Le Dr Ahmed Amasha torturé pendant sa détention
Le défenseur des droits humains Ahmed Amasha a été placé en liberté conditionnelle le 4 octobre 2019.
Le 28 août 2017, les autorités égyptiennes ont prolongé la détention du Dr Ahmed Amasha de 45 jours. Le défenseur est détenu depuis le 10 mars 2017, sans procès ni inculpation officielle. Ahmed Amasha n'a pas été autorisé à voir sa famille et il aurait été torturé et maltraité pendant sa détention. Ahmed Amasha est actuellement incarcéré dans la prison Torah au Caire.
Ahmed Amasha est un défenseur des droits humains égyptien et membre du mouvement d'opposition “Kefaya”, syndicaliste et défenseur actif de l'environnement. Ahmed Amasha est vétérinaire et ancien chef du syndicat des vétérinaires.
Le défenseur des droits humains Ahmed Amasha a été placé en liberté conditionnelle le 4 octobre 2019. Dans le cadre des conditions de sa libération, il doit se présenter au poste de police deux fois par semaine.
Bien que le tribunal pénal du Caire ait ordonné sa libération en vertu de mesures de précaution le 10 septembre 2019, Ahmed Amasha est toujours détenu dans la prison de Damietta. Le défenseur est accusé "d'appartenance à un groupe terroriste" et d'avoir "manifesté sans autorisation".
Le 28 août 2017, les autorités égyptiennes ont prolongé la détention du Dr Ahmed Amasha de 45 jours. Le défenseur est détenu depuis le 10 mars 2017, sans procès ni inculpation officielle. Ahmed Amasha n'a pas été autorisé à voir sa famille et il aurait été torturé et maltraité pendant sa détention. Ahmed Amasha est actuellement incarcéré dans la prison Torah au Caire.
Le 28 août 2017, un tribunal du Caire a prolongé la détention du Dr Ahmed Amasha de 45 jours. Les raisons données pour la prolongation étaient: "risque de fuite" et pour éviter "la falsification de preuves". En vertu de cette procédure judiciaire, le défenseur pourrait rester en détention pendant deux ans. Le procureur public a déjà renouvelé la détention d'Ahmed Amasha à plusieurs reprises. Les nombreuses demandes de visite de sa famille lui ont été refusées. En mai 2017, l'avocat d'Ahmed Amasha a soumis une demande officielle auprès du parquet pour que sa famille puisse lui rendre visite. Cette demande n'a toujours pas reçu de réponse. L'avocat a émis de nombreuses recommandations et a demandé une permission spéciale pour que sa famille lui rende visite le jour de l'Aïd, le 1er septembre 2017.
Le 10 mars 2017, Ahmed Amasha a été arrêté et victime d'une disparition forcée à un checkpoint de police au Caire. Depuis, il a été interrogé à plusieurs occasions par le parquet en charge de la sûreté de l'État, notamment le 1er avril 2017, lorsque le défenseur a été interrogé en l'absence de son avocat. Le 12 avril 2017, Ahmed Amasha a été accusé en vertu de la loi contre le terrorisme, utilisée pour réprimer les défenseur-ses des droits humains en Égypte. Le procureur a déclaré que le défenseur est soupçonné d'appartenir à une organisation interdite, bien qu'aucune inculpation n'ait été prononcée. Le défenseur a déclaré avoir été torturé par des agents du service d'investigation de la sureté de l'État pendant les deux premières semaines de sa détention.
Front Line Defenders condamne fermement l'arrestation et la détention du défenseur des droits humains Ahmed Amasha et exhorte les autorités égyptiennes à le libérer immédiatement. Front Line Defenders est profondément préoccupée par le risque élevé de torture et de traitements cruels et dégradants qu'encourt le défenseur en prison. Front Line Defenders appelle également les autorités égyptiennes à autoriser immédiatement Ahmed Amasha à voir sa famille sans entrave, et à cesser tout acte de harcèlement contre le défenseur des droits humains, car tout cela semble être une forme de représailles contre ses actions légitimes en faveur des droits humains.
Le 27 avril 2017, le procureur du Nouveau Caire a décidé de prolonger de 15 jours la détention du défenseur des droits humains Dr Ahmed Amasha, le temps de l'enquête. Le parquet a aussi accepté de soumettre Ahmed Amasha à un examen médical afin de déterminer s'il a été torturé ou non. Le défenseur a déclaré avoir été torturé par des agents du service d'investigation de la sureté de l'État pendant les deux premières semaines de sa détention.
Ahmed Amasha est un défenseur des droits humains égyptien et co-fondateur de la Ligue des familles de disparus. La Ligue est un forum pour les familles de victimes de disparitions forcées qui fournit une assistance juridique à ses membres et les aide à porter plainte devant le parquet contre ces disparitions. La Ligue organise également des campagnes médiatiques ainsi que des rassemblements publics devant le syndicat de la presse.
