La voiture d'Ekachai Hongkangwan incendiée
Le 1er avril 2019, des inconnus ont incendié la voiture d'Ekachai Hongkangwan. Quelques heures plus tôt, le 31 mars 2019, deux hommes ont agressé Anurak Jeantawanich chez lui. Ces attaques se sont produites après un rassemblement co-organisé par les défenseurs le 31 mars 2019 dans le but de collecter des signatures pour une pétition appelant à dissoudre la commission électorale.
Ekachai Hongkangwan est écrivain et défenseur des droits humains. Il milite activement pour la transparence et la démocratie en Thaïlande depuis 2016 et il est appelle à la tenue d'élections dans le pays. Depuis les élections législatives du 24 mars 2019, dont les résultats doivent être confirmés le 9 mai 2019, le défenseur des droits humains milite pour une plus grande transparence et l'équité du processus électoral. Il a déjà passé près de trois ans en prison pour lèse-majesté et il est la cible d'acharnement judiciaire pour avoir dénoncé le régime non démocratique de la junte militaire.
Le 1er avril 2019, des inconnus ont incendié la voiture d'Ekachai Hongkangwan. Quelques heures plus tôt, le 31 mars 2019, deux hommes ont agressé Anurak Jeantawanich chez lui. Ces attaques se sont produites après un rassemblement co-organisé par les défenseurs le 31 mars 2019 dans le but de collecter des signatures pour une pétition appelant à dissoudre la commission électorale.
Ekachai Hongkangwan est écrivain et défenseur des droits humains. Il milite activement pour la transparence et la démocratie en Thaïlande depuis 2016 et il est appelle à la tenue d'élections dans le pays. Depuis les élections législatives du 24 mars 2019, dont les résultats doivent être confirmés le 9 mai 2019, le défenseur des droits humains milite pour une plus grande transparence et l'équité du processus électoral. Il a déjà passé près de trois ans en prison pour lèse-majesté et il est la cible d'acharnement judiciaire pour avoir dénoncé le régime non démocratique de la junte militaire.
Anurak Jeantawanich, également appelé "Ford Red Path" pour sa participation au mouvement pro-démocratie des "chemises rouges", est défenseur des droits humains et, depuis 2010, il milite pacifiquement pour un espace démocratique en Thaïlande. Il soutient aussi les prisonniers de conscience, notamment ceux accusés de lèse-majesté.
Le 31 mars 2019, Ekachai Hongkangwan et Anurak Jeantawanich ont organisé un rassemblement à l'intersection Ratchaprasong à Bangkok afin de collecter des signatures pour une pétition appelant à dissoudre la Commission électorale. Leur campagne a commencé en réponse aux irrégularités constatées lors des résultats préliminaires annoncés par la Commission électorale qui ont suscité l'inquiétude du public quant à la transparence et à l'équité du processus électoral. Le rassemblement a attiré près de 50 manifestants et 200 à 300 signatures ont été collectées, ainsi que des copies de cartes d'identité.
Peu après la manifestation, deux hommes vêtus de noir et portant des casques ont agressé Anurak Jeantawanich chez lui vers 21h45. Ils sont arrivés chez le défenseur à moto et ont fait irruption munis de battes en bois d'environ 60 cm de long. Les agresseurs ont ensuite frappé Anurak Jeantawanich avec les battes et ils ont fini par partir lorsqu'il a réussi à s'emparer d'une batte. Le défenseur a été blessé au bras lors de cette attaque. Juste après son agression, Anurak Jeantawanich a appelé la ligne d'urgence nationale pour dénoncer cet incident. Le lendemain, le 1er avril 2019, il a signalé l'agression au poste de police de Samut Prakan.
Quelques heures après l'agression d'Anurak Jeantawanich, vers 1h15 le 1er avril, la voiture d'Ekachai Hongkangwan a été incendiée par un homme qui portait un casque. Une vidéo-surveillance de l'incident montre l'agresseur en train de donner un coup de pied dans le rétroviseur avant de verser de l'essence sur le pare-brise et d'y mettre le feu. Les voisins du défenseur ont indiqué que quatre autres personnes avaient participé à cet incendie criminel.
Après le rassemblement, Ekachai Hongkangwan a garé sa voiture devant chez lui et avait laissé des documents provenant du rassemblement, dont 200 à 300 formulaires signés et des copies de cartes d'identités des personnes soutenant la campagne, ainsi qu'un porte-voix, dans la voiture. Tout a été détruit dans l'incendie. Le défenseur a porté plainte au poste de police de Lat Prao le jour-même, et la police a inspecté les lieux de l'incident. Le véhicule incendié se trouve actuellement au poste de police.
Avant ces incidents, les deux défenseurs avaient été intimidés et agressés physiquement plusieurs fois. L'intensité et la violence des attaques et actes d'intimidation ont récemment augmenté et ils sont toujours en danger compte tenu du contexte politique actuel dans le pays.
Ekachai Hongkangwan a été agressé physiquement six fois depuis janvier 2018 et son véhicule a déjà fait l'objet d'une tentative d'incendie criminel le 26 janvier 2019. Il avait porté plainte auprès de la Commission nationale des droits humains de Thaïlande et du Département de la protection des droits et responsabilités du ministère de la Justice, mais les coupables n'ont toujours pas été traduits en justice. Craignant pour sa sécurité, il a également demandé la protection de l'armée, mais aucune mesure efficace n'a été mise en place pour le moment. Anurak Jeantawanich a été détenu et interrogé par la police en 2014 et en 2016, pour avoir manifesté pacifiquement.
Front Line Defenders condamne les attaques contre Ekachai Hongkangwan et Anurak Jeantawanich, car elles semblent uniquement motivées par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, en particulier pour la démocratisation de la Thaïlande.