Jafar Ebrahimi libéré de prison
Le 27 avril 2024, le défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi a été libéré de la prison de Qezel Hesar, dans la province d’Alborz, après avoir purgé une peine de deux ans d’emprisonnement.
Le 31 octobre 2023, le défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi a été libéré après avoir bénéficié d'une permission médicale de deux semaines.
Le 17 août 2023, le Conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA) a annoncé que l'état de santé du défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi s'était considérablement détérioré pendant sa détention à la prison d'Evin.
Le 24 octobre 2022, en pleines manifestations déclenchées par le meurtre de Mahsa Amini en Iran en septembre 2022, la Cour d’appel de Téhéran a confirmé la peine de quatre ans de prison pour « rassemblement et collusion » et un an pour « propagande contre l’État » prononcée contre le défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi.
Selon la chaîne Telegram de l’Iranian Teachers’ Trade Associations — ITTA (Association professionnelle des enseignants iraniens), au moins quinze défenseur·ses des droits des enseignants et membres de l’ITTA, dont les défenseurs des droits humains Mohmmad Habibi, Jafar Ebrahimi et Rasoul Bodaghi sont détenus arbitrairement depuis le 30 avril 2022. Aux petites heures du 30 avril 2022, les défenseur⸱ses des droits humains ont été arrêtés, soumis à des violences physiques, à des perquisitions à domicile et leurs appareils électroniques ont été confisqués. Des arrestations, des perquisitions de domiciles et des saisies d’appareils électroniques ont aussi été signalées pendant et après les rassemblements d’enseignants organisés le 1er mai 2022 à Téhéran et dans d’autres villes d’Iran. Plusieurs membres de l’ITTA ont signalé avoir reçu des appels téléphoniques ou des convocations devant les bureaux des services de renseignement et les tribunaux révolutionnaires pour des affaires dormantes comportant des accusations relatives à la sécurité et certains disent avoir été menacés s’ils décidaient de participer aux rassemblements d’enseignants le 1er mai 2022. Le 30 mars 2022, le défenseur des droits humains Shaban Mohammadi a été arrêté à deux reprises, agressé physiquement par des agents de sécurité et menacé s’il participait aux rassemblements des enseignants.
Jafar Ebrahimi est défenseur des droits humains et inspecteur de l’ITTA. Aux premières heures du 30 mars 2022, la maison du défenseur a été perquisitionnée et il a été arrêté sans mandat. Le 31 janvier 2022, la Branche 2 du tribunal révolutionnaire de Karaj l’a condamné à quatre ans et six mois de prison pour avoir mené des activités de propagande contre l’État » après la publication des déclarations officielles de la CCITTA, et de « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » pour avoir assisté aux cérémonies commémoratives du 40e jour en hommage aux personnes tuées lors des manifestations de novembre 2019 au cimetière Sakineh Behesht à Karaj, le 26 décembre 2019.
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- À propos de
- 8 Mai 2024 : Jafar Ebrahimi libéré de prison
- 14 Novembre 2023 : Jafar Ebrahimi libéré pour raisons médicales
- 21 Août 2023 : L'état de santé du défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi se détériore considérablement en détention
- 2 Mars 2023 : La Cour d’appel confirme la peine de quatre ans de prison de Jafar Ebrahimi
- 9 Juin 2022 : Cour d’appel confirme la peine de Rasoul Bodaghi
- 30 Avril 2022 : Arrestations, acharnement judiciaire et détention arbitraire de plusieurs défenseur⸱ses des droits humains et membres de l’Iranian Teachers’ Trade Association
Le 27 avril 2024, le défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi a été libéré de la prison de Qezel Hesar, dans la province d’Alborz, après avoir purgé une peine de deux ans d’emprisonnement.
