Fahmi Reza condamné à de la prison et à payer une amende
Le 5 juillet 2019, la cour d’appel de Putrajaya a rejeté l’appel de Fahmi Reza de sa condamnation en vertu de la loi de 1998 sur les communications et le multimédia, pour avoir posté une illustration de l’ancien Premier ministre Najib Razak représenté en clown sur son compte Facebook le 8 février 2016. La Cour d'appel a rejeté son appel après qu'un panel de trois juges, présidé par le juge Datuk Kamardin Hashim, a décidé à l'unanimité que son appel était infondé.
Le 20 février 2018, Fahmi Reza a été condamné à un mois de prison et une amende de 30000RM par la cour d'Ipoh, pour avoir posté une image retouchée du Premier ministre sur les réseaux sociaux.
Fahmi Reza est défenseur des droits humains, artiste satirique et réalisateur de film; il utilise les dessins animés et le graphisme afin de sensibiliser le public à la question des violations des droits humains et de la corruption en Malaisie. Il a remporté le Most Outstanding Human Rights Film award (prix du plus étonnant film sur les droits humains) lors du Freedom Film Fest en 2007. Plus récemment, sa représentation du Premier ministre malaisien Najib Razak en tant que clown, pour protester contre la décision du procureur général de blanchir le Premier ministre de tout acte de corruption, est devenue virale dans toute l'Asie du Sud-est. Fahmi Reza a aussi posté l'image sur Twitter pour protester contre l'usage fréquent de la loi sur la sédition en Malaisie.
Le 5 juillet 2019, la cour d’appel de Putrajaya a rejeté l’appel de Fahmi Reza de sa condamnation en vertu de la loi de 1998 sur les communications et le multimédia, pour avoir posté une illustration de l’ancien Premier ministre Najib Razak représenté en clown sur son compte Facebook le 8 février 2016. La Cour d'appel a rejeté son appel après qu'un panel de trois juges, présidé par le juge Datuk Kamardin Hashim, a décidé à l'unanimité que son appel était infondé.
Le 10 juin 2016, Fahmi Reza a été inculpé en vertu de l'article 233 (1) a) de la loi de 1998 sur les communications et le multimédia (loi 588), punissable en vertu de l'article 233 (3). Le 20 février 2018, le défenseur des droits humains et graphiste a été condamné à un mois d'emprisonnement et à une amende de 30 000 RMB après que le tribunal de première instance d'Ipoh l'a déclaré coupable d'avoir abusé des réseaux sociaux pour communiquer de manière offensante et dans le but d'ennuyer les autres".
Le 12 novembre 2018, la Haute Cour d'Ipoh a commué la peine de Fahmi Reza en l'annulant et en ramenant l'amende à 10 000 RM, avec un mois d'emprisonnement par défaut. Par la suite, le défenseur des droits humains a déposé un recours devant la cour d'appel de Putrajaya en vue d'obtenir l'annulation de sa condamnation.
Front Line Defenders regrette profondément que la Cour d'appel maintienne la peine disproportionnée prononcée contre le défenseur des droits humains Fahmi Reza, car il semble que cette condamnation soit uniquement motivée par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains.
Front Line Defenders est également préoccupée par l'utilisation continue de lois répressives de vaste portée et de formulation vague pour faire taire la dissidence et restreindre le droit à la liberté d’expression dans le pays. Front Line Defenders appelle les autorités malaisiennes à abroger ou à modifier cette législation afin de se conformer aux normes du droit international, comme promis par le gouvernement actuel.
Le 20 février 2018, Fahmi Reza a été condamné à un mois de prison et une amende de 30000RM par la cour d'Ipoh, pour avoir posté une image retouchée du Premier ministre sur les réseaux sociaux.
Le 10 juin 2016, Fahmi Reza a été accusé en vertu de la section 233(1)(a) de la loi de 1998 sur les communications et le multimédia (loi 588), section 233(3), pour avoir posté sur Facebook une image du Premier ministre malaisien représenté comme un clown, accompagné du logo de la Commission sur les communications et le multimédia (MCMC), le 8 février 2016. Le 20 février 2018, il a été reconnu coupable d'avoir utilisé le service du réseau pour transmettre du contenu "à caractère obscène, indécent, faux, menaçant ou offensant dans l'intention d'ennuyer, abuser, menacer ou harceler une autre personne". Il avait été libéré sous caution.
Les autorités malaisiennes ont intensifié leur répression contre les défenseur-ses des droits humains et les manifestants anti-corruption suite à un scandale de détournement de fonds impliquant des politiciens. Ainsi, des lois restrictives telles que la loi sur les communications et le multimédia continuent à être utilisées pour réduire au silence ceux qui critiquent le gouvernement, qui sont harcelés, intimidés et souvent détenus à cause de leur travail pour la promotion et la protection des droits humains en Malaisie. Les défenseur-ses des droits humains qui se concentrent sur les violations des droits humains causées par la corruption sont particulièrement affectés. La section 233(1)(a) de la CMA est vaste, vague et ambigüe, et elle est employée pour étouffer la liberté d'expression et faire taire toute forme de protestation.
Front Line Defenders condamne l'inculpation du défenseur Fahmi Reza, car elle est convaincue qu'il s'agit d'une restriction de sa liberté d'expression liée à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Malaisie.
Front Line Defenders exhorte les autorités de Malaisie à:
1. Infirmer immédiatement l'inculpation de Fahmi Reza;
2. Garantir que tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Malaisie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.