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Détention de la défenseuse des droits humains et universitaire İştar Gözaydın

Statut: 
Acquittée
À propos de la situation

Le 31 janvier 2018, la 27e Haute cour criminelle d'Istanbul a acquitté Iştar Gözaydın.

Le 20 décembre 2016, des policiers d'Izmir ont arrêté Mme İştar Gözaydın chez elle à Istanbul.

Le 27 décembre, İştar Gözaydın a été officiellement accusé et envoyée en prison; elle est accusée d'appartenir à une organisation terroriste armée.

Le 30 mars 2017, Iştar Gözaydın a été libérée de la prison du district de Sakran à Izmir. Avant cela, le 10 mars 2017, procureur d'Izmir avait émis et fait suivre un ordre d'inculpation au tribunal d'Istanbul, pour examen, qui accuse la défenseuse d'appartenance présumée à l'organisation terroriste Fethullah. La prochaine audience de l'affaire doit avoir lieu en septembre 2017.

 

À propos d'İştar Gözaydın

istar_gozaydin.jpgİştar Gözaydın est l'une des fondatrices et membre de l'Helsinki Citizens' Assembly (Assemblée des citoyens d'Helsinki), une organisation de défense des droits humains, des libertés, de l'état de droit, de la paix, de la démocratie et du pluralisme. Elle a été directrice du département de sociologie de la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Gediz, où elle était également professeure de droit administratif et de politique. Dans le cadre de son travail universitaire, elle effectuait des recherches sur la liberté de religion et les questions de démocratisation. 

8 Février 2018
Iştar Gözaydın acquittée par la 27e Haute cour criminelle d'Istanbul

Le 31 janvier 2018, la 27e Haute cour criminelle d'Istanbul a acquitté Iştar Gözaydın.

Le 20 décembre 2016, des policiers avaient arrêté la professeure Iştar Gözaydın, chez elle à Istanbul, dans le cadre d'une enquête ouverte par le procureur du bureau en charge du terrorisme et du crime organisé du parquet d'Izmir, contre le personnel de l'université de Gediz. L'université a été fermée par le décret gouvernemental n°667 en raison de ses liens présumés avec le "mouvement Gülen"; selon les autorités turques, le mouvement serait à l'origine de la tentative de coup d'État de 2016 et considéré comme une organisation terroriste.

İştar Gözaydın est l'une des fondatrices et membre de l'Helsinki Citizens' Assembly (Assemblée des citoyens d'Helsinki), une organisation de défense des droits humains, des libertés, de l'état de droit, de la paix, de la démocratie et du pluralisme. Elle était professeure de droit administratif et responsable du département de sociologie de la Faculté des arts et des sciences de l'université de Gediz. Dans le cadre de son travail universitaire, elle effectuait des recherches sur la liberté de religion et les questions de démocratisation.

Le 27 décembre 2016, Iştar Gözaydın été officiellement accusée "d'appartenir à une organisation terroriste armée". L'acte d'accusation déclarait qu'Iştar Gözaydın travaillait à l'université de Gediz et pour Samanyolu TV, qui seraient affiliées au mouvement Gülen".

Le 30 mars 2017, Iştar Gözaydın a été libérée mais placée sous le coup d'une interdiction de voyager par la 27e haute cour criminelle d'Istanbul, après que son avocat a fait appel contre son arrestation.

Le 31 janvier 2018, la 27e Haute cour criminelle a décidé "qu'il n'y avait pas de preuve de crime imputé" et a acquitté la professeure Iştar Gözaydın.

Front Line Defenders salue l'acquittement d'Iştar Gözaydın, mais reste préoccupée par la situation des autres défenseur-ses des droits humains emprisonnés, et appelle les autorités turques à les libérer immédiatement et à les acquitter.

 

23 Décembre 2016
Détention de la défenseuse des droits humains et universitaire İştar Gözaydın

Le 20 décembre 2016, des policiers d'Izmir ont arrêté Mme İştar Gözaydın chez elle à Istanbul.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Le 20 décembre 2016, des opérations de police ont été lancées simultanément dans les provinces d'Izmir, Istanbul, Manisa et Adana, dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet d'Izmir et le procureur en charge du crime organisé, sur "l'organisation terroriste Fethullahiste/structure parallèle de l'État". Pendant les opérations, 14 employés de l'université de Gediz sur 33 ont été arrêtés. Dans le cadre de cette opération, Iştar Gözaydın a été arrêtée chez elle à Istanbul à 6h du matin. Après son arrestation, elle a été transférée à Izmir, où elle est actuellement détenue. Selon l'avocat d'Iştar Gözaydın, qui a pu la voir en détention, elle n'a pas été officiellement accusée et sa détention n'est pas liée à la loi anti-terrorisme, mais à une enquête sur de présumés crimes financiers datant de 2015 et désormais sous le coup d'un ordre de confidentialité, ce qui empêche l'avocat d'accéder au dossier de l'affaire.

Il y a quelques mois, le 21 juillet 2016, İştar Gözaydın avait été suspendue de son poste de directrice du département de sociologie à l'université de Gediz, à cause de messages postés sur Twitter contre la peine capitale et la violence en Turquie. Le 22 juillet 2016, l'université de Gediz à Izmir a été fermée en vertu d'un décret statutaire, pour ses liens présumés avec l'"l'organisation terroriste Fethullahiste/structure parallèle de l'État".

Front Line Defenders condamne l'arrestation et la détention d'İştar Gözaydın, qui semblent motivées par sa défense pacifique et légitime des droits humains en Turquie.

Front Line Defenders exhorte les autorités turques à:

Libérer immédiatement et sans condition la défenseuse des droits humains İştar Gözaydın et abandonner toutes les charges qui pèsent contre elle;

2. Assurer que le traitement d'İştar Gözaydın pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne sous Toute Forme de détention ou Emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

3.Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Turquie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.