Menaces de mort contre Bondita Acharya
Le 10 avril 2017, la défenseuse des droits humains Bondita Acharya a porté plainte contre le département d'investigation criminelle à Guwahati, dans l'État d'Assam dans le nord-est de l'Inde, après avoir été la cible de menaces violentes sur les réseaux sociaux. Après avoir condamné l'arrestation de trois personnes pour possession de viande de bœuf le 4 avril 2017, Bondita Acharya a été menacée de mort, de viol et d'attaque à l'acide par des membres d'une organisation extrémiste hindoue.
Bondita Acharya est défenseuse des droits humains dans l'État d'Assam, dans le nord est de l'Inde, et membre de Women in Governance (WinG) Assam. WinG est un réseau de femmes militantes, leaders et organisations de la société civile qui partagent l'objectif commun d'inclure plus de femmes dans le processus de décision, et qui promeut la paix, la sécurité et l'autonomisation des femmes. Elle est également coordinatrice d'Human Rights Defenders Alert (HRDA) dans le nord-est du pays, et membre du network Women Against Sexual Violence and State Repression (WSS).
Le 10 avril 2017, la défenseuse des droits humains Bondita Acharya a porté plainte contre le département d'investigation criminelle à Guwahati, dans l'État d'Assam dans le nord-est de l'Inde, après avoir été la cible de menaces violentes sur les réseaux sociaux. Après avoir condamné l'arrestation de trois personnes pour possession de viande de bœuf le 4 avril 2017, Bondita Acharya a été menacée de mort, de viol et d'attaque à l'acide par des membres d'une organisation extrémiste hindoue.
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Le 10 avril 2017, Bondita Acharya a porté plainte auprès du commissaire de police du département d'investigation criminelle de Guwahati, après avoir reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux pour avoir condamné l'arrestation de trois personnes à Jorhat pour possession de viande de bœuf le 4 avril 2017. Des membres de l'organisation Hindoue d'extrême droite ont menacé la défenseuse de mort, de viol collectif et d'attaque à l'acide.
Un groupe Hindou local, Bajrang Dal, a publié un communiqué de presse appelant Bondita Acharya à faire des excuses publiques pour avoir condamner les arrestations. Bondita Acharya a aussi indiqué que l'organisation avait demandé à des personnes sur les réseaux sociaux d'identifier sa maison à Jorhat. Trois personnes ont été arrêtées en vertu de la loi de préservation du bétail (Assam Cattle Preservation Act), qui établit les conditions autorisant l'abattage du bétail. Cependant, l'État d'Assam ne criminalise pas la possession de viande de bœuf, et de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux ont remis en question cette arrestation.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par les menaces contre la défenseuse des droits humains Bondita Acharya, qui semble uniquement motivée par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains dans l'État d'Assam.
Front Line Defenders exhorte les autorités indiennes à:
1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les menaces de mort proférées contre Bondita Acharya, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
2. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Bondita Acharya et des membres de sa famille;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Inde puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.