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Antécédent de l'affaire: Liu Jie

Statut: 
Décédée
À propos de la situation

La défenseuse des droits humains Liu Jie est décédée en octobre 2017 des suites d'un cancer des poumons diagnostiqué alors qu'elle purgeait une peine de 18 mois de prison pour "diffamation". Liu Jie était sous étroitement surveiléle et contrôlée depuis février 2016, depuis qu'elle et son mari avaient été placés en détention alors qu'ils tentaient de se rendre à Pékin pour un traitement médical. Front Line Defenders se joint aux collègues et amis de Liu Jie pour rendre hommage à la vie d'une défenseuse des droits des habitants de la province d'Heilongjiang courageuse.

À propos de Liu Jie

Liu JieLiu Jie est une défenseuse des droits humains de la province de Heilongjiang. Depuis deux décennies, elle appelle le gouvernement chinois à adopter des réformes juridiques et politiques et elle aide les groupes marginalisés afin que justice leur soit rendue lorsque leurs droits sont bafoués. Elle organise et sensibilise des groupes de personnes pour demander réparation au gouvernement et elle milite en faveur des travailleurs migrants. Elle lance également des pétitions et les envoie au gouvernement central avant les réunions annuelles en appelant à une plus grand libéralisation politique et à des réformes légales. Elle milite avec ferveur pour l'abolition du système de rééducation par le travail, qui permet l'envoi de personnes dans ces camps pendant trois ans sans procès, et elle a été détenue et maltraitée de nombreuses fois à cause de son plaidoyer.

21 Mars 2016
La défenseuse des droits humains Liu Jie condamnée à dix jours de détention administrative malgré sa très grave maladie

Le 18 mars 2016, la défenseuse des droits humains Liu Jie a été condamnée à 10 jours de détention administrative par les autorités de Bei'an, dans la province de Heilongjiang. La défenseuse serait gravement malade et aurait besoin de toute urgence d'une attention médicale spécialisée. Elle et son mari, M. Fu Jingjiang, sont détenus depuis le 27 février 2016.

Le 18 mars 2016, la famille de Liu Jie a reçu des documents indiquant qu'elle venait d'être condamnée à 10 jours de détention administrative, du 18 au 28 mars 2016. Son mari Fu Jingjiang a été libéré le même jour. Le 27 février 2016, la défenseuse et son mari ont été arrêtés par les membres du bureau de la sécurité publique de Xunke Farm et du bureau des réclamations des terres de Bei'an, dans un hôtel en face la gare ferroviaire d'Harbin, alors qu'ils s'apprêtaient à se rendre à Pékin, où Liu Jie devait être soignée à l'hôpital universitaire oncologique.

Le couple a été conduit à l'hôpital de Bei'an, où ils ont été détenus et placés sous surveillance 24h/24. Ils ont été coupés de tout accès vers l'extérieur jusqu'au 10 mars, lorsque Fu Jingjiang a pu emprunter le téléphone d'un étranger pour informer sa famille qu'ils étaient détenus, ainsi que de l'état de santé de Liu Jie. Les autorités auraient refusé de transférer Liu Jie à l'hôpital de Pékin pour le traitement spécialisé, et ce bien qu'elle crachait du sang. En 2015, Liu Jie a été diagnostiquée avec un cancer alors qu'elle purgeait une peine de 18 mois de prison pour "diffamation". À cette occasion, les autorités avaient refusé de la libérer pour raison médicale et après sa libération en février 2015 elle s'était rendue plusieurs fois à l'hôpital universitaire oncologique de Pékin.

