Des membres du Belarus Press Club accusés de fraude fiscale
Le 22 décembre 2020, cinq défenseur-ses des droits humains et membres du Belarus Press Club, Yulia Slutskaya, Sergey Olshevskiy, Alla Sharko, Sergey Yakupov et Petr Slutsky ont été arrêtés à Minsk. Ils ont tous été interrogés par le Département des enquêtes financières pour des soupçons d'évasion fiscale. Sergey Yakupov a ensuite été libéré de détention préventive et expulsé vers la Russie le 31 décembre 2020. Les quatre autres défenseur-ses des droits humains ont été inculpés et sont toujours détenus.
Le Belarus Press Club est une plateforme pour le développement professionnel des médias et journalistes indépendants biélorusses, et est membre de l'International Association of Press Clubs (IAPC). Le Press Club organise des formations éducatives, fournit un espace pour la discussion professionnelle et le développement de nouveaux projets médiatiques et surveille la conformité des documents médiatiques biélorusses aux normes journalistiques. Depuis que les manifestations ont commencé après l'élection présidentielle de 2020, le Belarus Press Club a suivi de près la répression contre les médias indépendants et les journalistes en Biélorussie et a rassemblé les données collectées dans le cadre d'un projet intitulé «Press under Pressure», qui comprend des cas de détention et d'arrestation, de violence physique, de blocages de sites web de médias indépendants, de refus d'impression et de distribution de médias imprimés et de révocation d'accréditations de journalistes étrangers.
Le 22 décembre 2020, cinq défenseur-ses des droits humains et membres du Belarus Press Club, Yulia Slutskaya, Sergey Olshevskiy, Alla Sharko, Sergey Yakupov et Petr Slutsky ont été arrêtés à Minsk. Ils ont tous été interrogés par le Département des enquêtes financières pour des soupçons d'évasion fiscale. Sergey Yakupov a ensuite été libéré de détention préventive et expulsé vers la Russie le 31 décembre 2020. Les quatre autres défenseur-ses des droits humains ont été inculpés et sont toujours détenus.
Le Belarus Press Club est une plateforme pour le développement professionnel des médias et journalistes indépendants biélorusses, et est membre de l'International Association of Press Clubs (IAPC). Le Press Club organise des formations éducatives, fournit un espace pour la discussion professionnelle et le développement de nouveaux projets médiatiques et surveille la conformité des documents médiatiques biélorusses aux normes journalistiques. Depuis que les manifestations ont commencé après l'élection présidentielle de 2020, le Belarus Press Club a suivi de près la répression contre les médias indépendants et les journalistes en Biélorussie et a rassemblé les données collectées dans le cadre d'un projet intitulé «Press under Pressure», qui comprend des cas de détention et d'arrestation, de violence physique, de blocages de sites web de médias indépendants, de refus d'impression et de distribution de médias imprimés et de révocation d'accréditations de journalistes étrangers.
Le 31 décembre 2020, Yulia Slutskaya, la fondatrice du Press Club Belarus, a été mise en examen pour «évasion fiscale à une échelle particulièrement importante» (partie 2 de l'article 243 du Code pénal). Le même jour, le directeur du Press Club, Sergey Olshevsky, et le caméraman Petr Slutsky ont été mis en examen pour complicité dans le même crime (partie 6 de l'article 16, partie 2 de l'article 243 du Code pénal). La directrice des programmes, Alla Sharko, a également été mise en examen, mais on ignore encore les accusations précises. Le même jour, le directeur des programmes de l'Académie des médias, Sergey Yakupov, un citoyen russe, a été libéré du centre de détention provisoire et renvoyé en Russie. Aucune accusation n'a été portée contre lui, mais il s'est vu imposé une interdiction de voyager de 10 ans pour rentrer en Biélorussie.
La défenseuse des droits humains Yulia Slutskaya a été arrêtée le 22 décembre à l'aéroport de Minsk alors qu'elle rentrait chez elle après ses vacances en famille. Le même jour, quatre autres membres du Belarus Press Club ont également été arrêtés : Alla Sharko, Sergey Yakupov, Sergey Olshevskiy et Petr Slutsky. Le bureau du Press Club ainsi que les domiciles de Yulia Slutskaya, Alla Sharko, Sergey Yakupov et Sergey Olshevskiy ont été perquisitionnés. Pendant que les policiers effectuaient la perquisition au bureau du Press Club, les agents de sécurité ont empêché quiconque d'entrer dans le bâtiment. L'avocat d'Alla Sharko s'est rendu chez sa cliente pour être témoin de la perquisition mais il n'a pas été autorisé à entrer. Tous les membres du Pres Club qui ont été arrêtés ont ensuite été interrogés au Département des enquêtes financières de la Commission de contrôle de l’État, et quatre d'entre eux sont actuellement détenus dans le centre de détention n°1 de la rue Volodarskaya.
Depuis les résultats de l'élection présidentielle de 2020, les journalistes en Biélorussie sont soumis à d'énormes pressions en raison de leur travail. Selon les données recueillies par la Belarusian Association of Journalists, depuis le 9 août 2020, 480 journalistes ont été arrêtés en Biélorussie et huit d'entre eux sont toujours en prison. Le Belarus Press Club s'est largement exprimé sur ces affaires et promeut la liberté d'expression, et soutient des journalistes indépendants en leur apportant la formation nécessaire. Ces actions peuvent avoir un effet très important sur la promotion et la protection des droits humains en Biélorussie et peuvent favoriser la création d’un environnement sûr et favorable dans lequel les défenseur-ses et les journalistes peuvent mener à bien leur travail.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par les accusations portées contre Yulia Slutskaya, Sergey Olshevskiy, Alla Sharko et Petr Slutsky. Leur détention fait suite à un certain nombre d'actes de représailles et d'acharnement judiciaire contre des défenseurs des droits humains et des journalistes par les représentants des forces de l'ordre en Biélorussie depuis l'annonce des résultats de l'élection présidentielle de 2020 le 9 août. Front Line Defenders pense que les cinq défenseur-ses des droits humains et journalistes susmentionnés sont ciblés uniquement en raison de leur travail de promotion et de protection des droits humains en Biélorussie.