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Antécédents de l'affaire : Arash Sadeghi

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 1er mai 2021, Arash Sadeghi a été libéré de la prison de Rajaie Shahr dans la province d'Alborz, conformément à l'article 12 de la loi sur les remises de peines de prison pour les prisonniers politiques, ratifiée par le Parlement iranien en mai 2020.

Le 24 août 2020, le médecin d'Arash Sadeghi l'a informé qu'il devrait reprendre le traitement de radiothérapie. 

18 août 2020: Arash Sadeghi a décidé de reporter ses examens médicaux de contrôle contre le cancer, en raison de la gestion inefficace et inadaptée du COVID-19 par les autorités de la prison de Rajaee Shahr.

23 août 2019 : l’administration de la prison Gohardash refuse d’hospitaliser le défenseur des droits humains Arash Sadeghi, malgré l’aggravation de son état de santé. Le défenseur a été diagnostiqué avec une forme rare de cancer des os, qui a provoqué la perte de la mobilité de son bras droit et il a besoin de toute urgence d’un traitement médical convenable hors de prison. Cependant, l’administration pénitentiaire reporte son transfert depuis juin 2019.

Le 22 juillet 2018, Arash Sadeghi n'a pas été autorisé à être soigné lorsque l'autorisation de son transfert pour voir un spécialiste dans un hôpital spécialisé dans le traitement du cancer a été délibérément retardée par les autorités de la prison. Le défenseur, qui a été diagnostiqué avec une tumeur osseuse rare et qui risque de développer un cancer, a donc loupé son rendez-vous. Il est toujours détenu dans la prison Gohardasht.

Le 7 juin 2016, le défenseur des droits humains M. Arash Sadeghi a été arrêté après le verdict rendu par la Cour d'appel de Téhéran, qui a confirmé la peine de 19 ans de prison prononcée contre lui pour avoir "insulté le fondateur de la République Islamique d'Iran". Il est actuellement détenu dans la cellule 8 de la prison Evin.

 

À propos d'Arash Sadeghi

arash_sadeghiArash Sadeghi est un défenseur des droits humains iranien qui milite notamment pour les droits des étudiants; il travaille seul pour répertorier les exactions perpétrées dans les prisons iraniennes. Il dénonce les abus et les mauvaises conditions de détention, ainsi que les exactions perpétrées par les autorités, notamment les tortures, les mauvais traitements, le non respect du droit de visite et du droit de voir un avocat, ainsi que l'absence de soins médicaux pour les prisonniers. Arash Sadeghi a aussi participé à plusieurs campagnes et rassemblements pour protester contre la détention illégale de la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi et contre l'exécution du défenseur Gholamreza Khosravi.

12 Mai 2021
Arash Sadeghi libéré de prison

Le 1er mai 2021, Arash Sadeghi a été libéré de la prison de Rajaie Shahr dans la province d'Alborz, conformément à l'article 12 de la loi sur les remises de peines de prison pour les prisonniers politiques, ratifiée par le Parlement iranien en mai 2020.

Le défenseur des droits humains avait été condamné pour un certain nombre de accusations, dans deux affaires distinctes, à quinze ans et quatre ans d’emprisonnement à purger simultanément. Suite à l'application de l'article 134 du Code pénal islamique, selon lequel seule la peine la plus sévère est exécutable, Arash Sadeghi a été condamné à purger une peine de sept ans et six mois pour avoir «formé un groupe dans le but de perturber la sécurité nationale », pour avoir « insulté le chef suprême » et pour avoir « insulté les principes sacrés de l'islam ».

Arash Sadeghi a été jugé éligible à l'application de l'article 12 de la nouvelle loi sur les remises de peines pour les prisonniers politiques, car il avait déjà purgé cinq ans et demi de sa peine.

28 Août 2020
Arash Sadeghi reprendra son traitement médical

Le 24 août 2020, le médecin d'Arash Sadeghi l'a informé qu'il devrait reprendre le traitement de radiothérapie. Le défenseur souffre de chondrosarcome, une forme rare de cancer des os, depuis 2018, date à laquelle il a été diagnostiqué alors qu'il purgeait sa peine de 19 ans de prison (dont 11 ans et 6 mois sont exécutables en vertu de l'article 134 du Code pénal islamique, cependant, on ignore encore si cet article sera appliqué) dans la prison de Rajaee Shahr. Arash Sadeghi a été informé par son médecin en novembre 2019 que le cancer, initialement détecté dans son bras droit, s'était métastasé à l'épaule et aux os au-dessus de sa poitrine.

Lorsqu'il a été prescrit, ce traitement de radiothérapie devait avoir lieu en avril 2020, mais jusqu'à présent, il a été reporté sur l'avis du médecin en raison du COVID-19. Le défenseur a commencé un traitement de radiothérapie le 22 décembre 2019, 35 jours après l'avis du médecin, à cause du manque de coopération du parquet. Selon le médecin d'Arash Sadeghi, le traitement a porté ses fruits, car les scanners ont montré l'arrêt temporaire des métastases du cancer.

La négligence des autorités pénitentiaires en Iran, en refusant à Arash Sadeghi un traitement médical adéquat, en l'empêchant de récupérer à l'hôpital après le traitement et en retardant son traitement, a conduit à la détérioration de l'état de santé du défenseur des droits humains, malgré le succès du traitement initial.

