Antécédents de l'affaire: Sherlyn Montoya
Le 4 avril 2017, la défenseuse des droits LGBTI et femme transgenre, Sherlyn Montoya a été retrouvée morte dans la banlieue de Tegucigalpa et son corps portait des signes de torture.
Sherlyn Montoya était membre de l'Asociación LGBT Arcoiris (association LGBT arc-en-ciel), une organisation qui œuvre pour l'égalité et la justice pour la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée (LGBTI) au Honduras. La défenseuse était également membre du Grupo de Mujeres Transexuales – Muñecas de Arcoíris (femmes transexuelles - poupées de l'arc-en-ciel), qui fait partie d'Arcoíris et qui se consacre à la promotion du dialogue et du plaidoyer pour les questions relatives aux femmes transgenres.
Le 4 avril 2017, la défenseuse des droits LGBTI et femme transgenre, Sherlyn Montoya a été retrouvée morte dans la banlieue de Tegucigalpa et son corps portait des signes de torture.
Sherlyn Montoya était membre de l'Asociación LGBT Arcoiris (association LGBT arc-en-ciel), une organisation qui œuvre pour l'égalité et la justice pour la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée (LGBTI) au Honduras. La défenseuse était également membre du Grupo de Mujeres Transexuales – Muñecas de Arcoíris (femmes transexuelles - poupées de l'arc-en-ciel), qui fait partie d'Arcoíris et qui se consacre à la promotion du dialogue et du plaidoyer pour les questions relatives aux femmes transgenres.
Sherlyn Montoya a disparu le 2 avril 2017. Elle avait été vue pour la dernière fois vers 21h près d'une station service dans la banlieue de Tegucigalpa. Le 4 avril, elle a été retrouvée morte près de l'endroit où elle avait disparu. Le corps de la défenseuse portait des marques de torture et les coupables n'ont toujours pas été identifiés.
Les défenseur-ses des droits LGBTI au Honduras sont victimes d'une hausse de la violence. Depuis 2015, plusieurs défenseur-ses des droits LGBTI travaillant dans le pays ont été tués: Juan Carlos Cruz Andara, Angie Ferreira, Violeta Rivas, Gloria Carolina Hernández Vásquez (également appelée Génesis Hernández), Jorge Alberto Castillo et Paola Barraza, et d'autres ont été victimes d'agressions physiques, d'intimidation et de menaces.
En novembre 2016, Front Line Defenders a signalé deux tentatives d'assassinat contre Dayanara Castillo et Jlo Córdoba, également défenseur-ses des droits LGBTI au Honduras. Les assassinats et les actes de violence contre la communauté LGBTI au Honduras ont toujours lieu malgré les mesures de précaution qui ont été accordées à nombre d'entre eux par la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) en 2013. De nombreux membres de l'Asociación LGBT Arcoíris, dont son directeur M. Donny Reyes, bénéficient aussi des mesures de précaution accordées par la CIDH.
Selon les Muñecas de Arcoíris, depuis 1994, il y a eu 269 assassinats de personnes LGBTI au Honduras, parmi lesquelles 97 étaient des personnes transgenres. Le nombre précis est impossible à déterminer en raison de la stigmatisation sociale, car les familles et les institutions ne reconnaissent pas ou ne disent pas que ces assassinats sont motivés par l'orientation sexuelle ou le sexe des victimes.
Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat de la défenseuse des droits humains Sherlyn Montoya, et fait part de ses préoccupations concernant le climat d'extrême violence auquel les défenseur-ses des droits LGBTI doivent faire face au Honduras.
Front Line Defenders exhorte les autorités honduriennes à:
1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat de Sherlyn Montoya, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
2. Prendre toutes les mesures nécessaires, en accord avec les défenseur-ses des droits humains LGBTI et/ou leurs représentants, pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les membres de l'Asociación LGBT Arcoiris et des autres organisations LGBTI au Honduras;
3. Condamner fermement l'assassinat de la droits humains Sherlyn Montoya;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Honduras puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles;