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La défenseuse de l'environnement Nini Cárdenas Rueda menacée de mort

Statut: 
Menacée de mort
À propos de la situation

Le 1er décembre 2020, la défenseuse des droits humains Nini Cárdenas Rueda a été menacée de mort lors d'un appel téléphonique, d'un homme se présentant comme le commandant du groupe paramilitaire «Los Caparros», qui opère dans la région du Magdalena Medio en Colombie.

À propos de Nini Cárdenas

Nini Cárdenas est défenseuse de l'environnement, présidente du Conseil d'action communale de la municipalité de Carmen de Chucurí et membre de plateformes environnementales nationales telles qu'Alianza Colombia Libre de Fracking et Movimiento Nacional Ambiental. Nini Cárdenas défend le droit à la terre et les droits des communautés paysannes depuis de nombreuses années dans la région du Magdalena Medio contre les compagnies minières qui mènent des projets illégaux. Malgré de multiples menaces et qu'elle soit la cible de surveillance et d'attaques physiques, Nini Cárdenas poursuit courageusement son travail de défenseuse des droits humains sans aucune protection de l'État.

4 Décembre 2020
La défenseuse de l'environnement Nini Cárdenas Rueda menacée de mort

Le 1er décembre 2020, la défenseuse des droits humains Nini Cárdenas Rueda a été menacée de mort lors d'un appel téléphonique, d'un homme se présentant comme le commandant du groupe paramilitaire «Los Caparros», qui opère dans la région du Magdalena Medio en Colombie.

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Nini Cárdenas est défenseuse de l'environnement, présidente du Conseil d'action communale de la municipalité de Carmen de Chucurí et membre de plateformes environnementales nationales telles qu'Alianza Colombia Libre de Fracking et Movimiento Nacional Ambiental. Nini Cárdenas défend le droit à la terre et les droits des communautés paysannes depuis de nombreuses années dans la région du Magdalena Medio contre les compagnies minières qui mènent des projets illégaux. Malgré de multiples menaces et qu'elle soit la cible de surveillance et d'attaques physiques, Nini Cárdenas poursuit courageusement son travail de défenseuse des droits humains sans aucune protection de l'État.

Le 1er décembre 2020, vers 8h30 du matin, Nini Cárdenas a reçu un appel téléphonique d'un individu qui s'est présenté comme le commandant «Bajiira» du groupe paramilitaire connu sous le nom de «Los Caparros». L'homme a menacé de tuer la défenseuse et sa famille à cause de son travail en faveur des droits humains dans la ville de Carmen de Chucurí, dans le département de Santander dans le nord-est de la Colombie. Plus tard dans la journée, Nini Cárdenas a reçu un autre appel téléphonique d'un individu qui s'est présenté comme un sous-commandant de «Los Caparros», qui a dit à la défenseuse qu'un groupe d'hommes allait venir la chercher et l'amener à un rendez-vous sur le sentier de La Salina del Carmen à Santander. À la fin de l'appel, l'homme a ordonné à Nini Cárdenas d'obéir et de collaborer avec le groupe paramilitaire Los Caparros, sinon son sort serait similaire à celui de dirigeants sociaux assassinés dans des régions comme Corozal dans le département de Sucre. Après l'appel téléphonique, Nini Cárdenas s'est rendue dans un endroit sûr et sécurisé afin de se protéger de cette menace.

Les menaces de mort reçues par Nini Cárdenas le 1er décembre ne sont que le dernier exemple d'une série de menaces et d'attaques contre elle, et font malheureusement partie d'une tendance continue qui s'intensifie. Le 10 juillet 2017, un inconnu a suivi Nini Cárdenas dans le parc central de Carmen de Chucurí, alors que la défenseuse avait l'intention d'assister à une manifestation qui a ensuite été reportée sur ordre du maire. Lorsque Nini Cárdenas s'est rendue compte qu'elle était suivie, elle s'est dirigée vers la police située dans le parc, ce qui a poussé l'homme à partir à moto tout en proférant des menaces et des injures envers la défenseuse. Quelques instants plus tard, le même inconnu a refait surface et a tenté de suivre la défenseuse sur le chemin du retour, cependant, Nini Cárdenas est restée au parc avec un ami jusqu'à ce que l'homme parte.

Les menaces de mort reçues par Nini Cárdenas sont des représailles contre son travail de défense des droits humains qui dénonce le développement illégal de projets d'extraction sur ou sous les terres des communautés paysannes de Carmen de Chucurí, Santander. Les projets d'extraction dans le département de Santander affectent énormément la faune et la flore, les sources d'eau, les cultures, ainsi que d'autres ressources et biens collectifs des communautés paysannes de la région.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par les menaces directes contre Nini Cárdenas, qui mettent non seulement sa vie et son intégrité en danger, mais aussi celles de ses proches. Ces incidents démontrent la situation dangereuse dans laquelle se trouvent les défenseur-ses de l'environnement lorsqu'ils accomplissent leur travail en Colombie. La violence contre les dirigeants communautaires opposés aux mégaprojets qui détruisent l'environnement s'est intensifiée depuis les accords de paix de 2016, et la Colombie continue d'être le pays le plus dangereux au monde pour les défenseur-ses de l'environnement. Malgré les dénonciations, les demandes pour garantir la sécurité personnelle et les déclarations du gouvernement selon lesquelles la protection des défenseur-ses des droits humains, par le biais de l'UNP, est une priorité, le gouvernement colombien ne parvient pas à assurer une protection efficace aux défenseur-ses de l'environnement.