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Antécédents de l'affaire: Walter Méndez Barrios

Statut: 
Assassiné
À propos de la situation

Le 16 mars 2016, Walter Méndez Barrios a été abattu devant chez lui à Las Cruces, dans le département de Péten. Avant son assassinat, il s'était rendu sur le barrage hydroélectrique de Boca del Rio et avait organisé des activités pour sensibiliser le public à la question de l'impact environnemental négatif de la production d'huile de palme au Guatemala, dont l'expansion provoque la destruction de la forêt tropicale du Péten. Des organisations locales de défense des droits humains ont indiqué qu'il avait récemment reçu des menaces de mort.

À propos du DDH

Walter Mendez BarriosWalter Méndez Barrios était un défenseur de l'environnement bien connu; il se battait pour protéger les ressources naturelles des communautés de la réserve de la biosphère Maya (Reserva de la Biósfera Maya). Walter était membre fondateur du Frente Petenero Contra las Represas – FPCR (Front Petereno contre les barrages), une organisation formée en 2005 pour lutter pour le droit à la terre, à l'eau et aux autres ressources naturelles des personnes affectées et menacées par la construction de barrages. Il était également président et représentant légal de la Cooperativa La Lucha , et membre du conseil de l'Asociación de Comunidades Forestales de Petén – ACOFOP (Association des communautés forestières du Péten). Les deux organisations plaident pour l'amélioration de la qualité de vie des communautés autochtones et rurales par le biais de la gestion communautaire des forêts et l'utilisation durable des ressources.

22 Mars 2016
Meurtre du défenseur des droits humains Walter Méndez Barrios

Le 16 mars 2016, le défenseur des droits humains M. Walter Méndez Barrios a été abattu devant chez lui à Las Cruces, dans le département de Péten.

Le défenseur des droits humains a été abattu alors qu'il venait de quitter son domicile le 16 mars 2016. Les membres de sa famille ont pu entendre les coups de feu; lorsqu'ils se sont précipités dehors, ils ont trouvé Walter Méndez Barrios blessé. Le défenseur des droits humains a alors été conduit à l'hôpital régional de San Benito, où il a été prononcé mort à son arrivée.

Avant son assassinat, Walter Méndez Barrios s'était rendu sur le barrage hydroélectrique de Boca del Rio et avait organisé des activités pour sensibiliser le public à la question de l'impact environnemental négatif de la production d'huile de palme au Guatemala, dont l'expansion provoque la destruction de la forêt tropicale du Péten.

Walter Méndez Barrios n'est pas le premier défenseur de l'environnement assassiné dans la région. Le 18 septembre 2015, M. Rigoberto Lima Choc, l'un des premiers à avoir documenté les dégâts environnementaux causés par les activités de l'Empresa Reforestadora de Palma de Petén SA – REPSA à Río de la Pasión, a également été assassiné.

Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat de Walter Méndez Barrios, car cela semble directement lié à son travail pacifique et légitime en faveur de l'environnement et des droits des populations autochtones et rurales dans le Péten, et fait part de ses vives préoccupations concernant l'augmentation des risques auxquels les défenseur-ses de l'environnement doivent faire face dans la région.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à:

1. Condamner fermement l'assassinat du défenseur des droits humains Walter Méndez Barrios

2. Prendre toutes les mesures nécessaires, en consultation avec les défenseur-ses ou leurs représentants, pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les membres de la Cooperativa La Lucha, du FPCR et de l'ACOFOP, ainsi que les membres de la famille de Walter Méndez Barrios

3. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat de Walter Méndez Barrios, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

4. Mettre en place des mesures nécessaires pour empêcher que ces abus ne se reproduisent;

5. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Guatemala puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.