La défenseuse des droits humains détenue Kryscina Vitushka a besoin de soins médicaux de toute urgence
Le 13 août 2020 vers 5 heures du matin, Kryscina Vitushka a été libérée du centre de détention de la rue Akrescina à Minsk, où elle était détenue depuis le 10 août 2020.
Le 10 août 2020, Kryscina Vitushka et son mari, Andrey Vitushka, ont été arrêtés près du commissariat de police du district de Centralny à Minsk alors qu'ils étaient venus demander où se trouve leur fils, porté disparu depuis le 9 août 2020. Kryscina Vitushka est diabétique et est actuellement privée de médicaments vitaux et, par conséquent, elle a besoin de soins médicaux de toute urgence.
Kryscina Vitushka défend les droits culturels en plaidant pour le droit des enfants à être éduqués en langue biélorusse. Elle milite également en faveur de la démocratie.
Le 13 août 2020 vers 5 heures du matin, Kryscina Vitushka a été libérée du centre de détention de la rue Akrescina à Minsk, où elle était détenue depuis le 10 août 2020. Le 14 août vers 2 heures du matin, Yevhenii Vasyliev et Konstantin Reutski ont été libérés du même centre de détention. Ils étaient détenus depuis le 12 août 2020.
La défenseuse Kryscina Vitushka et son mari Andrey Vitushka avaient été arrêtés le 10 août près du poste de police du district de Centralny à Minsk alors qu'ils cherchaient des informations sur le sort de leur fils Miron Vitushka âgé de 16 ans. Elle a déclaré avoir été détenue dans une cellule de 10 mètres carrés conçue pour accueillir quatre personnes mais qui en contenait 55. Aucune des personnes détenues n'a dormi en raison de la surpopulation et du manque de ventilation, et les détenus n'ont pas reçu de nourriture ou les mesures d'hygiène de base.
Kryscina Vitushka est diabétique et avait ses médicaments sur elle au moment de sa détention, mais cette insuline lui a été retirée à son arrivée au centre de détention. Un infirmier lui a dit que "de toute façon ils n'allaient pas la nourrir, donc qu'elle n'en aurait pas besoin". Pendant sa détention la défense a reçu de l'insuline deux fois par jour.
Au cours des trois jours de détention, Kryscina Vitushka n'a pas eu accès à son avocat et n'a pas été autorisée à contacter sa famille. L'endroit exact où la défenseuse était détenue n'a pas été officiellement divulgué avant sa libération. Andrey Vitushka a été libéré dans la nuit du 13 août d'un centre de détention à Zhodzina.
Les défenseurs des droits humains Yevhenii Vasyliev et Konstantin Reutski ont été arrêtés par la force par la police de la circulation de Minsk le 12 août 2020 vers 17 heures, alors qu'ils filmaient l'arrestation brutale d'une personne dans la rue sans raison évidente ou apparente. Les deux défenseurs des droits humains ukrainiens étaient arrivés en Biélorussie ce matin-là pour une mission de surveillance, et leur présence y était conforme à la loi.
Après leur détention, les deux défenseurs ont été conduits au poste de police du district de Sovetsky, où ils ont été séparés et interrogés ; ils ont tous deux déclaré avoir été accusés d'être des coordinateurs venus d'Ukraine pour "organiser un Maydan". Ils ont ensuite été conduits dans la même pièce et ont reçu l'ordre de décliner leur identité ainsi que le but de leur visite devant une caméra.
Ensuite, les défenseur disent avoir été emmenés dans une cour où tous leurs effets personnels ont été confisqués et ils ont été forcés de passer 17 heures debout contre une clôture, les jambes écartées, les bras tendus et les paumes tournées en arrière. Les défenseurs estiment qu'il y avait près de 50 prisonniers détenus de cette manière et ont rapporté que si l'un d'entre eux essayait de changer de position, il était frappé avec une matraque. Yevhenii Vasyliev et Konstantin Reutski ont rapporté avoir vu de nombreux détenus torturés, battus et menacés de viol.
