Dmitry Senyavsky agressé physiquement
Le 10 novembre 2018, Dmitry Senyavsky a été agressé physiquement dans son garage à Novodolinsky, dans la région de Karaganda au Kazakhstan. Le défenseur est actuellement hospitalisé pour plusieurs blessures qui lui ont été infligées pendant l'agression.
Dmitry Senyavsky est directeur de la branche de Karanganda de l'Industry Trade Union of Fuel and Energy Complex Workers (Syndicat des travailleurs de l'industrie des carburants et de l'énergie), qui représente les droits des mineurs, dont les membres d'autres syndicats, principalement en les aidant devant les tribunaux. Il est défenseur des droits humains depuis 2009 et se concentre sur le droit du travail depuis 2013.
Le 10 novembre 2018, Dmitry Senyavsky a été agressé physiquement dans son garage à Novodolinsky, dans la région de Karaganda au Kazakhstan. Le défenseur est actuellement hospitalisé pour plusieurs blessures qui lui ont été infligées pendant l'agression.
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Dans la soirée du 10 novembre 2018, des inconnus ont frappé à la porte du garage de Dmitry Senyavsky, où il réparait sa voiture, pour lui demander leur direction. Lorsqu’il a ouvert la porte, les inconnus l'ont agressé et frappé. Les agresseurs ont laissé le défenseur avec de multiples hématomes, une commotion et une main cassée. Dmitry Senyavsky a subi une opération de la main le 13 novembre 2018 et n'a pas pu participer à des réunions à l'occasion de la Confédération internationale des syndicats et de l'Arthur Svensson Foundation qui se déroulaient du 13 au 15 novembre 2018 à Astana. Le défenseur a signalé l'incident à la direction générale des Affaires internes à Shakhtinsk le 11 novembre 2018.
Le 24 octobre 2018, un inconnu a contacté la femme de Dmitry Senyavsky et a accusé le défenseur d'avoir eu une relation extra conjugale pendant son voyage à Sarajevo, où il s'est rendu en septembre 2018 pour participer à un séminaire syndical international. Ce jour-là, dans la nuit, quelqu'un a tenté de casser une vitre de la maison du défenseur. Le 17 octobre 2018, la fenêtre de l'appartement de Dmitry Senyavsky a été cassée en pleine nuit, par un inconnu. Tout cela s'est produit après la rencontre susmentionnée en Bosnie Herzégovine, où le défenseur a parlé des difficultés que rencontrent les syndicats au Kazakhstan. Ces incidents ont été signalés à la police le jour où ils se sont produits.
Depuis l'adoption d'une nouvelle loi sur les syndicats, la situation des défenseur-ses des droits humains qui travaillent pour des syndicats indépendants s'est détériorée dans le pays. Pour faire perdre toute légitimité au travail des syndicats indépendants tels que la Confederation of Independent Trade Unions of Kazakhstan, les autorités emploient différentes tactiques comme le refus de les enregistrer officiellement.
Front Line Defenders fait part de ses inquiétudes concernant l'agression de Dmitry Senyavsky, car il semble qu'elle ait été perpétrée en représailles à son travail pacifique et légitime en faveur du droit du travail, ainsi que pour l'empêcher d'exprimer son opinion lors de plateformes internationales. Front Line Defenders insiste sur les dangers que lui et sa famille encourent.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Kazakhstan à:
- Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Dmitry Senyavsky et de sa famille ;
- Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'agression de Dmitry Senyavsky, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales ;
- Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Kazakhstan, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.
