Menaces de mort contre la défenseuse des droits humains Yirley Judith Velasco Garrido
Le 21 mars 2022, la défenseuse des droits des femmes Yirley Judith Velasco Garrido a reçu une menace de mort par SMS sur son téléphone portable, alors qu’elle était en compagnie d’un avocat de la Corporación SISMA MUJER lors d’une action de réparation collective dans le département de Bolivar. Le message disait « On va te donner du plomb si tu continues à défendre des chiennes » ainsi que d’autres informations privées sur la défenseuse en représailles contre son travail légitime en faveur des droits des femmes. Le message employait un langage misogyne pour menacer la mère de Yirley Judith Velasco Garrido et les avocats de la Corporación SISMA MUJER qui l’aident à défendre les droits des femmes.
Yirley Judith Velasco Garrido est une défenseuse des droits des femmes originaire du village d’El Salado, dans le département de Bolívar. Elle est la représentante légale de l’Asociación Mujeres Sembrando Vida (Association des femmes semeuses de vie). Yirley a survécu à des violences sexuelles perpétrées lors du massacre d’El Salado en 2000. Avec d’autres femmes de la région, elle œuvre en faveur des victimes de violences sexuelles dans le contexte du conflit armé en Colombie, non seulement dans les enquêtes criminelles, mais aussi dans les actions collectives de reconnaissance et de réparation.
Le 21 mars 2022, la défenseuse des droits des femmes Yirley Judith Velasco Garrido a reçu une menace de mort par SMS sur son téléphone portable, alors qu’elle était en compagnie d’un avocat de la Corporación SISMA MUJER lors d’une action de réparation collective dans le département de Bolivar. Le message disait « On va te donner du plomb si tu continues à défendre des chiennes » ainsi que d’autres informations privées sur la défenseuse en représailles contre son travail légitime en faveur des droits des femmes. Le message employait un langage misogyne pour menacer la mère de Yirley Judith Velasco Garrido et les avocats de la Corporación SISMA MUJER qui l’aident à défendre les droits des femmes.
Le 25 mars 2022, quatre jours après avoir reçu le message de menace de mort, des membres de la police nationale ont informé Yirley Judith Velasco Garrido par téléphone que sa maison dans le village d’El Salado avait été incendiée par des inconnus. Heureusement, personne n’était dans la maison et l’incendie n’a occasionné que des pertes matérielles. Les deux incidents ont été signalés aux autorités. Jusqu’à présent, la défenseuse des droits des femmes n’a été informée d’aucun progrès dans l’enquête.
Yirley Judith Velasco Garrido est une défenseuse des droits des femmes originaire du village d’El Salado, dans le département de Bolívar. Elle est la représentante légale de l’Asociación Mujeres Sembrando Vida (Association des femmes semeuses de vie). Yirley a survécu à des violences sexuelles perpétrées lors du massacre d’El Salado en 2000. Avec d’autres femmes de la région, elle œuvre en faveur des victimes de violences sexuelles dans le contexte du conflit armé en Colombie, non seulement dans les enquêtes criminelles, mais aussi dans les actions collectives de reconnaissance et de réparation.
Yirley Judith Velasco Garrido reçoit régulièrement des menaces de mort depuis 2019 et elle est victime de stigmatisation, ce qui l’a forcée à déménager à plusieurs reprises pour sauver sa vie. En 2020, la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) a accordé des mesures de précaution à la défenseuse et à sa famille.
Front Line Defenders condamne la dernière menace proférée contre la défenseuse des droits des femmes et exprime sa profonde préoccupation pour son bien-être physique et émotionnel, celui des membres de sa famille et celui de ses avocats. Cet incident semble directement lié à son travail en faveur des droits humains, en particulier les droits des enfants et des femmes dans le contexte du conflit armé en Colombie.
Front Line Defenders réitère sa profonde préoccupation concernant l’augmentation des attaques contre les défenseur⸱ses des droits humains en Colombie, en particulier contre celles et ceux qui promeuvent les droits des peuples autochtones et des femmes, et qui défendent l’environnement et la mise en œuvre de l’accord de paix. L’organisation souligne et réitère que les défenseur⸱ses des droits humains ont besoin d’une protection adéquate de la part des autorités nationales.
