Actes d'intimidation et de harcèlement incessants contre Nasser Nawaj’ah

Le défenseur des droits humains Nasser Nawaj’ah fait face à des actes d’intimidation continus de la part des autorités israéliennes alors qu'il œuvre en faveur des droits humains et documente les violations à Hébron. Le 15 avril 2021, le défenseur a été retenu pendant environ 20 minutes au checkpoint de Susiya alors qu'il rentrait chez lui. Il s'agit du dernier exemple d'une série de tentatives d'intimidation perpétrées par les autorités israéliennes à l'encontre de Nasser Nawaj'ah.

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Nasser Nawaj’ah est un défenseur des droits humains palestinien qui travaille comme agent de terrain au B’Tselem, le centre d’information israélien sur les droits humains dans les territoires occupés. Dans le cadre de son travail avec l’organisation, Nasser Nawaj’ah documente les violations des droits humains à Hébron, y compris les démolitions et confiscations des maisons de Palestiniens, la violence militaire et l’arrestation de mineurs palestiniens.

Depuis plusieurs mois, Nasser Nawaj’ah fait l’objet d’un harcèlement accru et est régulièrement interpellé et interrogé par les forces militaires israéliennes. Le défenseur des droits humains est arrêté au checkpoint de Susiya en particulier, lorsqu'il rentre chez lui après avoir observé des manifestations à Hébron et dans les villages environnants. Du 6 au 15 avril 2021, Nasser Nawaj’ah a été arrêté au checkpoint à quatre reprises par des soldats israéliens et interrogé à propos de son travail en faveur des droits humains. À une occasion, des soldats israéliens ont confisqué ses clés de voiture et Nasser Nawaj’ah n’a été autorisé à franchir le checkpoint qu’après une heure d’attente. Lorsque le défenseur des droits humains a posé des questions au sujet de cet incident, un soldat israélien l'a informé que son nom figurait sur leurs systèmes informatiques et que le soldat suivait les ordres. À plusieurs autres occasions, le défenseur des droits humains n'a pas été autorisé à passer le checkpoint et a été contraint de rentrer chez lui par une autre route. Nasser Nawaj’ah pense que ce harcèlement est un acte de représailles contre son travail qui documente les violations des droits humains à Hébron et dans les villages environnants.

Le 8 mars 2021, Nasser Nawaj’ah se trouvait dans un village palestinien près d’Hébron pour couvrir une manifestation pacifique contre les colonies, quand un soldat israélien s’est approché de lui et l'a ensuite arrêté pendant plusieurs heures. Selon Nasser Nawaj’ah, le soldat a affirmé que le défenseur des droits humains travaillait dans une zone militaire fermée. Le 6 mars 2021, Nasser Nawaj’ah a été convoqué à une réunion téléphonique le lendemain par l’autorité de sécurité israélienne (ISA). Au cours de la réunion, un officier de l’ISA aurait accusé Nasser Nawaj’ah d'avoir « menacé l’armée israélienne et d’envoyer des militants de B’Tselem pour harceler les soldats ». Selon Nasser Nawaj’ah, l’officier a mentionné un incident en particulier que B’Tselem avait documenté, à savoir les tirs d'un soldat israélien contre Harun Abu ‘Aram, un jeune Palestinien, le 1er janvier 2021, qui ont laissé le jeune homme paralysé. L’officier de l’ISA aurait mis en garde Nasser Nawaj’ah que « cet incident pourrait se reproduire si les soldats étaient provoqués » et a déclaré « vous êtes averti ». Le défenseur des droits humains estime qu'il s'agit d'une menace directe proférée par l'ISA.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par le harcèlement et les menaces continus contre le défenseur des droits humains Nasser Nawaj’ah, qui, selon elle, sont des représailles contre ses efforts légitimes et pacifiques pour documenter les violations des droits humains et qui visent à l'empêcher d'accomplir ce travail.