En novembre 2007, elle a été renvoyée dans un camp de rééducation par le travail pendant 18 mois. Pendant cette période sa santé s'était considérablement détériorée à cause des passages à tabac et de possibles actes de tortures. Son problème de vue causé par les coups infligés par la police n'a pas été soigné pendant sa détention; à sa libération elle était partiellement aveugle. Depuis, elle est fréquemment emprisonnée et victime de harcèlement, de surveillance et d'agressions physiques. Front Line Defenders est profondément préoccupée par le maintien en détention de Liu Jie, en particulier compte tenu de sa mauvaise santé et de la nécessité d'une attention médicale et d'un traitement spécialisés, et pense que sa détention est directement motivée par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités de Chine à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Liu Jie, car il semble qu'elle soit prise pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Prendre des mesures pour garantir que Liu Jie bénéficie d'une attention médicale et d'un traitement appropriés aux problèmes dont elle souffre.

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Chine, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.

26 Août 2008
Renewed torture of human rights defender Liu Jie while undergoing re-education through labour

On 15 August 2008, Liu Jie was physically assaulted by a guard whom she had confronted about the ill-treatment of a fellow detainee in Harbin Drug Rehabilitation Centre. As Liu Jie had pushed the guard in self-defence while he was beating her, she was accused of attacking a member of staff. Liu Jie was then made to sit on an apparatus known as a 'Tiger Bench', which forced her to sit upright on a long bench with her hands tied behind her back, her thighs tied to the bench, and her feet raised off the floor by bricks under her feet, thus exerting extreme pressure on her knees and causing great pain. Liu Jie was previously forced to sit on a Tiger Bench for seven consecutive days.

 

Liu Jie was originally sentenced to 18 months in the RTL camp on 12 November 2007, for “instigating trouble” and “disturbing social order” for her role in organising a public letter signed by 12,150 petitioners in favour of political and legal reforms in China. Since her arrest on 11 October 2007, Liu Jie's health, particularly her eyesight, has deteriorated significantly, reportedly as a result of beatings sustained while in detention, which have exacerbated her poor vision. Following a medical examination on 20 December 2007, doctors stated that Liu Jie would go blind if she did not receive adequate medical treatment. This treatment is reportedly only available in Beijing, but the requests made by Liu Jie and her family to receive it have reportedly not been responded to. In addition to her rapidly deteriorating eyesight, Liu Jie also suffers from Cholecystitis and a heart condition.

 

Front Line believes that Liu Jie has been targeted as a result of her legitimate work in the defence of human rights, in particular her work to defend the rights of rural communities in China. In light of these reports of renewed torture and her deteriorating health, Front Line is particularly concerned for the physical and psychological integrity of Liu Jie.

18 Juin 2008
Torture of human rights defender while undergoing reeducation through labour

Front Line is deeply concerned following reports that human rights defender Liu Jie has been tortured during her re-education through labour (RTL). Liu Jie is a defender of human rights in rural communities who has campaigned for political and legal reforms in China.

On 22 May 2008, Liu Jie was transferred from Qiqihar RTL camp to Harbin Drug Rehabilitation Centre where she has reportedly been tortured. The form of torture performed on Liu Jie is known as the “Tiger Bench”. She has been forced to sit upright on a long bench with her hands tied behind her back, her thighs tied to the bench, and her feet raised off the floor by bricks under her feet. This exerts extreme strain on her knees and causes great pain. Liu Jie was allegedly subjected to this form of torture for 5 consecutive days.

Liu Jie was transferred to the rehabilitation centre after protesting about the conditions under which she and other detainees were kept in Qiqihar RTL camp. There they are said to have worked for fourteen hours per day to make crafts with poisonous chemical dye which stained their hands. Torture in the rehabilitation centre was allegedly carried out to instill discipline in new detainees. On 12 November 2007, Liu Jie was originally sent to the RTL camp for “instigating trouble” and “disturbing social order” after having organised a public letter signed by 12,150 petitioners in favour of political and legal reforms in China.

 

Front Line believes that Liu Jie has been targeted as a result of her legitimate work in the defence of human rights, in particular her work to defend the rights of rural communities in China. Front Line is concerned for the physical and psychological integrity of Liu Jie.