Antécédents de l'affaire: Wang Jing
Le 15 septembre 2019, Wang Jing a été libérée de la prison de Changchun, dans la province de Jilin, après avoir purgé l'intégralité de sa peine.
Le 24 avril 2016, la défenseuse des droits Mme Wang Jing a été condamnée à quatre ans et dix mois de prison par un tribunal de la ville de Jilin, pour avoir "provoqué des querelles et des troubles".
Wang Jing est une journaliste indépendante qui entre autres reportages, contribue à des articles pour 64Tianwang, un site web indépendant sur les droits humains en Chine continentale. La défenseuse a couvert plusieurs questions relatives aux droits humains en Chine et elle porte une attention particulière aux demandes des pétitionnaires dans le pays. Les pétitionnaires sont les personnes qui demandent à de plus hautes autorités de corriger des problèmes locaux lorsque les autorités locales refusent de répondre à leur demande de justice. Ils sont souvent la cible de violences, détentions illégales et forcés à retourner chez eux. Wang Jing est en mauvaise santé et souffrirait d'une tumeur cérébrale.
Le 15 septembre 2019, Wang Jing a été libérée de la prison de Changchun, dans la province de Jilin, après avoir purgé l'intégralité de sa peine. Elle a dénoncé les mauvais traitements qui lui ont été infligés pendant sa détention préventive qui ont entrainé des douleurs dans le bas du dos. Depuis sa libération, Wang Jing est toujours surveillée par des agents de l'État.
Le 24 avril 2016, la défenseuse des droits Mme Wang Jing a été condamnée à quatre ans et dix mois de prison par un tribunal de la ville de Jilin, pour avoir "provoqué des querelles et des troubles".
Wang Jing est une journaliste indépendante qui entre autres reportages, contribue à des articles pour 64Tianwang, un site web indépendant sur les droits humains en Chine continentale. La défenseuse a couvert plusieurs questions relatives aux droits humains en Chine et elle porte une attention particulière aux demandes des pétitionnaires dans le pays. Les pétitionnaires sont les personnes qui demandent à de plus hautes autorités de corriger des problèmes locaux lorsque les autorités locales refusent de répondre à leur demande de justice. Ils sont souvent la cible de violences, détentions illégales et forcés à retourner chez eux. Wang Jing est en mauvaise santé et souffrirait d'une tumeur cérébrale.
Le 20 avril, Wang Jing a été jugée par le tribunal populaire du district de Chuanying à Jilin, et quatre jours plus tard, la cour a prononcé une peine de quatre ans et dix mois, car elle aurait donné des informations à propos d'une tentative d'auto-immolation dont elle a été témoin sur la place Tiananmen en mars 2014. Elle a été accusée d'avoir envoyé des images de cette auto-immolation à des sites web étrangers, de les avoir faites circuler sur les réseaux sociaux et d'avoir donné des interviews à des médias étrangers. Elle est également accusée d'avoir parlé d'incidents lors desquels la police a harcelé, passé à tabac et arrêté des manifestants, et selon les autorités, ces allégations sont diffamatoires.
Wang Jing avait été arrêtée en mars 2014 après avoir été témoin de l'auto-immolation et après avoir posté les images sur internet. Elle avait été détenue pendant un mois pour avoir "provoqué une querelle et attisé des troubles" avant d'être libérée sous caution. Elle avait de nouveau été arrêtée en décembre 2014, à l'occasion de la Journée internationale des droits humains, pour avoir photographié des personnes en train de manifester près du siège de la principale agence de presse publique à Pékin. Elle avait été jugée en juillet 2015, mais les juges avaient décidé qu'il n'y avait pas assez de preuve à charge pour l'inculper; cependant, en février 2016, le procureur du district de Chuanying à Jilin, avait relancé des accusations. Lors de son procès en juillet 2015, Wang Jing avait affirmé avoir été passée à tabac pendant sa détention, enchainée et victime de privation de sommeil. Sa mère a dit aux journalistes que ce traitement avait aggravé d'anciens problèmes de santé, une tumeur cérébrale dont elle avait souffert en 1999 mais dont elle se remettait bien jusqu'à sa mise en détention.
Front Line Defenders est préoccupée par la condamnation de Wang Jing, car cela semble être une réponse directe à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, et en particulier à ses efforts pour dénoncer les violations des droits humains sur internet.
Front Line Defenders exhorte les autorités de Chine à:
1. Infirmer immédiatement et sans condition l'inculpation de Wang Jing, et la libérer, car Front Line Defenders pense qu'elle a été condamnée uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Assurer que le traitement de Wang Jing pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les « Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de détention ou Emprisonnement » adoptés par l'Assemblée Générale dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988 ;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Chine puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.