Refus de libérer sous caution un avocat en droits humains dans l'État d'Odisha
Upendra Nayak a été libéré sous caution après qu'un tribunal local l'a jugé âgé et en mauvaise santé le 22 mars 2018; il a été libéré le lendemain.
Le 23 février, la demande de libération sous caution du conseiller et avocat en droits humains Upendra Nayak a été rejetée par le juge de première classe (JMFC) Mohana, dans le district de Gajapati, dans l'État d'Odisha. Il a été arrêté le 20 février par la police de Paralakhemundi. Sa prochaine demande de libération sous caution sera déposée devant le juge du district.
Upendra Nayak est avocat en droits humains et son travail se concentre sur la protection des droits du peuple Adivasi, une population autochtone. Il exerce devant les tribunaux de Gajapati, un district dans le sud de l'État d'Odisha, où le peuple Adivasi représente 51% de la population. Upendra Nayak a défendu avec succès plusieurs jeunes Adivasi à Gajapati, arrêtés dans des affaires montées de toutes pièces sous prétexte d'opérations anti-maoïstes.
Mise à jour: Upendra Nayak a été libéré sous caution après qu'un tribunal local l'a jugé âgé et en mauvaise santé le 22 mars 2018; il a été libéré le lendemain.
Le 23 février, la demande de libération sous caution du conseiller et avocat en droits humains Upendra Nayak a été rejetée par le juge de première classe (JMFC) Mohana, dans le district de Gajapati, dans l'État d'Odisha. Il a été arrêté le 20 février par la police de Paralakhemundi. Sa prochaine demande de libération sous caution sera déposée devant le juge du district.
Upendra Nayak a comparu devant le tribunal de Gajapati le 21 février 2018 et a été envoyé dans la prison R. Udaygiri.
Upendra Nayak a été arrêté le 20 février dans le cadre de dix affaires criminelles dans lesquelles il était avocat de la défense, et il a été accusé en vertu des sections 121, 121-A, 124-A du Code pénal indien, relatives à la sédition, à la guerre contre l'État, ainsi qu'en vertu de plusieurs sections de la loi sur les activités illégales (Prévention). Ces affaires ont été enregistrées entre 2009 et 2010, dans lesquelles il avait défendu avec succès des personnes adivasi arrêtées dans le cadre d'opérations anti-maoïstes. Tous les procès s'étaient conclus par des acquittements.
Ce n'est pas la première affaire dans laquelle un avocat représentant ou travaillant avec le peuple Adivasi est victime d'acharnement judiciaire en Inde. Plus récemment, l'avocat A. Murugan a été arrêté en 2017 dans le cadre d'affaires criminelles dans lesquelles il défendait des accusés.
Front Line Defenders condamne l'arrestation du défenseur des droits humains Upendra Nayak, car elle est convaincue que tout cela est directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains dans l'État d'Odisha en Inde. L'arrestation d'Upendra Nayak est contraire aux Principes fondamentaux relatifs au rôle du barreau (1990) (8e congrès de l'ONU sur la prévention du crime et le traitement des délinquants), qui indiquent clairement que les avocats "ne doivent pas être assimilés à leurs clients ou à la cause de leurs clients du fait de l'exercice de leurs fonctions" et "ne fassent pas l'objet, ni ne soient menacés de poursuites ou de sanctions économiques ou autres pour toutes mesures prises conformément à leurs obligations et normes professionnelles reconnues et à leur déontologie."
Front Line Defenders exhorte les autorités indiennes à:
1. Abandonner immédiatement toutes les charges portées contre Upendra Nayak;
2. Garantir que tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Inde puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.