Le 20 août 2023, l’avocat de Jafar Ebrahimi avait annoncé sur X (anciennement Twitter) que la condamnation de son client à cinq ans de prison pour « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » avait été confirmée par la Branche 36 de la cour d’appel. Cet appel faisait suite à une demande de l’avocat du défenseur de fusionner les multiples accusations portées contre Jafar Ebrahimi en vertu de l’article 134 du Code pénal islamique. Cette loi stipule que si plusieurs conséquences pénales découlent d’un seul acte criminel et que le nombre de condamnations ne dépasse pas trois, la peine la plus sévère est appliquée. Ainsi, la branche 36 de la cour d’appel a confirmé la condamnation de Jafar Ebrahimi à cinq ans de prison pour « rassemblement et collusion avec l’intention d’agir contre la sécurité nationale ». Elle a également confirmé une peine supplémentaire de cinq ans pour « incitation à l’émeute et à la guerre », ainsi qu’une peine d’un an pour « activités de propagande contre l’État ». Toutefois, après application de l’article 134, seule la peine unique la plus sévère de cinq ans a été appliquée.
En outre, Jafar Ebrahimi aurait dû être libéré de prison en mars 2024, compte tenu du temps qu’il avait déjà passé en prison et d’un arrêté ratifié en mai 2020. Cet arrêté permet la libération conditionnelle des prisonniers politiques après qu’ils ont accompli un tiers de leur peine. En octobre 2023, il a bénéficié d’une permission médicale de deux semaines en raison d’une grave détérioration de son état de santé au mois d’août. Toutefois, cette permission n’a pas été prise en compte dans le calcul de sa peine. Avant cela, le 7 juin 2022, le défenseur des droits humains avait été condamné à trois ans et six mois de prison pour « incitation à l’émeute et à la guerre », et à un an pour « activités de propagande contre l’État ».
Le 31 janvier 2022, la branche 2 du tribunal révolutionnaire de Karaj l’avait condamné à quatre ans et six mois de prison pour « activités de propagande contre l’État », en lien avec la publication de déclarations officielles pour le Coordinating Council of Iranian Teachers' Trade Associations (CCITTA), et pour « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » pour avoir assisté à un service commémoratif pour les personnes tuées lors des manifestations de novembre 2019 contre le prix des carburants, au cours desquelles des centaines de manifestants ont été tués pendant plusieurs jours.
Le 31 octobre 2023, le défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi a été libéré après avoir bénéficié d'une permission médicale de deux semaines. Cette permission a été accordée suite à la forte détérioration de son état de santé au mois d'août. Le défenseur des droits humains s'est vu accorder une permission de sortie de deux semaines pour effectuer des examens médicaux après s'être plaint d'une maladie inflammatoire de l'intestin et d'une perte de poids de huit kilos entre juin et août 2023. En outre, au moment où sa permission lui a été accordée, il avait développé des douleurs aux mains, aux pieds et à la bouche et on lui a diagnostiqué du diabète.
Le 17 août 2023, le Conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA) a annoncé que l'état de santé du défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi s'était considérablement détérioré pendant sa détention à la prison d'Evin. Le défenseur des droits humains se plaint d'une maladie inflammatoire de l'intestin et a indiqué avoir perdu huit kilos au cours des deux derniers mois. En outre, il souffre désormais de douleurs aux mains, aux pieds et à la bouche et a été diagnostiqué diabétique. Bien qu'il ait été transféré à plusieurs reprises à la clinique d'Evin et qu'on lui ait prescrit des traitements médicaux nécessitant d’être isolé pour être efficaces, le défenseur est détenu dans la partie publique de la prison d'Evin.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par le fait que les autorités de la prison d'Evin n'aient pas répondu efficacement à la détérioration de l'état de santé du défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi. De plus, Front Line Defenders appelle les autorités iraniennes à s'assurer que le traitement de Jafar Ebrahimi pendant sa détention respecte les conditions établies dans l'Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d'emprisonnement, y compris l'accès immédiat aux traitements médicaux nécessaires.
Le 24 octobre 2022, en pleines manifestations déclenchées par le meurtre de Mahsa Amini en Iran en septembre 2022, la Cour d’appel de Téhéran a confirmé la peine de quatre ans de prison pour « rassemblement et collusion » et un an pour « propagande contre l’État » prononcée contre le défenseur des droits humains Jafar Ebrahimi.
