Condamnation de la défenseuse du droit à la terre Can Thi Theu
Le 30 novembre 2016, un tribunal d'Hanoï a rejeté l'appel inetrjeté par la défenseuse du droit à la terre Mme Can Thi Theu contre sa condamnation à 20 mois de prison, prononcée contre elle le 20 septembre 2016 par le tribunal populaire du district de Dong Da pour "trouble de l'ordre public", en vertu de l'article 245 du Code pénal. Plus de 50 de ses supporters qui ont tenté d'assister au procès ont été encerclés et expulsés des lieux par la police.
Can Thi Theu est une défenseuse du droit à la terre qui répertorie et milite contre les expropriations des terres à Hanoï et dans les provinces alentour, depuis que la ferme de sa famille a été saisie en 2007. Elle a été frappée et emprisonnée à cause de ses activités appelant à des dédommagements appropriés dans les affaires de saisies de terres au Vietnam. Can Thi Theu aide les autres à défendre leurs terres et à mettre en lumière les expropriations des terres par le gouvernement à des prix inéquitables depuis 2007. En théorie au Vietnam, toutes les terres sont la propriété de l'État et les citoyens ont seulement le droit de les utiliser. Des milliers de personnes ont ainsi vu les terres qu'elles exploitent depuis des années être saisies et dédommagées par des sommes dérisoires.
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- À propos de
- 20 Septembre 2016 : Condamnation de la défenseuse du droit à la terre Can Thi Theu
- 24 Juin 2016 : Grave détérioration de la santé de la défenseuse du droit à la terre Can Thi Theu après plus de 13 jours de grève de la faim
- 16 Juin 2016 : Arrestation de la défenseuse du droit à la terre Can Thi Theu
Le 20 septembre 2016, la défenseuse des droits humains Mme Can Thi Theu a été condamnée à 20 mois de prison par le tribunal populaire du district de Dong Da à Hanoï, pour avoir "troublé l'ordre public", en vertu de l'article 245 du Code pénal. Plus de 50 de ses supporters qui ont tenté d'assister au procès ont été encerclés et expulsés des lieux par la police.
Aux premières heures du 10 juin 2016, plusieurs douzaines de policiers sont arrivés au domicile familial de Can Thi Theu, dans la province d'Hoa Binh, dans le nord du pays. Ils ont fouillé la maison, saisi son téléphone portable et l'ont placée en détention en vertu de l'article 245 du Code pénal vietnamien, pour "trouble de l'ordre public", prétextant qu'elle était impliquée dans des perturbations dans le district de Dong Da à Hanoï. Les fils de Can Thi Theu, messieurs Trinh Ba Tu et Trinh Ba Phuong, ont été brièvement détenus le 13 juin 2016 pour avoir appelé à la libération de leur mère. Après son arrestation, Can Thi Theu a entamé une grève de la faim de 13 jours pour protester contre son traitement, ce qui a conduit à une grave détérioration de sa santé.
Front Line Defenders condamne fermement la condamnation de Can Thi Theu, car elle est uniquement due à son travail légitime et pacifique pour la promotion et la protection du droit à la terre au Vietnam.
La défenseuse du droit à la terre Mme Can Thi Theu est dans un état critique dans le centre de détention n°1 basé à Hanoï après plus de 13 jours d'une grève de la faim entamée le 10 juin 2016. Elle a dit à son avocat avoir du sang dans les urines et avoir vomi récemment, et elle a accepté la demande de l'avocat de mettre un terme à sa grève de la faim, mais sa santé reste préoccupante. Front Line Defenders a lancé un appel urgent à son sujet le 16 juin 2016.
Can Thi Theu est une défenseuse du droit à la terre qui répertorie et milite contre les expropriations des terres à Hanoï et dans les provinces alentour, depuis que la ferme de sa famille a été saisie en 2007. Elle a été frappée et emprisonnée à cause de ses activités appelant à des dédommagements appropriés dans les affaires de saisies de terres au Vietnam. Can Thi Theu aide les autres à défendre leurs terres et à mettre en lumière les expropriations des terres par le gouvernement à des prix inéquitables depuis 2007. En théorie au Vietnam, toutes les terres sont la propriété de l'État et les citoyens ont seulement le droit de les utiliser. Des milliers de personnes ont ainsi vu les terres qu'elles exploitent depuis des années être saisies et dédommagées par des sommes très faibles.
Le 22 juin 2016, l'avocat de Can Thi Theu, Ha Huy Son, a rencontré sa cliente pour la première fois dans le centre de détention. Il a informé la famille de Can Thi Theu que deux personnes l'avait transportée sur un fauteuil roulant. La défenseuse des droits humains a aussi dit à son avocat qu'elle avait du sang dans les urines et qu'elle avait vomi récemment. L'avocat de Can Thi Theu lui a conseillé de mettre fin à sa grève de la faim afin de se protéger, ce qu'elle a accepté de faire.
Can Thi Theu avait entamé sa grève de la faim le jour de son arrestation. Le 10 juin 2016, la défenseuse a été arrêtée dans la province de Hoa Binh et accusée d'avoir "troublé l'ordre public" en vertu de l'article 245 du Code pénal. Elle risque jusqu'à sept ans de prison si elle est reconnue coupable. Elle a été placée dans le centre de détention d'Hoa Lo à Hanoï.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la santé de la défenseuse des droits humains Can Thi Theu. Front Line Defenders est également préoccupée par les accusations portées contre Can Thi Theu, qui semblent directement liées à son travail pacifique et légitime en faveur de dédommagements appropriés dans les affaires d'expropriation de terres au Vietnam.
Le 10 juin 2016, la défenseuse du droit à la terre Mme Can Thi Theu a été arrêtée dans la province d'Hoa Binh et accusée d'avoir "troublé l'ordre public". Elle a été placée dans le centre de détention d'Hoa Lo à Hanoï.
Can Thi Theu est une défenseuse du droit à la terre qui répertorie et milite contre les expropriations des terres à Hanoï et dans les provinces alentour, depuis que la ferme de sa famille a été saisie en 2007. Elle a été frappée et emprisonnée à cause de ses activités appelant à des dédommagements appropriés dans les affaires de saisies de terres au Vietnam. Can Thi Theu aide les autres à défendre leurs terres et à mettre en lumière les expropriations des terres par le gouvernement à des prix inéquitables depuis 2007. En théorie au Vietnam, toutes les terres sont la propriété de l'État et les citoyens ont seulement le droit de les utiliser. Des milliers de personnes ont ainsi vu les terres qu'elles exploitent depuis des années être saisies et dédommagées par des sommes dérisoires.
Aux premières heures du 10 juin 2016, plusieurs douzaines de policiers sont arrivés au domicile familial de Can Thi Theu, dans la province d'Hoa Binh, dans le nord du pays. Ils ont fouillé la maison, saisi son téléphone portable et l'ont placée en détention en vertu de l'article 245 du Code pénal vietnamien, pour "trouble de l'ordre public", prétextant qu'elle était impliquée dans des perturbations dans le district de Dong Da à Hanoï. Les fils de Can Thi Theu, messieurs Trinh Ba Tu et Trinh Ba Phuong, ont été brièvement détenus le 13 juin 2016 pour avoir appelé à la libération de leur mère.
La police peut garder Can Thi Theu en détention préventive pendant quatre mois le temps d'enquêter sur son affaire et, si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu'à sept ans de prison. Les charges qui pèsent contre elle seraient liées à son rôle dans l'organisation d'une manifestation pacifique le 8 avril 2016 pour commémorer le 10e anniversaire de la création d'un groupe prodémocratie et pour réclamer la libération de l'avocat en droits humains M. Nguyen Van Dai. Il est détenu au secret pour "propagande contre l'État" depuis qu'il a été arrêté.
En janvier 2016, la défenseuse a été brièvement détenue à Hanoï pour avoir manifesté contre les tentatives du gouvernement de saisir des fermes familiales. Elle a été libérée de prison en juillet 2015 après voir été arrêtée en avril 2014. Elle et son mari, M. Trinh Ba Tu, ont été emprisonnés pendant 15 mois. La défenseuse avait été arrêtée alors qu'elle utilisait un appareil photo pour documenter une expropriation dans le district de Ha Dong à Hanoï, et qu'elle filmait la police en train d'attaquer des manifestants avec des bâtes et des matraques. Lors de l'arrestation, la police l'a frappée et accusée d'avoir "résisté à des fonctionnaires en service". À sa libération en juillet 2015, Can Thi Theu a continué à participer à des manifestations pacifiques pour réclamer la restitution des terres expropriées par les autorités locales.
Front Line Defenders est préoccupée par l'arrestation de Can Thi Theu, qui semble directement liée à son travail pacifique et légitime en faveur de dédommagements appropriés dans les affaires d'expropriation de terres au Vietnam.
Front Line Defenders exhorte les autorités vietnamiennes à:
1. Libérer immédiatement et sans condition les défenseur-ses des droits humains Can Thi Theu et Nguyen Van Dai et abandonner toutes les charges qui pèsent contre eux, car il semble que tout cela soit uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Can Thi Theu et sa famille;
3. Garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur-ses des droits humains au Vietnam puissent mener à bien leurs activités sans restrictions indues, sans craindre d'être harcelés, menacés ou victimes de représailles, et reconnaitre publiquement leur rôle important pour une société civile juste.