Ahmed Amasha a été placé en détention le 10 mars 2017. Depuis, il a été traduit devant le parquet pour la sécurité de l'État à trois reprises. Lors de la 1ère audience, le 1er avril 2017, Ahmed Amasha a été interrogé en l'absence de son avocat. Le Dr Amasha a été de nouveau présenté devant le parquet le 12 avril 2017 qui a décidé de prolonger sa détention de 15 jours. Lors de cette session, le défenseur a été accusé en vertu de la loi contre le terrorisme, utilisée pour réprimer les défenseur-ses des droits humains en Égypte. Le 27 avril 2017, le parquet a de nouveau prolongé de 15 jours sa détention et a accepté qu'il passe un examen médical suite à sa plainte pour torture. Voici le témoignage du Dr Ahmed Amasha, qui décrit les tortures qui lui ont été infligées après son arrestation:
"J'ai été arrêté le 10 mars et j'ai été immédiatement transféré à Al-Abasiyyah (où se situe le nouveau bureau du service d'investigation de la sureté de l'État). J'ai appris où j'étais par des personnes qui se trouvaient avec moi. Mes mains étaient menottées derrière mon dos, et mes yeux étaient bandés depuis le moment où j'ai été arrêté jusqu'à ma convocation devant le parquet (environ un mois après mon arrestation). Le 1er jour, ils m'ont pris tous mes vêtements et m'ont pendu par les mains - qui étaient toujours liées derrière mon dos. On m'a forcé à dormir sur le dos. J'ai reçu des chocs électriques les 10e et 12e jours de ma détention. Le second jour, ils ont menacé de me violer si je n'avouais pas des choses que je n'avais pas faites. Lorsque j'ai refusé, ils ont inséré un bâton dans mon anus. Ils ont menacé d'amener ma femme et mes filles et de les violer. Alhamdullilah (Que Dieu soit loué), la façon dont ils m'ont traité a changé après le 3e jour. Les tortures ont cessé et ils m'ont mieux traité. Mais ils ont continué à me couvrir les yeux et à m'attacher les mains dans le dos. Ils m'appelaient toujours numéro 1. Et lorsque les tortures ont cessé, j'ai senti qu'il devait y avoir une campagne pour me soutenir et que des personnes parlaient de moi".
La torture est souvent employée pour obtenir des aveux forcés dans des affaires fabriquées de toutes pièces afin d'empêcher les défenseur-ses des droits humains de mener à bien leur travail. Selon El Nadeem Centre, les personnes ayant disparu en Égypte, comme cela a d'abord été le cas du Dr Ahmed Amasha, sont exposées au risque d'isolement, d'intimidation et de torture fréquente afin d'obtenir des aveux forcés.
Front Line Defenders condamne la torture du Dr Ahmed Amasha et exhorte l'ouverture d'une enquête rapide, minutieuse et indépendante sur la façon dont il a été traité en détention, dans le but de le protéger. Front Line Defenders appelle aussi les autorités égyptiennes à libérer immédiatement et sans condition le Dr Ahmed Amasha, car il semble qu'il soit détenu et torturé uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Le 10 mars 2017, le défenseur des droits humains Dr Ahmed Amasha a disparu après son arrestation à un checkpoint au Caire. Cela fait six jour qu'il a été victime de disparition forcée et les autorités égyptiennes n'ont toujours pas donné d'information à son sujet.
Download the Urgent Appeal (PDF)
Plusieurs témoins, dont des membres de la famille d'Ahmed Amasha, ont vu le défenseur se faire arrêter par des représentants de l'État égyptien à un poste de contrôle de la police dans le quartier de Nasr, au Caire. Depuis, les autorités égyptiennes ont refusé de donner des informations à propos de son arrestation, de l'endroit où il est détenu ou des charges qui pèsent contre lui. Depuis plusieurs mois, le défenseur soutient particulièrement et activement El Nadeem Centre, dont les locaux ont été fermés en février 2017. Douze organisations égyptiennes de défense des droits humains et plusieurs défenseur-ses ont publié une déclaration de soutien à Ahmed Amasha, condamnant sa disparition et appelant le Ministère de l'Intérieur égyptien et le procureur général à révéler l'endroit où se trouve Ahmed Amasha et à garantir la fin des disparitions forcées.
Le nombre de disparitions forcées en Égypte augmente. Cette tactique est souvent utilisée pour obtenir de faux aveux dans des affaires fabriquées de toutes pièces, afin d'empêcher les défenseur-ses des droits humains de mener à bien leur travail. Selon El Nadeem Centre, les personnes qui ont disparu en Égypte sont exposées au risque d'isolement, d'intimidation et bien souvent, de tortures, dans le but d'obtenir des aveux forcés. Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'intégrité physique et la sécurité d'Ahmed Amasha, car il semble qu'il soit uniquement ciblé à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités égyptiennes à :
1. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d'Ahmed Amasha et garantir son intégrité physique et psychologique et sa sécurité;
2. Assurer que le traitement d'Ahmed Amasha pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de Détention ou Emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;
3. Garantir qu'Ahmed Amasha n'ait pas été contraint et forcé à faire de faux aveux, et l'autoriser à accéder immédiatement et sans entrave à ses avocats;
4. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur la disparition du défenseur des droits humains Ahmed Amasha, dans le but d'assurer sa protection et sa libération, de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
5. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Égypte puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.