Après des heures de mauvais traitements, les détenus ont été contraints de signer des rapports d'enquête sans être autorisés à les lire. Selon les défenseurs, ceux qui ont refusé de signer le rapport ont été battus jusqu'à ce qu'ils acceptent de signer sous la contrainte. Yevhenii Vasyliev et Konstantin Reutski rapportent avoir été ensuite transférés dans un centre de détention - qui s'est avéré être le centre de détention de la rue Akrescina à Minsk - par la police anti-émeute, qui a encore frappé des détenus. Alors qu'ils chargeaient les détenus dans les fourgons, les policiers n'ont pas trouvé le nom d'Evhenii Vasyliev sur leur liste, mais lorsqu'ils ont découvert qu'il était d'Ukraine, les agents ont commencé à le taxer de "coordinateur" avant de former un couloir de 10 mètres de long et de le forcer à marcher au milieu, tout en le frappant avec des matraques en passant.
Dans le centre de détention, une sorte de procès a eu lieu, mais Konstantin Reutski pense que la personne qui présidait ce procès officieux n'était pas un juge mais un convoyeur de prisonniers. Les deux défenseurs ont finalement été libérés aux premières heures du 14 août et, bien qu'ils se soient vu restituer certains de leurs effets personnels, ils n'ont pas pu récupérer leurs téléphones et passeports.
Bien que Front Line Defenders salue la libération de Kryscina Vitushka, Yevhenii Vasyliev et Konstantin Reutski, elle estime qu'ils n'auraient jamais dû être détenus en premier lieu à cause de leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders est vivement préoccupée par les conditions de détention en Biélorussie, notamment les informations faisant état de torture, d'agression physique, de déclarations obtenues sous la contrainte, de refus d'accès à la nourriture, à l'eau et aux produits d'hygiène, et le refus d'accorder aux détenus leur droit de contacter leurs avocats et leurs familles. Front Line Defenders exhorte les autorités biélorusses à garantir que le traitement des défenseurs des droits humains pendant leur détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les "Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement" adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988.
Le 10 août 2020, Kryscina Vitushka et son mari, Andrey Vitushka, ont été arrêtés près du commissariat de police du district de Centralny à Minsk alors qu'ils étaient venus demander où se trouve leur fils, porté disparu depuis le 9 août 2020. Kryscina Vitushka est diabétique et est actuellement privée de médicaments vitaux et, par conséquent, elle a besoin de soins médicaux de toute urgence.
Kryscina Vitushka défend les droits culturels en plaidant pour le droit des enfants à être éduqués en langue biélorusse. Elle milite également en faveur de la démocratie.
Le 10 août 2020, Kryscina Vitushka et son mari, Andrey Vitushka, ont été arrêtés près du commissariat de police du district de Centralny à Minsk alors qu'ils étaient venus chercher des informations pour savoir où se trouve leur fils Miron Vitushka âgé de 16 ans. Le couple pense qu'il a peut-être été arrêté le 9 août 2020 lors d'une manifestation organisée en réponse à l'annonce des résultats des élections présidentielles en Biélorussie.
Le 11 août 2020, l’avocat de Kryscina Vitushka a tenté d’apporter ses médicaments au centre de détention où elle serait détenue, mais les gardiens de la prison ont nié qu’elle s'y trouvait. Des membres de la famille de Kryscina Vitushka ont également tenté d'apporter des médicaments dans plusieurs autres centres de détention où elle pourrait être détenue, mais les autorités de ces établissements leur ont également dit qu'elle ne faisait pas partie des détenus.
L’avocat de la défenseuse a finalement réussi à confirmer qu’elle se trouve dans un centre de détention provisoire, rue Akrestsina à Minsk. Son avocat a également déposé une plainte auprès du tribunal du district Centralny de Minsk contre sa détention administrative, déclarant que, selon la deuxième partie de l'article 6.7 du Code administratif, la mère d'un enfant mineur ne peut être placée en détention administrative. L'avocat a aussi souligné qu'elle doit de toute urgence avoir accès à de l'insuline.
Front Line Defenders a reçu des informations troublantes concernant le centre de détention de la rue Akrestsina où Kryscina Vitushka est détenue, notamment des informations faisant état de mauvais traitements, de conditions inhumaines et de surpopulation. Front Line Defenders est préoccupée par l’intégrité physique et psychologique de la défenseuse, qui est en danger.
Front Line Defenders craint que la santé et la vie de Kryscina Vitushka soient menacées pendant sa détention car, elle a de toute urgence besoin de ses médicaments contre le diabète, et estime qu’elle devrait être immédiatement libérée.