la province nord, au sujet d'une cérémonie de commémoration organisée à Mullivaaikkal, lors de laquelle les noms des Tamouls tués à la fin de la guerre civile sri lankaise ont été gravés dans de la pierre. Bien que les autorités aient ensuite annulé la convocation, elles continuent d'enquêter sur l'évènement et ont demandé au Père Elil de fournir la liste des noms gravés dans la roche. Le Père Elil Rajan a déjà été convoqué et interrogé le 16 mai par la police de Mullaitivu, et le 19 mai par la police de Vavuniya, concernant l'évènement qu'il a organisé pour la journée du souvenir à Mullivaikkal le 18 mai. Cette journée de commémoration est observée par le peuple Tamoul en hommage à ceux qui sont morts durant les dernières phases de la guerre civile.
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Le 20 mai 2017, le Père Elil Rajan a été convoqué à propos d'une cérémonie commémorative qu'il a organisée près de l'église St Paul, dans l'est de Mullivaaikkal, un village côtier du nord est du Sri Lanka qui a été le théâtre de la dernière bataille de la guerre civile. L'évènement consistait à placer des pierres sur lesquelles sont gravés les noms des victimes tamoules tombées lors de la bataille finale. Bien que la police ait annulé sa convocation, elle a demandé au défenseur de fournir la liste des noms gravés sur les pierres. Le Père Elil Rajan a déjà été convoqué et interrogé le 16 mai par la police de Mullaitivu, et le 19 mai par la police de Vavuniya, concernant l'évènement qu'il a organisé pour la journée du souvenir à Mullivaikkal le 18 mai. Cette journée de commémoration est observée par le peuple Tamoul en hommage à ceux qui sont morts durant les dernières phases de la guerre civile.
L'acharnement contre le Père Elil Rajan fait partie d'une plus vaste répression contre la société civile Tamoule, qui est victime d'autres formes de harcèlement, d'intimidation et de surveillance qui font obstacle à une vérité non sélective et aux efforts de réconciliation en limitant la reconnaissance et le souvenir des exactions subies par le peuple Tamoul pendant la guerre civile. Les défenseur-ses des droits humains tels que le Père Elil Rajan, qui travaillent sur la question Tamoule et pour l'inclusion du point de vue des Tamouls au cœur des efforts de vérité et de réconciliation, sont particulièrement pris pour cible par le biais de surveillance, et la liberté d'expression et de rassemblement est restreinte dans les régions Tamoules, notamment dans les territoires sous occupation militaire affectés par la guerre civile. La police emploie occasionnellement la force de façon excessive et l'armée impose des restrictions sur les rassemblements dans le nord et l'est, plus particulièrement pour les évènements de commémoration de la fin de la guerre; cela affecte les défenseur-ses des droits humains qui travaillent sur les exactions perpétrées dans la région pendant et après la guerre civile. Ces restrictions affectent de manière disproportionnée le peuple Tamoul.
Front Line Defenders est préoccupée par les convocations répétées du défenseur des droits humains Père Elil Rajan, car cela semble directement lié à son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains et en faveur d'une vérité non sectaire et des efforts de réconciliation au Sri Lanka.
Front Line Defenders exhorte les autorités sri lankaises à:
1. Cesser immédiatement toute forme de harcèlement contre Elil Rajan, car il semble qu'il ait été convoqué uniquement à cause de son travail légitime en faveur des droits humains;
2. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Sri Lanka et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.