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Antécédents de l'affaire: Hugo Damian Prieto Blanco

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Hugo Damián Prieto Blanco a été libéré de prison le 20 janvier 2016. Le défenseur avait été arrêté en 2015, lors d'une manifestation pacifique qui appelait à la libération des prisonniers politiques. Pendant sa détention préventive, il a mené une grève de la faim pour protester contre l'absence de soins médicaux en prison,qui lui a presque couté la vie, pour attirer l'attention sur son état de santé et assurer sa survie. Il est responsable du Frente de Acción Cívica “Orlando Zapata Tamayo” (front d'action civique “Orlando Zapata Tamayo” - FACOZT). L'organisation lutte pour la libération des prisonniers politiques à Cuba et dénonce les violations des droits humains perpétrées par les forces de police contre les manifestants pacifiques dans le pays.

À propos d'Hugo Damián Prieto Blanco

Hugo Damián Prieto BlancoHugo Damián Prieto Blanco est membre du Frente de Acción Cívica “Orlando Zapata Tamayo” (front d'action civique “Orlando Zapata Tamayo” - FACOZT). FACOZT est une organisation qui lutte pour la libération des prisonniers politiques à Cuba et dénonce les violations des droits humains perpétrées par les forces de police contre les manifestants pacifiques dans le pays.

18 Novembre 2015
Maintien en détention arbitraire du défenseur des droits humains Hugo Damián Prieto Blanco et acharnement judiciaire de contre des manifestants pacifiques

M. Hugo Damián Prieto Blanco est arbitrairement détenu depuis le 25 octobre 2015, et il est désormais accusé de trouble de l'ordre public à cause de sa participation à des manifestations pacifiques à Cuba.

Les défenseurs des droits humains Geovanys Izaguirre Hernandez et Laudelino Rodriguez Mendoza sont également placés en détention depuis qu'ils ont été arbitrairement arrêtés le 5 novembre 2015, sommairement jugés le 6 novembre 2015, et condamnés à 6 mois de prison.

C'est un exemple des différents cas d'arrestations arbitraires et d'acharnement judiciaire contre les défenseur-ses des droits humains à Cuba depuis plusieurs mois. Parmi eux, il y a les défenseur-ses Jorge Luis García Pérez “Antúnez” et Yris Tamara Perez Aguilera, tous deux arrêtés le 11 novembre 2015 et libérés le lendemain.

Le défenseur des droits humains Hugo Damián Prieto Blanco est détenu depuis le 25 octobre 2015, lorsqu'il a été arrêté alors qu'il se rendait à la manifestation  “Todas Marchamos” (tous en marche), organisée par le mouvement Damas de Blanco. Il est détenu dans la cinquième unité de la municipalité de Playa (Quinta Unidad del Municipio Playa), à la Havane. Le défenseur est accusé de trouble de l'ordre public, en lien avec sa participation à une manifestation au parquet, le 22 octobre 2015, qui appelait à la libération de toutes les personnes emprisonnées pendant la visite du Pape à Cuba.

Les défenseur-ses des droits humains Geovanys Izaguirre Hernandez et Laudelino Rodriguez Mendoza ont été arrêtés le 5 novembre 2015 et conduit au poste de la ville de Palma Soriano. Dans la matinée du 6 novembre 2015, les deux défenseur-ses des droits humains ont été jugés et condamnés à six mois de prison. Ils sont tous les deux accusés de ne pas avoir payé une amende de 15 000 pesos cubains (environ 4700 euros) pour avoir soi-disant tagué des graffiti contre le gouvernement à Palma Soriano. Les graffiti disaient Queremos Cambios" (Nous voulons du changement), "No más hambre" (Plus de faim), "No más desempleo" (Plus de chômage).

Le 11 novembre 2015 vers 7h, des membres de la brigade spéciale du régime sont entrés chez Jorge Luis García Pérez “Antúnez” à Camaguey et l'ont arrêté, avec sa femme et collègue Yris Tamara Perez Aguilera. L'arrestation a eu lieu un jour après que Jorge Luis García Pérez “Antúnez” a lancé la campagne "No, no y no" (Non, non et non), qui appelle le gouvernement a libérer messieurs Geovanys Izaguirre Hernandez et Laudelino Rodriguez Mendoza. Jorge Luis García Pérez “Antúnez” et Yris Tamara Perez Aguilera ont été libérés le lendemain, mais la police a perquisitionné leur maison et saisi leur ordinateur et des documents.

Front Line Defenders a reçu des rapports récurrents sur les détentions arbitraires de défenseur-ses des droits humains à Cuba. L'organisation de défense des droits humains Centro de Información Hablemos Press - CIHPRESS (centre d'information Parlons) a récemment publié un document qui recense 1021 arrestations arbitraires et aux motifs politiques à Cuba rien que pour le mois d'octobre 2015. Le nombre alarmant de détentions arbitraires à Cuba montre que les défenseur-ses des droits humains qui dénoncent les crimes du régime continuent d'être la cible d'une répression systématique. Dans ce contexte, l'un des groupes de défense des droits humains les plus vulnérables est Damas de Blanco; les femmes sont fréquemment victimes de harcèlement pendant leurs manifestations hebdomadaires à La Havane et dans d'autres villes cubaines. Ce groupe de femmes est de plus en plus souvent ciblé par des détentions arbitraires; le gouvernement les place en détention pendant quelques heures et les arrête de nouveau la semaine suivante.