Escalade des menaces contre l'avocat Rivelino Zarpellon dans l'État de Para
Le défenseur des droits humains Rivelino Zarpellon est placé sous surveillance et menacé depuis fin 2017. Entre fin avril et début mai 2018, les domiciles de plusieurs amis et proches du défenseur ont été visités par des inconnus qui circulaient à moto et qui disaient chercher Rivelino Zarpellon. Le 10 mai 2018, le défenseur a enregistré le passage incessant d'un motard suspect dans la rue où il vit.
Rivelino Zarpellon est défenseur des droits humains et avocat depuis 18 ans. Il est conseiller juridique du Syndicat des travailleurs de l'éducation publique de l'État de Para (SINTEPP) et du Syndicat des travailleurs du secteur de la santé de l'État de Para (SINDSAUDE). Il est également président de la commission des droits humains du Barreau brésilien (sous-section de Xinguara). Le défenseur des droits humains, qui est particulièrement actif dans l'État de Para, travaille sur de nombreuses affaires emblématiques, y compris des cas de corruption qui ont conduit au renvoi de plusieurs juges dans le district de Xinguara, État de Para.
Le défenseur des droits humains Rivelino Zarpellon est placé sous surveillance et menacé depuis fin 2017. Entre fin avril et début mai 2018, les domiciles de plusieurs amis et proches du défenseur ont été visités par des inconnus qui circulaient à moto et qui disaient chercher Rivelino Zarpellon. Le 10 mai 2018, le défenseur a enregistré le passage incessant d'un motard suspect dans la rue où il vit.
Rivelino Zarpellon est défenseur des droits humains et avocat depuis 18 ans. Il est conseiller juridique du Syndicat des travailleurs de l'éducation publique de l'État de Para (SINTEPP) et du Syndicat des travailleurs du secteur de la santé de l'État de Para (SINDSAUDE). Il est également président de la commission des droits humains du Barreau brésilien (sous-section de Xinguara). Le défenseur des droits humains, qui est particulièrement actif dans l'État de Para, travaille sur de nombreuses affaires emblématiques, y compris des cas de corruption qui ont conduit au renvoi de plusieurs juges dans le district de Xinguara, État de Para.
En accord avec la Commission pastorale des terres de Para (CPT-PA) Rivelino Zarpellon travaille aussi sur l'affaire du massacre de Pau d'Arco, où 10 agriculteurs avaient été tués par la police en mais 2017. Il était présent lors des témoignages pour les négociations de peines de deux policiers impliqués dans le massacre. En fin d'année dernière, des extraits des vidéos des témoignages avaient fuité et avaient circulé dans des groupes WhatsApp. Rivelino Zarpellon, qui apparait dans les vidéos qui ont fuité, a commencé à recevoir des menaces peu après et avait entendu des rumeurs indiquant que son nom apparaissait sur une liste de "personnes à tuer". Le Programme fédéral pour les défenseur-ses des droits humains (PPDDH) était au courant de ces menaces et fin 2017, Rivelino Zarpellon a été temporairement délocalisé hors de Xinguara, la ville où il réside.
En rentrant chez lui début 2018, le défenseur a repris ses activités dans l'Etat de Para. Mais fin avril, de nouvelles menaces ont été proférées. Des inconnus qui se déplaçaient à moto se sont rendus aux domiciles de plusieurs de ses amis et proches et ont dit qu'ils le cherchaient. Le 10 mai 2018 vers 9h, il a enregistré le passage incessant d'un motard suspect dans la rue où il vit. Tous ces incidents ont été signalés à la police fédérale, au PPDDH, au secrétariat de la sécurité publique et au secrétariat de la justice de l'État de Para.
Ces incidents arrivent à un moment critique de l'enquête sur le massacre de Pau d'Arco, comme l'ont indiqué la Commission pastorale des terres de Para, l'Association de Para pour la défense des droits humains (SDDH) et Terra de Direitos. Une audience a eu lieu les 2 et 18 avril, pour les témoins et les accusés, dans le cadre de l'affaire criminelle ouverte par le procureur public contre 17 officiers de la police civile et de la police militaire. L'enquête se concentrait récemment sur de nouveaux suspects et 12 mandats d'arrêt et de saisie ont été lancés dans les villes de Redenção et Belém (État de Para), Goiânia (État de Goias), et Rio de Janeiro.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la sécurité du défenseur des droits humains Rivelino Zarpellon, ainsi que pour celle des organisations, avocats, témoins et familles liés à l'enquête sur le massacre de Pau d'Arco. Front Line Defenders est préoccupée par la hausse des persécutions et du niveau de violences contre ceux qui défendent et protègent le droit à la terre dans l'État de Para.