Antécédents de l'affaire: Ahmed Radhi
Le 7 juillet 2016, le défenseur des droits humains M. Ahmed Radhi n'a pas été autorisé à se rendre à Oman depuis l'aéroport international du Bahreïn. Il n'avait pas été informé plus tôt de cette interdiction. Les agents de sécurité ont refusé de lui donner les raisons de cette interdiction et lui ont demandé de faire un rapport au Département d'investigation criminelle pour plus d'explications.
Ahmed Radhi est un journaliste et défenseur des droits humains bahreïni qui plaide pour la liberté de la presse et documente les violations des droits humains perpétrées au Bahreïn. Il signale les affaires de prisonniers de conscience, ainsi que les victimes de torture et de mauvais traitements. Il écrit pour plusieurs journaux et médias nationaux et internationaux, notamment pour la station radio internationale Radio Monte Carlo Doualiya. Il est actif sur les réseaux sociaux et a été la cible de plusieurs actes d'intimidation de la part des autorités bahreïnies.
Le 7 juillet 2016, le défenseur des droits humains M. Ahmed Radhi n'a pas été autorisé à se rendre à Oman depuis l'aéroport international du Bahreïn. Il n'avait pas été informé plus tôt de cette interdiction. Les agents de sécurité ont refusé de lui donner les raisons de cette interdiction et lui ont demandé de faire un rapport au Département d'investigation criminelle pour plus d'explications.
Download the Urgent Appeal (PDF)
Ahmed Radhi est un journaliste et défenseur des droits humains bahreïni qui plaide pour la liberté de la presse et documente les violations des droits humains perpétrées au Bahreïn. Il signale les affaires de prisonniers de conscience, ainsi que les victimes de torture et de mauvais traitements. Il écrit pour plusieurs journaux et médias nationaux et internationaux, notamment pour la station radio internationale Radio Monte Carlo Doualiya. Il est actif sur les réseaux sociaux et a été la cible de plusieurs actes d'intimidation de la part des autorités bahreïnies.
Le 7 juillet, alors qu'il souhaitait se rendre au Sultana d'Oman depuis l'aéroport international du Bahreïn, les autorités de l'aéroport ont informé Ahmed Radhi qu'il est sous le coup d'une interdiction de voyager. Les agents lui ont dit qu'il n'est pas autorisé à quitter le pays pour le moment, mais ils ne lui ont donné aucune autre information.
Ahmed Radhi a déjà été ciblé par les autorités bahreinies. En juillet 2014, il n'avait pas été autorisé à entrer sur le territoire des Émirats Arabes Unis (EAU) et a été détenu pendant 15 heures à l'aéroport international de Dubaï avant d'être expulsé au Bahreïn. Avant cela, en mai 2012, les forces de sécurité ont fait un raid dans la maison d'Ahmed Radhi. Il avait ensuite été détenu pendant quatre mois sans procès et interdit de se rendre en Arabie Saoudite pendant 10 ans. Pendant sa détention, il avait été torturé et insulté par des policiers. Cette détention était soit-disant liée à un nouveau rapport écrit par le défenseur des droits humains, dans lequel il critiquait l'"Union du Golfe" (le Conseil de coopération du Golfe) et ses conséquences en matière de sécurité. En 1995, il avait été détenu sans charge et torturé, vraisemblablement à cause de sont travail en faveur des faveur des droits humains.
L'interdiction de voyager d'Ahmed Radhi a été décrétée dans un contexte où l'espace de la société civile au Bahreïn et les activités des défenseur-ses des droits humains sont de plus en plus restreints. Le 12 juin, les forces bahreïnies de sécurité de l'aéroport international du Bahreïn ont empêché trois défenseur-ses des droits humains, M. Hussain Radhi, Mme Ebtisam Al-Saegh et M. Ibrahim Al-Demistani de se rendre à Genève où ils devaient assister au CDH de l'ONU et participer à une rencontre parallèle sur la situation des droits humains au Bahreïn. Le 20 juin, le défenseur Abdulnabi Al-Ekry n'a pas été autorisé à voyager sur ordre de la cour, et le 29 juin, la journaliste Nazeeha Saeed n'a pas été autorisée à se rendre en Allemagne.
Front Line Defenders est préoccupée par l'interdiction de voyager ordonnée contre Ahmed Radhi et pense qu'elle est uniquement motivée par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Bahreïn à:
1. Lever immédiatement l'interdiction de voyager qui pèse sur Ahmed Radhi;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bahreïn, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.