Antécédents de l'affaire: Nelson García
Le 15 mars 2016, le défenseur des droits humains M. Nelson García a été assassiné à la suite d'une expulsion violente menée à Rio Lindo, dans le département de Cortés au Honduras. Le défenseur des droits humains rentrait chez lui après une expulsion menée violemment par la police militaire pour le maintien de l'ordre public (Policía Militar de Orden Público) et les Forces spéciales Cobras (Comando Especial Cobras), dans la municipalité de Rio Lindo, lorsqu'il a été intercepté par des inconnus qui lui ont tiré quatre fois dans le visage et tué. L'assassinat de Nelson García a été perpétré moins de deux semaines après l'assassinat de la leader de COPINH, Mme Berta Cáceres, le 3 mars 2016, et seulement huit jours après que la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) a émis des mesures de précaution pour tous les membres de COPINH.
Nelson García a été assassiné à la suite d'une expulsion violente menée à Rio Lindo, dans le département de Cortés au Honduras. Le défenseur des droits humains était membre du Consejo Cívico de Organizaciones Indígenas Populares – COPINH (conseil civique des organisations indigènes populaires). COPINH milite depuis plus de 20 ans pour la défense du territoire et des droits du peuple Lenca; l'organisation mène des campagnes acharnées contre les activités forestières illégales et les méga-projets en raison de leur impact négatif sur les droits des populations autochtones dans le pays.
Le 15 mars 2016, le défenseur des droits humains M. Nelson García a été assassiné à la suite d'une expulsion violente menée à Rio Lindo, dans le département de Cortés au Honduras.
Le défenseur des droits humains était membre du Consejo Cívico de Organizaciones Indígenas Populares – COPINH (conseil civique des organisations indigènes populaires). COPINH milite depuis plus de 20 ans pour la défense du territoire et des droits du peuple Lenca; l'organisation mène des campagnes acharnées contre les activités forestières illégales et les méga-projets en raison de leur impact négatif sur les droits des populations autochtones dans le pays.
Le défenseur des droits humains rentrait chez lui après une expulsion menée violemment par la police militaire pour le maintien de l'ordre public (Policía Militar de Orden Público) et les Forces spéciales Cobras (Comando Especial Cobras), dans la municipalité de Rio Lindo, lorsqu'il a été intercepté par des inconnus qui lui ont tiré quatre fois dans le visage et tué.
L'assassinat de Nelson García a été perpétré moins de deux semaines après l'assassinat de la leader de COPINH, Mme Berta Cáceres, le 3 mars 2016, et seulement huit jours après que la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) a émis des mesures de précaution pour tous les membres de COPINH. Les deux crimes ont été perpétrés dans un contexte d'escalade de la violence contre les défenseur-ses des droits humains au Honduras, en particulier ceux qui travaillent sur la question de l'environnement, des droits des populations autochtones et du droit à la terre. Ils confirment et aggravent une tendance constamment mise en lumière par les organisations nationales et internationales, notamment par le rapport annuel 2016 de Front Line Defenders.
Selon les membres de COPINH, il y a une escalade dans le degré de menaces et de harcèlement de ses membres et des autres défenseur-ses des droits humains qui travaillent sur les mêmes questions depuis l'assassinat de Berta Cáceres. De nombreux membres de COPINH et proches de Berta Cáceres ont signalé des incidents tels que l'acharnement policier et judiciaire, entre autres formes d'intimidation.
Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat du défenseur des droits humains Nelson García. Nous sommes profondément préoccupés par le niveau de violence de plus en plus élevé contre les défenseur-ses des droits humains au Honduras et par les actes contre ceux qui travaillent sur les questions de l'environnement, les droits des populations autochtones et le droit à la terre. En outre, nous sommes préoccupés par les assassinats de défenseur-ses des droits humains dans le pays ainsi que par l'impunité dont bénéficient les coupables.
Front Line Defenders exhorte les autorités honduriennes à:
1. Condamner fermement l'assassinat du défenseur des droits humains Nelson García;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat de Nelson García, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Prendre toutes les mesures nécessaires, en accord avec les défenseur-ses des droits humains, pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les membres de COPINH et de ceux qui défendent l'environnement, les droits des populations indigènes et le droit à la terre.
4. Mettre en place des mesures nécessaires pour empêcher que ces abus ne se reproduisent;
5. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Honduras, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.