Le 31 janvier 2022, la Branche 2 du tribunal révolutionnaire de Karaj l’a condamné à quatre ans et six mois de prison pour avoir mené des « activités de propagande contre l’État » après la publication des déclarations officielles du Conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Association (CCITTA), et pour « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » pour avoir assisté aux cérémonies commémoratives du 40e jour en hommage aux personnes tuées lors des manifestations de novembre 2019 au cimetière Sakineh Behesht à Karaj, le 26 décembre 2019.
Le 1er juin 2022, la Branche 36 de la Cour d’appel a confirmé la peine de quatre ans de prison prononcée contre Rasoul Bodaghi pour « rassemblement et collusion dans l’intention de perturber la sécurité nationale » et d’un an de prison pour « activités de propagande contre l’État ». La peine a été prononcée pour la première fois le 12 avril 2022 par la branche 26 du Tribunal révolutionnaire de Téhéran. Selon le verdict initial, le défenseur a également été condamné à une interdiction de voyager d’un an, une interdiction de deux ans de résider à Téhéran et dans les provinces voisines, et une interdiction de deux ans d’adhérer à des partis politiques et à des groupes sociaux. La peine de quatre ans de prison est la peine la plus sévère possible en vertu de l’article 134 du Code pénal islamique.
Selon la chaîne Telegram de l’Iranian Teachers’ Trade Associations — ITTA (Association professionnelle des enseignants iraniens), au moins quinze défenseur·ses des droits des enseignants et membres de l’ITTA, dont les défenseurs des droits humains Mohmmad Habibi, Jafar Ebrahimi et Rasoul Bodaghi sont détenus arbitrairement depuis le 30 avril 2022. Aux petites heures du 30 avril 2022, les défenseur⸱ses des droits humains ont été arrêtés, soumis à des violences physiques, à des perquisitions à domicile et leurs appareils électroniques ont été confisqués. Des arrestations, des perquisitions de domiciles et des saisies d’appareils électroniques ont aussi été signalées pendant et après les rassemblements d’enseignants organisés le 1er mai 2022 à Téhéran et dans d’autres villes d’Iran. Plusieurs membres de l’ITTA ont signalé avoir reçu des appels téléphoniques ou des convocations devant les bureaux des services de renseignement et les tribunaux révolutionnaires pour des affaires dormantes comportant des accusations relatives à la sécurité et certains disent avoir été menacés s’ils décidaient de participer aux rassemblements d’enseignants le 1er mai 2022. Le 30 mars 2022, le défenseur des droits humains Shaban Mohammadi a été arrêté à deux reprises, agressé physiquement par des agents de sécurité et menacé s’il participait aux rassemblements des enseignants.
Les arrestations des défenseur⸱ses des droits humains ont eu lieu dans le contexte d’appels nationaux à des manifestations pacifiques par le Conseil de coordination de l’Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA) à l’occasion de la Journée des enseignants iraniens, le 1er mai 2022. Les principales revendications de cette manifestation pacifique étaient la classification appropriée des enseignants, l’harmonisation des pensions des retraités, la libération des défenseur·ses des droits des enseignants détenus, la reconnaissance des droits des élèves à l’éducation gratuite en vertu de l’article 30, et les droits de réunion pacifique des enseignants en vertu de l’article 27 et leurs droits d’association en vertu de l’article 26 de la constitution iranienne. Depuis le début de l’année scolaire en septembre 2021, les enseignants ont organisé plusieurs manifestations pacifiques, rassemblements et sit-in à travers l’Iran. Affiliée à l’Internationale de l’Éducation, l’Iranian Teachers’ Trade Association est un syndicat d’éducateurs qui se concentre sur les droits syndicaux des enseignants et des étudiants depuis 1998. Le conseil d’administration et les membres de l’ITTA sont poursuivis pour avoir défendu les droits des enseignants à un rassemblement et à une association pacifiques.
Mohammad Habibi est défenseur des droits humains et porte-parole de l’ITTA. Sa maison a été perquisitionnée dans les premières heures du 30 mars, et les appareils électroniques du défenseur et de sa femme ont été confisqués alors qu’il était arrêté de façon violente. Avant cela, il a été licencié deux fois de son poste d’enseignant sous prétexte de « congé injustifié » alors qu’il était en détention. En août 2018, il a été condamné par la Branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran à une peine d’emprisonnement exécutable de sept ans et demi pour « collusion contre la sécurité nationale », « propagande contre le régime » et « trouble de l’ordre public », pour sa participation pacifique à des activités syndicales. En novembre 2020, le défenseur a été libéré du Grand Pénitencier Central de Téhéran après avoir purgé 30 mois de sa peine, après que celle-ci a été réduite sur la base d’une nouvelle directive émise par le chef de la justice iranienne.
Rasoul Bodaghi est membre du conseil d’administration de la branche de l’ITTA à Islamshahr et inspecteur à la CCITTA. La maison du défenseur a été perquisitionnée aux premières heures du 30 mars 2022, une fenêtre a été cassée et le défenseur a été violemment arrêté. Le 16 avril 2022, l’avocat de Rasoul Bodaghi a annoncé que le défenseur avait été condamné par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran à quatre ans de prison pour « rassemblement et collusion dans l’intention de perturber la sécurité nationale » et à un an de prison pour « activités de propagande contre l’État » pour son engagement pacifique avec la CCITTA. Il avait déjà passé sept ans en prison pour avoir organisé des manifestations d’enseignants et défendu leurs droits.
Jafar Ebrahimi est défenseur des droits humains et inspecteur de l’ITTA. Aux premières heures du 30 mars 2022, la maison du défenseur a été perquisitionnée et il a été arrêté sans mandat. Le 31 janvier 2022, la Branche 2 du tribunal révolutionnaire de Karaj l’a condamné à quatre ans et six mois de prison pour avoir mené des activités de propagande contre l’État » après la publication des déclarations officielles de la CCITTA, et de « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » pour avoir assisté aux cérémonies commémoratives du 40e jour en hommage aux personnes tuées lors des manifestations de novembre 2019 au cimetière Sakineh Behesht à Karaj, le 26 décembre 2019.
Shaban Mohammadi est défenseur des droits humains et membre de l’ITTA, branche de Marivan-Kurdistan, qui plaide pour le droit des enfants à une éducation gratuite, une classification appropriée des enseignants et l’harmonisation des pensions des retraités. Dans la soirée du 30 mars 2022, il a été arrêté avec deux autres membres de la branche de Marivan-Kurdistan, et détenu jusqu’à 10 h du matin le lendemain. Le défenseur a été mis en garde de ne pas participer au rassemblement des enseignants du 1er mai 2022. Pendant le rassemblement d’enseignants, il a été emmené de force dans un magasin, agressé physiquement par les forces de sécurité et détenu de nouveau de midi à 19 h. En février 2022, Shaban Mohammadi a été libéré sous caution après avoir été détenu arbitrairement le 30 janvier 2022 pour avoir participé à une manifestation pacifique et à un sit-in d’enseignants à Marivan. Le défenseur attend actuellement une assignation à comparaître pour la première audience.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la détention des défenseurs des droits humains Mohmmad Habibi, Jafar Ebrahimi et Rasoul Bodaghi et par l’agression physique du défenseur des droits humains Shaban Mohammadi, car elle estime que ces actes sont directement liés à leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders rappelle aux autorités iraniennes l’article 26 de la Constitution iranienne qui prévoit la liberté d’association en termes de « formation de partis, de sociétés, d’associations politiques ou professionnelles, ainsi que de sociétés religieuses » et que « personne ne peut être empêché de participer au groupe susmentionné » ; ainsi que l’article 27 qui prévoit la liberté de réunion, « à condition que les armes ne soient pas portées » et à condition que les rassemblements « ne soient pas préjudiciables aux principes fondamentaux de l’Islam ». Elle exhorte les autorités iraniennes à libérer immédiatement et inconditionnellement tous les défenseurs des droits des enseignants, y compris les défenseur des droits humains Mohmmad Habibi, Jafar Ebrahimi et Rasoul Bodaghi. En outre, Front Line Defenders les exhorte à mener une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur la détention temporaire, les menaces et les agressions physiques contre Shaban Mohammadi et d’autres défenseur⸱ses des droits humains avant et pendant le rassemblement du 1er mai 2022, en vue de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes nationales et internationales.