18 Août 2020
Arash Sadeghi reporte ses examens de contrôle du cancer en raison de la gestion du COVID-19 en prison

Arash Sadeghi a décidé de reporter ses examens médicaux de contrôle contre le cancer, en raison de la gestion inefficace et inadaptée du COVID-19 par les autorités de la prison de Rajaee Shahr. Il s'est vu refuser une libération provisoire de prison malgré son état de santé critique qui nécessite des soins médicaux urgents.

Pendant la pandémie, il s'est également vu interdire de téléphoner à sa femme Golrokh Iraee, une défenseuse des droits humains détenue à la prison de Qarchak.

29 Août 2019
La prison Evin refuse d’hospitaliser Arash Sadeghi

L’administration de la prison Gohardash refuse d’hospitaliser le défenseur des droits humains Arash Sadeghi, malgré l’aggravation de son état de santé. Le défenseur a été diagnostiqué avec une forme rare de cancer des os, qui a provoqué la perte de la mobilité de son bras droit et il a besoin de toute urgence d’un traitement médical convenable hors de prison. Cependant, l’administration pénitentiaire reporte son transfert depuis juin 2019.

14 Juin 2016
Le défenseur des droits humains Arash Sadeghi arrêté et emprisonné

Mise à jour: Le 22 juillet 2018, Arash Sadeghi n'a pas été autorisé à être soigné lorsque l'autorisation de son transfert pour voir un spécialiste dans un hôpital spécialisé dans le traitement du cancer a été délibérément retardée par les autorités de la prison. Le défenseur, qui a été diagnostiqué avec une tumeur osseuse rare et qui risque de développer un cancer, a donc loupé son rendez-vous. Il est toujours détenu dans la prison Gohardasht.

Le 7 juin 2016, le défenseur des droits humains M. Arash Sadeghi a été arrêté après le verdict rendu par la Cour d'appel de Téhéran, qui a confirmé la peine de 19 ans de prison prononcée contre lui pour avoir "insulté le fondateur de la République Islamique d'Iran". Il est actuellement détenu dans la cellule 8 de la prison Evin.

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Arash Sadeghi est un défenseur des droits humains iranien qui milite notamment pour les droits des étudiants; il travaille seul pour répertorier les exactions perpétrées dans les prisons iraniennes. Il dénonce les abus et les mauvaises conditions de détention, ainsi que les exactions perpétrées par les autorités, notamment les tortures, les mauvais traitements, le non respect du droit de visite et du droit de voir un avocat, ainsi que l'absence de soins médicaux pour les prisonniers. Arash Sadeghi a aussi participé à plusieurs campagnes et rassemblements pour protester contre la détention illégale de la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi et contre l'exécution du défenseur Gholamreza Khosravi.

Le 7 juin 2016, des agents d'exécution des peines de Téhéran ont arrêté Arash Sadeghi sur ordre de la branche 54 de la Cour d'appel de Téhéran qui a confirmé la peine de 19 ans de prison. Il se rendait à la Cour Shahid Moghadasi à la prison Evin pour se renseigner sur le statut de sa condamnation lorsqu'il a été arrêté. Le défenseur est accusé d'avoir "insulté le fondateur de la république islamique, l'Ayatollah Khomeini" à cause de messages qu'il a postés à propos d'évènements historiques qui se sont déroulés dans les années 1980 en Iran, "diffusion de fausses informations et rumeurs", "rassemblement et collusion contre l'État" et "propagande contre le système". La branche 15 du tribunal révolutionnaire islamique l'a condamné à 15 ans de prison, qui s'ajoutent à une précédente peine de quatre ans avec sursis. Pendant son procès il n'a pas pu voir d'avocat. Arash Sadeghi a été directement transféré dans la prison Evin de Téhéran, où il est actuellement détenu et où les prisonniers seraient exposés à des mauvais traitements et des abus extrêmes.

Le 6 septembre 2014, Arash Sadeghi avait de nouveau été arrêté et placé en détention pour les mêmes charges dans la salle 2-A de la prison Evin contrôlée par les services de renseignements. Sept mois plus tard, le 14 mars 2015, il avait été remis en liberté pour une caution de sept milliards de rials iraniens (environ 230 000 $US). Les audiences devant la branche 15 du tribunal révolutionnaire ont eu lieu en mai et juillet 2015 et le verdict a été confirmé par la cour d'appel le 22 février 2016. Selon certaines sources, il aurait été victime de torture et aurait eu une côte et une épaule cassées.

Avant cela, le 5 décembre 2009, le défenseur aurait été arrêté près de l'université Allameh à Téhéran et sa première condamnation a été prononcée en juin 2010 pour "rassemblement et collusion contre l'État et propagande contre le système". En tout, il a été condamné à 6 ans de prison et 74 coups de fouet par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran; cette peine a été réduite en appel à un an de prison et quatre ans avec sursis. Malgré cela, il a été maintenu à l'isolement pendant 18 mois dans la prison Evin, jusqu'au 12 octobre 2013, date de sa libération.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la confirmation de la peine de prison prononcée contre le défenseur des droits humains Arash Sadeghi, car il semble que cette condamnation soit uniquement motivée par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités de la République islamique d'Iran à:

1. Libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains Arash Sadeghi et à infirmer son inculpation;

2. assurer l'application des dispositions de l'article 134 du Code pénal islamique de 2013, qui limite une peine de prison à la plus lourde peine prévue pour la plus grave accusation, en cas d'accusations multiples, et qui réduirait sa peine de prison actuelle;

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en République islamique d'Iran puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.